« Fuck aux réacs » : Anne Hildago plus chic que jamais

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Pour Anne Hildago, l’heure de la revanche a sonné. Oublié, son échec cuisant lors de l’élection présidentielle de 2022 (1,74 % des voix). Effacées, les polémiques incessantes sur sa gestion catastrophique de la capitale. Les JO sont - pour l’heure - un franc succès et l’édile compte bien en retirer quelques lauriers. Qu’importe si elle était, au départ, réticente à l’idée d’accueillir la grande manifestation sportive dans sa ville. Anne Hidalgo tient enfin une victoire et ne compte pas la lâcher. « Quand il y a un ressenti partagé de fraternité, de sororité, d’humanisme, qui fait qu’on se sent bien, nous les Parisiens, nous les Français, on est fiers », s’est réjouie l’élue socialiste dans les colonnes du Monde.

Un doigt d’honneur à ses opposants

Forte d’un succès qu’elle n’hésite pas à s’attribuer - alors qu’il est avant tout dû aux qualités de nos athlètes, à la bonhomie du public, à la beauté des sites historiques et à une présence policière massive -, Anne Hidalgo entend aujourd’hui régler ses comptes. « Tout le discours du "Saccage Paris" d’il y a quelques années, dont on comprend comment il est repris aujourd’hui par l’extrême droite, ce mot-là nous a été jeté à la figure comme s’il y avait une réalité, comme si notre travail […] c’était la destruction de la ville », a-t-elle raillé.

C’est à cette même « extrême droite » que l’élégante dame adresse aujourd’hui un immense doigt d’honneur. « Fuck aux réacs, fuck à cette extrême droite, fuck à tous ceux qui voudraient nous enfermer dans la guerre de tous contre tous ! », a-t-elle martelé dans le journal du soir, dénonçant un travail de déstabilisation de la « planète réactionnaire et d’extrême droite », entrepris depuis des années.

Pour Anne Hidalgo, les critiques à son égard cacheraient en fait une vraie « détestation de Paris ». « Pourquoi ? Parce que Paris, c’est la ville de toutes les libertés, la ville refuge des LGBTQI+, la ville où on vit ensemble, une ville où il y a une femme maire, de gauche, en plus d’origine étrangère et binationale, en plus féministe et écologiste », a-t-elle expliqué.

Une vision étriquée de Paris

La vision qu’a l’édile de sa propre ville est en réalité la même que celle défendue lors de la cérémonie d’ouverture des JO : un Paris né en 1793 et réduit, depuis, à son engagement féministe, écologiste, ou à son statut de « ville-refuge » pour les gay, les bi, les trans, les queers et autres femmes à barbe maquillées comme des camions volés. Est-il permis de penser que cette vision est un poil étriquée ? Au risque de se prendre un gros « fuck » en pleine poire, beaucoup ont une tout autre image de la Ville Lumière. Il faudrait le demander aux 15 millions de visiteurs attendus à Paris lors de ces JO, mais il y a peu de chances qu’ils aient fait le déplacement pour la beauté des shows drag locaux ou pour la double nationalité de dame Hidalgo.

Pour eux comme pour l’immense majorité des Français, l’identité de la capitale française tient davantage à son architecture, à son Histoire étendue sur plus de deux millénaires, à sa gastronomie, à son patrimoine culturel… Mais cet amour du Paris éternel fait peut-être de tous ces gens des militants « d’extrême droite » ?

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

75 commentaires

  1. elle est quelqu un de très important non? rappelons nous qd elle avait un porteur de parapluiie et que la reine d angleterre juste à coté portait le sien…

Commentaires fermés.

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