François Gemenne, l’expert sans-frontiériste qui prêche dans les grandes écoles
« Le Camp des saints, où on voit un million de gens arriver sur les côtes méditerranéennes, pour vous, c’est de la science-fiction ? » Réponse : « Ça n’a aucune chance d’arriver ! » Octobre 2013, face à Thierry Ardisson, François Gemenne, alors inconnu dans l’espace médiatique français, tente de rassurer les téléspectateurs : la submersion migratoire annoncée par le Front national n’aura pas lieu. Dix ans plus tard, presque jour pour jour, les 7.000 migrants qui viennent de débarquer en seulement 48 heures sur les côtes de Lampedusa lui donnent malheureusement tort. Pourtant, en une décennie, malgré un aveuglement manifeste, François Gemenne a réussi à s’imposer comme un interlocuteur privilégié des journalistes sur les questions climatiques et migratoires. L’homme qui a traité Marion Maréchal de « pin-up » - avant de se reprendre et de la qualifier de « charognarde » - infuse également son idéologie pro-migrants dans les plus grandes écoles de France.
J’aurais dû parler de charognarde, en effet. https://t.co/38JvnIJrQV
— François Gemenne (@Gemenne) September 15, 2023
Apôtre d’un monde sans frontières
L’heure de la rentrée a sonné. À Jouy-en-Josas, la direction d’HEC a décidé de confier à François Gemenne, pour la deuxième année consécutive, sa conférence de rentrée. Au programme : exposé et échanges sur le climat et les migrations, thèmes de prédilection du chercheur belge depuis sa thèse soutenue en 2009. Sans aucun contradicteur, il développe pendant plus d’une heure un laïus – vu et revu – sur le réchauffement climatique. Avant d’embrayer sur les migrations environnementales, conséquence inéluctable de ce changement climatique, selon François Gemenne. Devant un auditoire candide, le chercheur appelle à faire « advenir peu à peu une communauté cosmopolitique mondiale ». Et pourquoi, poursuit-il, ne pas « céder aux Maldives la Creuse pour y relocaliser leur État », le jour où leur île sera submergée ? Pourquoi pas, en effet !
Cette conférence en apparence banale dans une école de commerce qui cherche à « verdir » son image offre un aperçu condensé de la pensée de ce très bon client des médias. Passionné de réchauffement climatique et d’impact humain sur les dérèglements environnementaux, il est membre du GIEC et co-auteur d'un des rapports de cette organisation d’experts sur le climat. À ce combat écologique, il ajoute une autre lutte, pour un monde sans frontières. Sur son compte X, il assume avoir « toujours milité pour la régularisation des sans-papiers et pour l’ouverture des frontières ». Revendiquant la liberté de circulation totale, il accuse les contrôles aux frontières d’« engendrer l’immigration clandestine » et d’alimenter « le business des passeurs ». Autrement dit, Gemenne considère que, sans contrôle ni passeport, il n’y aurait pas d’immigration clandestine… Une lapalissade simpliste qui oublie de préciser que, dans ce monde ouvert, il n’y aurait ni identité ni nation. Mais François Gemenne se désintéresse des identités nationales. Plutôt qu’un drapeau tricolore, il déclare ainsi préférer voir flotter « un drapeau européen sous l’Arc de Triomphe ».
Conseiller de Yannick Jadot
Pour diffuser sa pensée, François Gemenne fut un temps tenté par la politique. Après un stage aux Nations unies, il intègre le cabinet de José Darras, membre du parti « Écolo » outre-Quiévrain et ministre des Transports au sein du gouvernement wallon. Quinze ans plus tard, il conseille Benoît Hamon lors de l’élection présidentielle de 2017. Lors du scrutin suivant, il finit par rejoindre les équipes de Yannick Jadot et prend la direction du conseil scientifique du candidat.
Déçu par le milieu politique, il se rabat sur la recherche et l’enseignement. À HEC, il dispense ainsi un module d’une trentaine d’heures sur les enjeux planétaires. À Sciences Po, autre « temple » de l’enseignement supérieur français, il dirige le cours de Culture écologique sur le campus de Nancy. Avec son observatoire Hugo, il obtient des financements publics, parmi lesquels de généreuses subventions de la Commission européenne, pour étayer ses idées. des idées que l’on retrouve développées dans de nombreux ouvrages dont les titres – On a tous un ami noir (Fayard), Vive l’immigration (La Découverte) ou encore L’écologie n’est pas un consensus (Fayard) – disent d'eux-mêmes le degré de militantisme de ce « pseudo-expert », comme aime à le qualifier Jean-Yves Le Gallou. Une référence comme les affectionne l'audiovisuel public français.
Clémence de Longraye
Journaliste à BV
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50 commentaires
En fait F. Gemenne ne dit pas autre chose que le très libéral et droitier Alain Madelin, qui milita à Occident avec G. Longuet et P. Devidjian et qui plaide depuis longtemps pour la suppression des frontières et l’immigration libre. Le libéralisme est une idéologie individualiste et l »‘individu souverain » n’a que faire des nations. La notion de « national libéralisme » est un oxymore, le libéralisme va de pair avec le mondialisme et ce n’est pas un hasard si tous les libéraux sont mondialistes à l’exception d’une minorité d’entre eux qui pataugent dans ses contradictions. Le mondialisme n’est pas une idée propre à la Gôche !
Vous n’êtes pas sérieux ! Mettre Gemenne à parité avec Madelin Longuet et Devedjjian c’est excusez moi du grand n’importe quoi. Il faut bien que quelqu’un se charge de vous le dire. Le mondialisme et le libéralisme ce n’est pas tout à fait la même chose. Surtout quand on ne veut pas voir que ce qu’on apelelle mondialisation est en réalité un alignement sur l’américanisation et que le libéralisme ne peut être invoqué et accusé sans un minimum de précaution. Est ce un principe politique ? Ou bien faut il le limiter au champs de l’économie ? Faut il l’étendre jusqu’à l’individualisme libertaire et jusqu’à l’anarchie ? la Liberté est un idéal, dont l’exercice, même chez ceux qui y sont le plus attachés bute inévitablement sur des contraintes et des nécessités, des responsabilités oseraient dire certains. C’est un idéal qui ne peut jamais être exercé dans l’absolu. Quand on dit cela on est alors bien obligé de voir qu’en ce bas monde et dans tous les domaines la Liberté ne peut s’exercer que par degrés. Le libéralisme pur, la liberté « absolue » ça n’existe nulle part. La mondialisation n’est pas un libéralisme, c’est un tissu de règlès qui organisent les échanges mondiaux autour de normes américaines et de la langue anglaise. Le vrai « libéralisme », à l’état pur, c’est la jungle des réseaux sociaux et le marché de la drogue ….
En France quand on se dit libéral, c’est ou qu’on se plaint d’une fiscalité qui pompe 48% de la richesse produite , de normes paralysantes et d’un Etat omniprésent « qui coûte un pognon de dingue et ne fait pas son boulot » (EN Hôpital SNCF etc…) et naguère d’une économie étatisée dominée par des entreprises nationalisées codirigées par les syndicats CGT et autres quand d’autres se servent de cette étiquette pour ne pas avouer qu’ils sont vendus aux multinationales américaines …(GAFA, UBER, Mc Kinsey, General Electric, etc….)
Reconnaissez simplement qu’entre ces deux catégories il peut y avoir quelques nuances.
Un exemple pour terminer : Trump dit : America First. Peut on penser que c’est un adversaire de l’économie libérale et de la liberté d’entreprendre ? Où est votre oxymore ?
Expert en quoi ? en bêtises pour être poli .
Pourquoi vous étendre en de longues phrases pour nous dire qui est cet individu. Il suffisait de dire qu’il fait partie du GIEC… Ce ramassis d’abrutis qui se prennent pour des grands savants. Bien entendu, il est soutenu par ces « écolos » qui savent tout mieux que tout le monde et qui, à Strasbourg, « pour sauver la planete », ont répandu dans les canaux des dizaines de litres de colorant qui ont fait crever des centaines de poisson… Les mêmes qui ont fait fermer des centrales nucléaires pour faire rouvrir des centrales à charbon…
Personnage peu intéressant dont les remarques et insultes sans imagination ni esprit traduisent assez bien le niveau intellectuel.
A traiter avec mépris oubli et insignifiance. Lui consacrer un article c’est lui donner de l’importance.
Et bravo à Marion qui en plus de son intelligence a une silhouette et un physique de pin up .
Aucun intérêt
Sauf erreur les charognards s’attaquent aux cadavres et leur rôle écologique est de nettoyer la planète pour éviter les infestations et les maladies terribles comme la peste et le choléra…
Avec de tels français , pas besoin d’ennemis étrangers pour tenter de tuer notre nation ….
C’est avec de tels personnages qui endoctrinent nos futurs grosses têtes que nous nous rendons compte qu’ils font foncer notre civilisation dans le mur. Le jour où un chef d’état avec un gouvernement digne de ce nom prendra les mesures d’urgence qui s’imposent alors obligatoirement nous seront nécessairement devenus inévitablement une dictature sans cela au train où çà vas c’est le mur qui nous attend.
De quels diplomes dispose ce triste sire pour se prétendre expert du climat, et je signale au passage que GIEC ne veut pas dire groupe d’EXPERTS du climat, mais groupe d’ETUDE du climat, ces gens là n’ont rien d’expert, il est d’ailleurs remarquables que les quelques experts certifiés du climat, récusent les thèses du Giec, tel le dernier prix Nobel de Physique qui est interdit de parole, nos media préfèrent donner la parole à Jean Jouzel qui est un paleontologue et non un climatologue, voir ses travaux depuis 30 ans.
Un » scientifique « qui pousse la transparence de ses « recherches » jusqu’à des visio conférences en caleçon.
Les professeurs Tournesol et Nimbus n’avaient pas osé.
Il fut une époque où les étudiants d’HEC avait de l’humour et du caractère. Ceux d’aujourd’hui n’ont même pas eu le courage de remettre à sa place cet hurluberlu wokistanais, quelle tristesse !
Mais d’où sort-il , celui là ? de la même fac que la sardine ruisseau ? grave, de formater à des concepts et idées tordus les jeunes cerveaux encore mous de nos post-bac sortis de prépas ( comme de la douche..) J’ai connu , en cours à Sces po 1970, un prof d’écologie d’un autre gabarit, baroudeur sur le terrain , celui-là ( mort depuis belle lurette, hélas ! René Dumont)
Encore un qui va recevoir une médaille en chocolat vegan des main de Sandrine Rousseau !
Il a le bon profil pour les médias gauchos et nos élus ce qui veut dire qu’il est nuisible à notre société et à dégager pour notre bien à tous .
Il ira loin ! il croit ce qu’il dit ! LOL !