France 2 : Pierre Palmade tourne en dérision le catholicisme, sur deniers publics…

La fine équipe était de retour, samedi dernier, sur France 2, pour une succession de sketchs à l’humour plus que douteux. Prétendant s’inspirer des émissions mythiques de Maritie et Gilbert Carpentier et ses duos inattendus, Pierre Palmade nous a servi une émission pathétique, sans émotion et à l’esprit exigu. On aurait aimé un peu d’art oratoire, il nous a proposé du blasphématoire. Là où ses prédécesseurs invitaient des monstres sacrés (Aznavour, Bécaud, Dutronc et Hallyday), il faudra se contenter de la bande à Gerra, Ducret, Dombasle ou Segara…
Le service public d'un pays pétri de près de 2.000 ans de christianisme, financé de manière obligatoire par tous les Français via leurs impôts, se surpasse. Dans les méandres de ce prétendu divertissement à paillettes, où les poncifs défilent en ordre successif, Paul Mirabel et Isabelle Nanty se sont amusés à parodier Jésus et Marie. En outre, il faudra subir au cours de cette soirée éclairée les blagues sur les flatulences à l’hôpital, Louis XVI et Marie-Antoinette se souhaitant une bonne année 1789 ou l’armée et la police que l’on se plaît à ridiculiser. Monarchie, christianisme, forces de l’ordre font figure de cibles faciles pour la bien-pensance décidément vide de sens qui peine à trouver guère plus d'originalité. C’est si lourd que, tout au long de l’émission, la production ajoute de faux rires pour créer l'illusion comique. Ainsi, « pour comprendre les problèmes de quelqu’un, et Dieu sait s’il en avait, Jésus, Freud nous a appris qu’il fallait qu’on remonte au couple qu’on formait avec sa maman », édicte le professeur Élie Semoun pour introduire cette scène dramatique.
Sans originalité et avec une grande médiocrité, Jésus est campé sous les traits d’un jeune ridicule et inhibé, et la Sainte Vierge, qui dans la Bible fait confiance, médite et « garde toute ces choses dans son cœur », nous est montrée à l’inverse comme méfiante et grossière. Comment aurait-il pu en être autrement ? Comme le décrivait si bien Philippe Muray dans ses livres dédiés à l'Homo festivus, France Télévisions vous promet « rire, générosité, bonne humeur et complicité ». On est là pour rigoler, se repaître jusqu’à plus faim et s’enivrer d’un Jésus qui transforme l’eau en vin, non pas pour nous sauver mais bien pour se soûler. Tout est permis au nom du « Je suis Charlie » qui intime l'ordre de ne plus rien respecter et de tout piétiner. « Croix de bois, croix de fer, si je mens... », nous dit le Jésus de Palmade. Il fallait oser, il l'a fait, au nom sans doute de la sacro-sainte liberté d'expression.
Le Christ veut sortir avec ses douze copains et l’on apprendra avec joie que saint Pierre, avec ses cheveux longs, est gay, Marie lui conseille de s’en méfier, autant qu’il faut « garder un œil sur Judas ». Jésus supplie sa mère de ne pas faire d’apparitions et de le laisser aller enterrer la vie de garçon de Thomas. Peut-on tomber plus bas ? Oui : plus tard, dans la soirée, Êve aura mangé une pomme et s’exclamera « Merde, je suis devenue un mec »? Adam, incarné par Palmade, lui répondra : « Il va falloir attendre le mariage gay. »
Mépris, décadence et vulgarité, telles sont les nobles missions accomplies par le service public, en ce samedi 14 janvier. On voudrait abêtir et décérébrer une société qu’on ne s’y prendrait pas autrement. On attend le même « courage » de nos comiques vis-à-vis de l'islam.

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60 commentaires
Pauvre Monsieur Palmade, vous êtes bien étriqué ! Les chrétiens se représentent Jésus tel que l’a peint Rembrandt , un artiste d’une autre envergure : comme un Juif de son temps ,plutôt grand et certainement bien planté sur la terre et bien dans sa tête en tant qu’artisan charpentier ; sa Maman était une bonne mère juive, attentive, prévenante et pleine de douceur . Ces portraits bien définis par l’histoire et l’archéologie résistent aux vulgaires caricatures !
Les catholiques qui ont « créé » l’Europe étaient des conquérants. Ils ne tendaient pas l’autre joue pour se reprendre une baffe. « Le sabre et le goupillon » pour christianiser l’Afrique et l’Amérique, c’est ce que fait l’islam avec la kalach et le taquia vis-à-vis de la nouvelle Europe..
et vous attendiez quoi ???, égal à eux-même, c’est tout