Gabriel Attal : « L’islamisme n’est pas une religion. » Oui, et alors ?

gabriel attal

Ça partait pourtant bien, tout ça, et puis, c’est parti dans le grand n’importe quoi. Voilà ce qu’on pourrait, malheureusement, retenir de la déclaration de Gabriel Attal, ce lundi 25 mars, depuis le poste de commandement sécurité de la gare Saint-Lazare à Paris. Flanqué du préfet de police en uniforme et du gouverneur militaire de Paris en tenue de combat, le Premier ministre devait passer un message clair aux Français : après l’attentat islamiste de Moscou, la France ne baisse pas la garde et est prête à toutes les éventualités. On n’en attend pas moins de ceux qui nous gouvernent.

De mâles accents...

« La menace terroriste islamiste est réelle ; elle est forte. Je le dis, elle n’a jamais faibli… L’ennemi, je le dis, il a un nom, c’est le terrorisme islamiste. » Les propos du Premier ministre sont clairs et nets. Il est loin, le temps où un François Hollande peinait à nommer les choses. Certes, on pourrait être plus précis dans l’emploi des mots et, d’ailleurs, c’est là, à bien y réfléchir, que le bât blesse déjà : stricto sensu, le terrorisme n’est pas un ennemi, c’est un mode d’action qui consiste à susciter la terreur dans la population pour imposer sa volonté avec des objectifs qui peuvent être politiques ou religieux, voire les deux à la fois, pour ce qui concerne le terrorisme islamiste. Mais bon, on ne peut pas trop en demander à un Gabriel Attal qui n’a sans doute pas eu le temps de réfléchir à tout ça, jeune home pressé qu'il est.

Stricto sensu, il faudrait dire que l’ennemi, c’est l’islamisme qui veut s’imposer à nous par le terrorisme. Mais passons. La suite de la déclaration de Gabriel Attal se poursuit sur de mâles accents : « Il s’immisce partout, l’islamisme. Nous baissons le regard, nous acceptons le "pas de vagues", nous laissons l’angélisme triompher. Alors, partout, nous ne devons pas laisser le moindre millimètre au terrorisme islamiste… » En deux phrases, écrites sur un bout de papier, le Premier ministre glisse de l’islamisme au terrorisme islamiste. Comprendre qu’il y a bien un continuum entre les deux phénomènes, que le second se nourrit du premier. On ne peut qu’approuver ce qui relève du factuel.

C'est quoi, ce charabia ?

Et puis, tout d’un coup, les propos du Premier ministre se gâtent.« Je le redis ici, l’islamisme n’est pas une religion, ce n’est même pas une simple idéologie, c’est une spirale, un engrenage de la haine qui se nourrit de notre naïveté et qui veut tuer la République. »Mais c'est quoi, ce charabia ? Bien sûr, que l’islamisme n’est pas une religion. Et alors, du coup, ça fait quoi, ça change quoi, ça apporte quoi, que de dire ça ? Mais l’islamisme n’existerait pas s’il n’y avait pas d’islam. L’islamisme ne serait pas une idéologie : ah bon, c’est nouveau, ça ! Les islamistes ne veulent pas tuer la République dont ils se fichent sans doute comme de leur premier kamis : ils veulent imposer la charia partout où ils s’immiscent, notamment en France, et encore plus notamment dans ces fameux « territoires perdus de la République ». Nuance.

En fait, toute cette logorrhée relève d’un « en même temps » qui vise, justement, à éviter de faire des vagues là où vous savez et relève au mieux d’un certain angélisme, au pire d’une certaine lâcheté, à moins que cela ne soit le contraire. Osons poser cette question : que craignent-ils le plus ? Un nouvel embrasement des banlieues ou les attentats islamistes ? On n'ose imaginer le chaos possible si, d'aventure, la France devait envoyer des troupes en Ukraine. « Pourvu que l'arrière tienne bon », disait-on sur le front, pendant la Grande Guerre...

Vos commentaires

68 commentaires

  1. Des mots, rien que des mots ! Face aux maux subis chaque jour, réels ceux-ci, l’ensemble des « dirigeants » des pays démocratiques ne voient pas venir le drame en préparation ou ne veulent-ils pas le voir ? C’est tout simplement consternant. La guerre en cours ne semble pas les concerner. Qu’attendent-ils pour, enfin, agir de façon efficace contre ces guerriers religieux qui agissent sous le couvert de religion. Craignons qu’un jour le sang ne coule à flots à force de démissions et de renoncements continus.

  2. Cher M. Attal…les « millimètres » se résumaient pourtant, jusqu’à présent, à…des kilomètres ! Et puis « la République » a bon dos…J’avais pourtant bien cru lire dans les communiqués de revendication terroriste « croisés » et « chrétiens » ou « juifs »…Mes yeux ont probablement du me tromper !

  3. « je le dis » je vous le dis » je le redis », on est pas sourd mais on veut des actes! et là c’est autre chose.

  4. Je l’ai déjà écrit ici ! Lisez le Coran, manifeste politique, programme sociétal, qui au fur et à mesure des pages, dévoile sa véritable nature: chaque nouvelle sourate prédomine sur la précédente ! D’un monde de Bisounours, vous glissez insidieusement vers un univers de domination, de haine et de violence sanglante. Un gentil musulman, cela n’existe que dans les rêves de  » bobos  » de gauche décérébrés !

    • Ce n’est pas une religion. C’est un dogme et un rouleau compresseur ; comme le nazisme et le communisme à la Pol Pot ou à la Staline;;

  5. Attal ? Encore un largement surestimé, porté au pinacle lors de son intermède à l’éducation nationale et désavoué depuis par Belloubet, sa collaboratrice ! Mais hier était véritablement une journée faste puisqu’il a déclaré,  » nous allons continuer sur la voie de la rigueur (budgétaire) ! Après 800 milliards de dettes sous Macron ! Ces incapables racontent n’importe quoi !

  6. L’islamisme terroriste c’est seulement l’application rigoureuse de l’Islam. Certains musulmans non décérébrés modèrent cet islam pour rester socialement compatibles. Ce sont de mauvais musulmans. Le reste c’est de la tambouille politicienne pour garder le couvercle sur la cocotte minute sans qu’il ne saute. Un jour il va sauter. Le rôle du politique c’est qu’il saute après son mandat.

  7. Vue le nombre que l’on nous informe par la voix du gouvernement et sans douter qu’il est sous estimé, on est sensé de voir que nous sommes dans une insécurité grandissante, les exemples ne manquent pas avec les menaces de peine de mort que cette secte ne manque pas de prononcer à tout va comme celui sur la personne d’un recteur obligé de démissionner alors qu’il ne faisait que son travail. Il fut un temps ou la menace de mort était prise très au sérieux par la justice, à l’heure actuel nous avons pu s’en rendre compte avec l’affaire de la jeune Mila.

  8. Peut-être qu’il écrit bien ses discours Attal, tout comme son pote Macron écrit les siens, mais il oublie de les relire avant de les prononcer, lui aussi !
    Après une telle annonce déclamée en bombant le torse, je vois déjà tout ce qui se fait de mieux en islamie terroriste trembler de peur…
    Comme les dealers de Marseille !

  9. L’Islam qui se dit comme une religion serait plutôt une secte, tout les éléments y sont réunis, une façons de vivre de part l’alimentation, le rythme de vie ponctuer par les 5 prières au quotidien, la façon de se vêtir, on le vois chez les femmes jusqu’à menacer de mort celui qui entraverait cette façons et surtout de se développer au niveau mondial et y croitre chez les populations plutôt pauvre. quant on entend des adeptes dire qu’ils ne craignent que leur prophète alors tout est permis.

  10. Comment peut-on imaginer confier de telles responsabilités à une personne , tout juste sortie de l’adolescence ?
    C’est l’expérience de la vie qui forge la compétence, et non quelques théories ingurgitées sur les bancs de l’école.

  11. L’Islamisme n’existe en France que part la médiocrité intellectuelle de nos « dirigeants ! » qui trahissent la France et l’avenir de leurs enfants (pour ceux qui en ont !)

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