France catholique : cent ans et toujours à la page

@France Catholique
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« Il s’en est allé porter auprès de Dieu le message de la France qui ne veut pas mourir », résumait Mgr Saliège, archevêque de Toulouse, rendant hommage au général de Castelnau mort en 1944. Ce soldat exceptionnel lors de la Grande Guerre, qui ne fut pas élevé au maréchalat, était aussi un homme de grandes convictions, qui a consacré sa vie à la défense des racines chrétiennes de son pays. Désirant servir la France autrement et s’engager dans la cité, il fonde, en 1924, la Fédération nationale catholique (FNC) pour lutter contre la politique antichrétienne du Cartel des gauches qui vient de remporter les élections. Pour fédérer ses adhérents, un nouvel hebdomadaire voit le jour : La France catholique. « L’âme de la France sera chrétienne ou elle ne sera pas. À cette œuvre de reconstitution morale et religieuse, nous convions tous les braves gens, tous les patriotes soucieux de l’avenir de notre pays […] À l’œuvre donc encore une fois pour Dieu et pour la France », écrivait le militaire, dédiant sa vie au combat des idées, s’attaquant sans relâche à deux ennemis clairement nommés : le communisme et la franc-maçonnerie. Sans pour autant tomber dans l'antiparlementarisme.

Cent ans plus tard, la revue dirigée par Aymeric Pourbaix souffle ses bougies cette année et peut se féliciter d’une triple fidélité : à l’Église, au pape et à la foi catholique ; mais aussi d’un enracinement solide dans une Histoire séculaire. De quoi « donner des racines au futur » tel que s’engage l’hebdomadaire, avec cet objectif de « transmettre une espérance », mais aussi « transmettre les trésors de la foi qui ont forgé notre civilisation », souligne celui qui anime également l’émission En quête d’esprit, chaque dimanche, sur CNews et Europe 1 aux côtés de Véronique Jacquier, autre plume engagée de France catholique. « Au fond, ce qui nous caractérise, c’est une volonté d’élever les esprits et les cœurs vers le beau et le vrai, pour les porter au bien dans la société. Cela paraît peut-être idéaliste dans la presse actuelle, mais c’est une manière très concrète de nourrir la vertu d’espérance dont le monde a tant besoin – sans pour autant être déconnecté de la réalité. Prendre du recul et porter un regard plus spirituel sur l’actualité est un choix assumé, en phase avec la conviction qu’à la fin des fins, le mal ne triomphe pas », confie, à BV, le directeur de la rédaction.

Nourrir sa foi et son intelligence

Et il y a urgence, pour les générations actuelles subissant, d’une part, l’impact de la crise de transmission des années 70-80 et, d’autre part, les multiples attaques du laïcisme et de l’islamisme. À longueur de colonne, le magazine s’attache donc à étancher cette soif de formation et donner des repères dans une société devenue relativiste et sécularisée. Sa liberté de ton - si chère aux lecteurs de BV - confère à ce titre sa spécificité. Ce journal né dans le combat poursuit, numéro après numéro, sa vocation pour défendre la foi, la vie, la beauté ou l’éducation, sans jamais oublier de dénoncer les mensonges et les totalitarismes. « France Catholique fut ainsi l’un des premiers journaux à rendre compte de L’Archipel du goulag, d’Alexandre Soljenitsyne », rappelle Frédéric Aimard, qui fut directeur de la revue de 1998 à 2018.

 

 

À l’occasion de son anniversaire, France catholique édite un numéro collector vendu en librairie qui permet de découvrir l’histoire et la vocation de ce titre anticonformiste, engagé pour la défense de la civilisation chrétienne. À découvrir pour nourrir sa foi, son intelligence et se forger des arguments pour mener les combats indispensables à la survie de l’âme de la France.

Iris Bridier
Iris Bridier
Journaliste à BV

Vos commentaires

17 commentaires

  1. On a pas beaucoup entendu le CMCF(*) la ramener lorsque les gouverneux foireux « Français ?’ n’ont pas voulu que figure dans l’Histoire (la vraie) de France, la notion de chrétienté comme le socle de ce qu’elle est !
    (*) Clergé Mou Catholique de France.

  2. « s’attaquant sans relâche à deux ennemis clairement nommés : le communisme et la franc-maçonnerie. ». Ne pas s’étonner si la dignité de Maréchal de France lui fut toujours refusée, par ceux-là mêmes qu’il combattait.

  3. Une touche d’air pur et de légèreté dans ce monde mi-marxiste, mi-matérialiste… Ça fait du bien. On ne peut que féliciter les directions de CNews et France catholique de maintenir et perpétuer des paroles d’espérance et de spiritualité que certains devraient privilégier au lieu de continuer à écouter des chaînes d’extrême-gauche inspirées du Mal. On voit que la jeunesse se retrouve dans une Église qui prône le retour aux sources et la beauté liturgique. Les messes retransmises sur CNews sont souvent célébrées selon le rite tridentin, en latin, dommage qu’elles ne le soient pas toutes.

  4. Merci à tous ceux qui continue à faire vivre, à rappeler que la France est la fille aînée de l’Eglise. Longue vie à ce magazine qui devra probablement se battre pour survivre et qui, probablement, ne bénéficie d’aucune subvention de notre Etat « impartial ».

  5. Le général de Castelnau, l’un des meilleurs de la guerre 14-18 ne devint pas maréchal, car il sentait trop la sacristie.
    De plus, il perdit trois de ses fils au combat.

  6. que l’on soit croyant ou pas, c’est toujours bien de pouvoir s’accrocher à des lectures et des émissions qui élèvent l’esprit – et c’est vrai que dans la fange actuelle çà fait beaucoup de bien !

  7. Journal aussi excellent que l’excellente émission « En quête d’esprit »…une boussole dans le brouillard actuel…

  8. Le Rouergat Castelnau fut le meilleur général français (selon les Anglais, les Américains et même les Allemands qu’il a battus sèchement deux fois au moins). Avant lui le Rouergue a produit Raymond IV (chef victorieux de la 1ère croisade) ; Valette ( défenseur victorieux de Malte contre les Turcs, à 1 contre 1000) et Montcalm, 21 fois vainqueur des Anglais mais abandonné par Paris. Ce sera toujours du pays profond que viendront les hommes forts qui sauveront la France. Castelnau a été victime des maçons Clémenceau, Joffre, Viviani, Briant : tous de piètres hommes et piètres patriotes, en dépit de leur autopromotion. Ils ont tous pris des décisions néfastes voire stupides mais ils ont fait coller leurs noms partout.

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