Football américain : Trump tend son piège
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Trump a fustigé les "joueurs millionnaires" au cours d’un flamboyant discours tenu en Alabama la semaine dernière : beaucoup de ces joueurs (les Blancs y sont minoritaires) ont tendance, depuis un an, à mettre genou à terre en signe de protestation contre le racisme de la police lors de la cérémonie de l'hymne national qui précède chaque match.
Cette carte "raciale" est agitée, entre autres, depuis le lancement en novembre dernier, dans les salons de l’hôtel Mandarin de Washington, du plan de sédition établi par de nombreux investisseurs-donateurs, sous l’égide de George Soros et de la puissante Nancy Pelosi (leader démocrate du Congrès). Objectif : faire tomber Trump en l’empêchant de gouverner, avec la complicité des républicains, tout en lançant contre lui un intense harcèlement judiciaire.
Autrement dit, « annuler » l’élection présidentielle et poursuivre la déconstruction du pays, à commencer par celle des « déplorables » Euro-Américains, dénoncés par Hillary Clinton.
Avec une obsession maladive de "l’establishment" : empêcher Trump de s’entendre avec l’Eurasien Poutine, diabolisé selon les besoins en Milošević, Saddam Hussein, Hitler, ou Ianoukovitch.
Il va de soi que Trump, qui n’a absolument aucun pouvoir gouvernemental, aurait déjà dû se laisser manger tout cru. Il a eu la sagesse de confier le magasin aux "néocons" (les va-t-en-guerre républicains et démocrates mené par McCain et les reliquats de Hillary), le temps de jouer à l’anguille dans l’affaire russe, et surtout de travailler au véritable changement qui s’impose : le remplacement des actuels parlementaires du « marécage » par des populistes.
Trump a survécu en créant des leurres. Le tohu-bohu coréen sert avant tout à forcer les entreprises chinoises (et mondiales) à "choisir entre la Corée du Nord et les États-Unis" (Nikki Haley). L’enjeu est donc surtout commercial. De plus, le "drame coréen" a permis de fixer l'attention de l’Assemblée générale des Nations unies sur le malheureux "Rocket Man" plutôt que sur Vladimir. Mais, le ton montant, et les journaux le présentant en "Folamour", Trump vient de lancer la polémique sur l’hymne national…
En cultivant la révolte de sa base, Trump prépare en fait les élections législatives de 2018.
D’où l’importance du public du football américain, qui exècre ceux qui considèrent l’amour du drapeau comme un déclencheur "proto-fasciste".
Médias et patrons de clubs ont donc critiqué Trump pendant 48 heures pour avoir conseillé aux ligues de football de "virer" les joueurs qui ne saluent pas leur drapeau. Les propriétaires de clubs ont protesté sous la pression des médias… contrairement à l’immense majorité des joueurs du pays qui, eux, ont honoré l’hymne national de leur garde-à-vous.
Tel Alejandro Villanueva, joueur des Pittsburgh Steelers, et ancien combattant d’Afghanistan, qui a été le seul de son équipe - consignée dans les vestiaires par leur entraîneur - à désobéir, sortant sur le terrain, exprimant son patriotisme.
Résultat : en 48 heures, les ventes de son maillot explosent sur le Net! Et les annonceurs, qui voient les taux d’écoute des matchs décliner depuis des mois, hésitent face à la "toxicité" de cette "trumposphère".
Car, selon l’Observatoire du journalisme, les amis de Trump envisageraient un coup médiatique : le contrôle financier de plus de 200 stations de télévisions locales. Le vrai pouvoir, en somme…
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