« Les Français n’ont pas élu Brigitte Macron. Il faut choisir : sommes-nous en monarchie ou en république ? »

Jean-Baptiste Leon, de Contribuables associés, revient sur le "coût" de Brigitte Macron pour les contribuables : 444.000 euros… sans compter les dépenses de sécurité, les frais de représentation et le coût des déplacements officiels.

Combien coûte Brigitte Macron aux contribuables ?

C'est 444.000 euros par an. Mais ce chiffre est incomplet.
Il est sorti à l'Hémicycle suite à une demande assez insistante de la part des députés Insoumis. Ils ont questionné à ce sujet Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement.
Ce chiffre correspond à la mise à disposition de deux collaborateurs de l'Élysée pour Brigitte Macron. L'un est directeur de cabinet et l'autre chef de cabinet.
Dans ces 444.000 euros, les dépenses de sécurité, les frais de représentation de Brigitte Macron et le coût des déplacements officiels ne sont pas pris en compte. Ils sont pris en charge par le budget de l'Élysée.

Le débat sur les dépenses liées à la première dame ne date pas d'hier. Pourquoi insister sur Brigitte Macron alors qu'elle est, elle, l'épouse légale du Président ?

Nous ne nous en prenons pas seulement à Brigitte Macron.
À chaque fois que des dépenses ont été effectuées pour lesdites premières dames, Contribuables associés s'est intéressé à ces coûts. Les contribuables et les Français n'ont pas élu Brigitte Macron. Ce n'était pas, non plus, le cas de Cécilia Sarkozy, Carla Bruni, Valérie Trierweiler ou encore Julie Gayet.
On s'intéresse à chaque fois à ce coût, car il représente un coût pour les Français. Le budget de l'Élysée va être en hausse, cette année, de trois millions, alors qu'il avait été bloqué à cent millions sous François Hollande.

En quoi est-ce choquant que la première dame ait un budget ? Après tout, elle a une stature politique !

Encore une fois, il faut choisir. Sommes-nous en monarchie ou en république du temps du général de Gaulle ? Yvonne de Gaulle n'avait pas d'existence politique. Les de Gaulle étaient véritablement exemplaires. Ils payaient les timbres de leur courrier personnel, leurs frais d'électricité à l'Élysée et prenaient en charge toutes leurs dépenses personnelles.
Une forme de peoplelisation de la politique a commencé sous Pompidou. Elle s'est beaucoup développée sous Valery Giscard d'Estaing. On se rappelle qu'Anne-Aymone Giscard d'Estaing avait participé aux vœux présidentiels du Président Giscard en 1975. Depuis, il y a une mise en avant médiatique des femmes de Président qui, selon nous, n'a pas lieu d'être.

Pour clore la polémique, Emmanuel Macron a tenu à clarifier la place de la première dame. C'est insuffisant, selon vous ?

Exactement. Elle ne devrait pas coûter d'argent.
Emmanuel Macron a fait rédiger une charte de transparence qui encadre et explique les missions de Brigitte Macron à l'Élysée. À défaut de ce qui a été promis, cette charte de transparence ne donne aucun coût réel. La mise à disposition de deux fonctionnaires et d'un secrétariat y est mise en avant. Mais elle n'indique pas le volume de ce secrétariat.
Selon Paris Match, dix personnes travailleraient dans ce secrétariat et seraient appelées à répondre aux quelque 150 lettres reçues quotidiennement par madame Macron.

Le budget annuel annoncé est-il crédible, selon vous ?

Non, c'est bien plus si on prend en compte les coûts de sécurité, les frais de déplacement et les frais de représentation. Il est assez difficile de le savoir pour l'instant. Pour en savoir plus, il faut attendre, l'année prochaine, la publication de la Cour des comptes sur le budget de l'Élysée.

Jean-Baptiste Leon
Jean-Baptiste Leon
Rédacteur en chef de Contribuables associés

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