Football : la « lutte contre l’homophobie » se complique !
Ce week-end avait lieu la trente-quatrième et dernière journée de Ligue 1. Une journée spéciale, car les joueurs des dix-huit équipes en compétition étaient priés de sacrifier au militantisme idéologique LGBT en portant un maillot sur lequel était floqué un logo de lutte contre l’homophobie. Un écusson qui n’a pas été du goût du Monégasque Mohamed Camara ni du Nantais Mostafa Mohamed. Le premier a masqué l’inscription avec du strap, tandis que le second a refusé de jouer.
En cette journée de championnat de lutte contre l'homophobie, Mohamed Camara a placé un scotch noir sur le logo de la Ligue 1 aux couleurs LGBT ️.
Il a également un scotch blanc sur le patch contre l'homophobie sur son torse.
via @SashaBeckermann pic.twitter.com/C5ioyvN5n3
— Actu Foot (@ActuFoot_) May 19, 2024
La Ligue de football professionnel (LFP), l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) et Foot ensemble, l’association à l’origine de cette campagne contre l’homophobie dans le football, avaient pourtant tout fait pour éviter ce genre d’incident. En 2023, la journée « Homo ou hétéro, on porte tous le même maillot » avait fait polémique car plusieurs joueurs avaient refusé de porter un maillot décoré du drapeau LGBT, y voyant une sorte de promotion de l’homosexualité. Les institutions porteuses du projet avaient donc pensé à une solution moins colorée pour « enlever l'ambiguïté » et ne plus permettre aux sportifs « de se cacher derrière ça » pour ne pas participer à l’opération, comme l’explique à BV Yoann Lemaire, le président de Foot ensemble.
Homophobie affichée…
C’est alors qu’est née l'idée d’un logo, on ne peut plus clair, où le mot « homophobie » apparaît barré. Pour fédérer l’ensemble des footballeurs professionnels évoluant en Ligue 1 et en Ligue 2, c’est visiblement encore trop, mais cette fois, « au moins, ça a pu montrer clairement le comportement homophobe », de ceux qui ont refusé de porter l'écusson, comme l’indique le président de l’association. Chose dont il se félicite puisque, maintenant, « on peut se retourner vers le club pour demander pourquoi ils ont laissé faire ça » et « la LFP peut réfléchir à des sanctions ».
Une petite avancée dans un monde où les deux footballeurs cités précédemment ne sont que la partie émergée de l'iceberg de l’homophobie dans leur discipline. Yoann Lemaire confie : « Il ne faut pas être naïf, lors de cette journée, il y a beaucoup de joueurs qui ne veulent pas jouer, certains font semblant d’être blessés… » Selon lui, cela pourrait concerner une vingtaine de sportifs. Dans le football amateur, ce serait pire.
…et excusée
Yoann Lemaire revient également sur l’intervention de Jimmy Briand, ancien joueur emblématique de Rennes et, aujourd’hui, consultant pour Prime Vidéo, l’un des diffuseurs du championnat de première division française. Ce dernier a excusé le comportement de Mostafa Mohamed en déclarant à l’antenne : « Il faut respecter. Chacun a ses convictions et c’est ça, aussi, le respect, de respecter les convictions de chacun. » Pour le président de Foot ensemble, « c’est la honte » et « il faut être idiot pour dire ça », pour laisser penser que l’homophobie est une conviction. Il pose une question simple : « Si on fait la même chose avec le racisme, qu’en pensera-t-il ? »
Bonsoir @PVSportFR votre consultant Jimmy Briand justifie l’#homophobie du footballeur #MostafaMohamed en parlant du "respect de ses convictions"??
Vous diffusez un message d’apologie de l’homophobie? C’est un délit!
Un rappel à la loi s’impose en direct. pic.twitter.com/gIzKIY9pXK— Rouge Direct (@RougeDirect) May 19, 2024
Force est de constater que la journée de lutte contre le racisme dans le football, organisée en mars dernier par la LFP, n’a pas engendré les mêmes réactions. Contrairement à la lutte contre le racisme, la lutte contre l’homophobie ne fait pas consensus dans le milieu du ballon rond, particulièrement chez les joueurs issus de cultures islamiques.
Lorsqu’il se rend dans les clubs pour préparer la campagne, Yoann Lemaire ne peut que constater que nombre de joueurs ont un problème avec l’homosexualité. Certains, principalement venus d’Afrique, mettent en avant leurs cultures, le regard de leurs familles ou les écrits de leurs religions pour justifier leur opposition à la démarche. Le président rappelle que les footballeurs venant de pays où les relations amoureuses entre deux personnes du même sexe sont malvenues sont très nombreux dans le championnat français. Pour ne prendre que les cas des deux sportifs s’étant fait remarquer ce week-end : Mohamed Camara vient du Mali, pays où les démonstrations publiques sont réprimandées, et Mostafa Mohamed est originaire d’Égypte, nation qui va jusqu’à traquer les homosexuels sur les sites de rencontre pour les piéger et les arrêter. Pour eux, certaines causes sont plus nobles que d’autres et ils ne manquent pas de le faire savoir.
Sarah-Louise Guille
Journaliste
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40 commentaires
Curieusement il y a des patronymes de plus en plus nombreux qui ne trompent pas. Normal il existe en grand nombre en France dont la culture ne conviens pas à certaine orientations idéologiques, par exemple en dehors de l’homophobie la soumission féministes à tel point que se faire élire pas ces gens là demain c’est se faire remplacer en lieu et place car jamais la culture gauchiste ne sera compatible avec cette nouvelle culture envahissante.
Les joueurs de ballon gagnent beaucoup d’argent pour jouer du pied avec une balle on ne leur demande pas leur avis. Encore une dérive politique dans le sport qui devrait être neutre.
Que les maillots des joueurs portent le nom de leurs sponsors ok, mais les autres messages idéologiques devraient être interdits
Autrement dit, ne pas vouloir porter les couleurs contre l’homophobie fait de vous un homophobe, c’est dans l’air du temps
Je pense que l’on a encore le droit de ne pas apprécier l’homosexualité, pour rappel, les gays ne sont qu’une infime minorité de la population française, et on entend parler que d’eux qui auraient des droits que n’ont pas les simples mortels adeptes de la loi naturelle.
Pourquoi obliger des joueurs à porter des logos ? Les maillots devraient être neutres et ne pas afficher quelque idée que ce soit . Ni sur la religion, ni sur des idées politiques ou sociétales. Le sport pour le sport et c’est tout .
Bien dit !
Ce n’est pas le lieu pour faire de la propagande. De plus, on a compris le refus de ces joueurs suite à leurs convictions religieuses, mais je ne vois pas où est l’homophobie car ils n’ont eu aucune insulte envers eux . Si je n’ai rien contre les homosexuels , j’ai des amis qui le sont, je ne participe, ni adhère en aucun cas à leur propagande, suis-je, pour autant, une homophobe ? d’autant que dans notre pays ils ne sont pas persécutés
Eh bien, n’en déplaise, je soutiens Mohamed Camara: car voilà qu’on nous berce constamment qu’il ne faut pas introduire la politique dans le sport, mais pourquoi se permet-on alors de barder les joueurs de slogans sociaux? Pourquoi en faire des porte-enseignes, pour mieux les démolir lorsqu’ils renâclent? Car refuser tel ou tel sigle n’est-il pas un privilège de l’individu, de sa liberté de conscience, sans qu’il soit forcé de se coller des « stickers »? Et pourquoi ne pas obliger tout le monde à en porter dans la rue? Je n’ai rien à blâmer que les auteurs de ce genre de logos et campagnes. Fichez leur la paix et laissez-les jouer au football.
Je ne suis pas musulman, très loin de là,ni homophobe, mais je partage la gêne des joueurs de football cités, je ne me reconnaîtrais pas non-plus dans ce genre de propagande,car finalement c’en est une,et on ne peut pas imposer aux gens une façon de voir la société.Que les homosexuels soient protégés, c’est normal, mais on ne m’empêchera pas de penser que ce type de mœurs n’est pas la norme, après,les gens vivent e qu’ils veulent, mais là norme dans la nature est l’hétérosexualité,que ça plaise ou non
Et un logo anti cons c’est pour quand . Ce qui est certain c’est que certaines minorités auraient du souci à se faire si l’islam prenait le pouvoir , chez eux c’est tolérance zéro ..
Au train où vont les choses, dans 10 ou 15 ans nous n’entendons plus parler de ces minorités revendicatives… je n’arrive pas non plus à m’en réjouir !
Mais où est donc passée la Liberté de penser ?
L’hypocrisie à son paroxysme dans un sport qui est allé jouer la coupe du monde au Qatar avec les drapeaux LGBT interdits.
J’en ai assez de cette moraline à tous propos avec des sigles en haut de mon écran de télévision ou ailleurs. (Drapeau Ukrainien, cocarde rouge …)
Yes!
N’oublions pas que c’est aux Blancs de mettre un genou à terre. Les autres en sont dispensés, car victimes de naissance, tandis que les premiers sont coupables de naissance. Maintenant, mélanger le sport et le militantisme (quel qu’il soit) c’est discutable. A quand un patch sur les maillots avec « Votez Reconquête ! » « Israël vaincra ! » ou encore « Non au foulard islamique dans le foot ! » J’imagine que les fabricants de strap ont de beaux jours devant eux …
De mémoire, un « Roi-des-pénaltys » avait bien dit que « le Sport n’est pas politique » ! … Les étrangers et quelques autres de ces nantis n’ont pas envi d’être embrigadés dans les délires de toutes sortes qui relèvent de la « Vie privée » ! …
Si on pousse un peu, et vu le nombre de journées de championnat pourquoi ne pas faire de chaque journée « une revendication dont « une journée contre la viande Halah » ? au motif du « bien être animal » ! … « Ca » aurait de la gueule …
Mais à quand la journée (obligatoire) contre l’hétéro phobie??