Gabriel Attal recrute les progressistes contre l’Internationale réactionnaire !

Un « sommet pour la démocratie et les libertés » s'est tenu à Paris, ce lundi 24 mars. Ses organisateurs, Gabriel Attal, patron du parti macroniste Renaissance, et Valérie Hayer, présidente du groupe centriste Renew au Parlement européen, y ont convoqué une cinquantaine de figures du centrisme européen, dont l'ancien Premier ministre bulgare Nikolaï Denkov, l'ancien Premier ministre belge Sophie Wilmès et le président du Parlement polonais Szymon Hołownia, auxquels il convient d’ajouter le vice-président de la Commission européenne, Stéphane Séjourné, ainsi qu’Emmanuel Macron et François Bayrou, en qualité d’invités vedettes.
Haro sur les réacs !
Objectif affiché par Gabriel Attal : faire contrepoids à « l'Internationale réactionnaire » emmenée par les États-Unis et la Russie. « Aujourd’hui, on le voit, une Internationale réactionnaire, comme l'a dit le président de la République, est à l’œuvre », constatait, mercredi 19 mars, face à la presse, le secrétaire général de Renaissance, déplorant que, « sûre d'elle, elle avance comme un rouleau compresseur, elle devient la seule qu'on entend dans le débat public ». Pour lui, l’heure de la contre-offensive a sonné : « Il nous revient à nous de démontrer qu'il n'en est rien et de montrer qu'il y a face aux réactionnaires un mouvement aussi puissant, aussi fort, probablement plus puissant et plus organisé, qui se lève. » Il ne faut évidemment voir aucun hasard à ce que Gabriel Attal reprenne les éléments de langage d’Emmanuel Macron et qu’il organise ce sommet à trois jours de celui de « la coalition des volontaires », les dirigeants des États européens devant se retrouver jeudi 27 mars en présence de Volodymyr Zelensky et à l’invitation du Président français. À l’évidence, entre ce dernier et son ancien Premier ministre, la hache de guerre a été (provisoirement) enterrée pour raison de force majeure. Oubliées, les rancœurs de Gabriel Attal contre cette dissolution surprise qui lui a fait prématurément perdre Matignon, son marchepied pour l’Élysée.
Et il y a urgence, en effet, depuis le retour de Donald Trump aux affaires, qui a confirmé la fin de l’ère de la mondialisation sans contraintes. Depuis, aussi, sa main tendue à Vladimir Poutine sur le dossier ukrainien. Depuis, encore, la tournée dévastatrice du nouveau vice-président J.D. Vance en Europe et les attaques tous azimuts d’Elon Musk, qui ont essentiellement ciblé les progressistes européens. L’Union européenne n’a pas été conviée à la table des négociations ukrainiennes. Quant à Ursula von der Leyen et ses amis, ils voient s’ériger, en Italie, en Hongrie et en Roumanie notamment, un front anti-bruxellois décomplexé par le changement de cap de Washington. Autant de bouleversements qui ont pris de court et à revers les progressistes, à Bruxelles, mais aussi à Londres et ailleurs.
Une « Internationale progressiste »
D’ailleurs, les nouveaux sergents recruteurs du progressisme ne s’y sont pas trompés, puisqu’à terme, « l'enjeu et l'objectif sont d'élargir le format au-delà des pays de l'Union européenne - Royaume Uni, Canada, Norvège, Islande -, avec nos partenaires politiques qui partagent notre souhait de défendre et de promouvoir notre modèle de démocratie », a précisé Valérie Hayer, qui n’oublie pas les amis américains, actuellement encore sous assistance respiratoire, car « c'est aussi un signal qu'on enverra outre-Atlantique aux démocrates […] en train de s'organiser ». Faut-il attendre, de cette levée en masse façon soldats de « l’An II », autre chose qu’un coup de com’ permettant de ré-exister sur une scène internationale où l’ennemi diabolisé occupe presque tout l’écran ? À court terme, c’est en tout cas l’objectif sur lequel semble se concentrer, faute de mieux, le clan bruxello-progressiste. On favorise l’élimination de certains candidats « ennemis » en Roumanie (faute de pouvoir les interdire tous), on envisage de faire de même en Pologne, on appelle à supprimer son droit de vote à la Hongrie au sein de l’Union européenne, comme vient de le faire Valérie Hayer avec son groupe Renew, on fait comme si on pouvait envoyer des soldats ukrainiens en Ukraine après un cessez-le-feu...
Mais cette radicalisation, d'ailleurs un tantinet brouillonne, de l’extrême centre n’est évidemment qu’un signe de faiblesse. Les macronistes le savent. Ils savent, aussi, que le quinquennat d’Emmanuel Macron s’achèvera dans deux ans, que François Bayrou dévisse dans les sondages, que l’ami allemand Olaf Scholz vient de prendre une belle claque, que l’ami canadien Justin Trudeau a été contraint de s’éclipser prématurément et que l’ami anglais Keir Starmer a été fragilisé par de récentes affaires, dont celle des viols de jeunes filles par des gangs pakistanais n’est pas la moindre. En attendant qu’elle fasse la force, Gabriel Attal attend donc de l’union de « l’Internationale progressiste » qu’elle atténue sa faiblesse.

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35 commentaires
Les castors de la Macronie preparent le terrain pour de nouveau »faire barrage a l’extreme droaaaate » en s’alliant avec leurs comperes de LFI …pardon LPI (la Palestine Insoumise)
Mais il existe déjà une internationale » progressiste » omniprésente en France et à Bruxelles,l’internationale LGBT,il devrait le savoir,non?
Attal a appelé à une alliance avec LFI, il est discrédité à jamais.
Sa place est dans les oubliettes de l’Histoire mais je doute que ce narcissique me fasse cette joie.
Il restera celui qui a pactisé avec les LFI.
Je rejette tout ce qui est progressiste ont voit où ça nous mène. Pas confondre progrès et progressiste quand à Attal il n’est pas l’homme de la situation, Un freluquet qui n’a jamais rien fait de ses dix doigts.
« » »Ses organisateurs, Gabriel Attal, et Valérie Hayer, présidente du groupe centriste Renew au Parlement européen, y ont convoqué une cinquantaine de figures du centrisme européen, e vice-président de la Commission européenne, Stéphane Séjourné, ainsi qu’Emmanuel Macron et François Bayrou, en qualité d’invités vedettes. » » »
Que ne faut il faire pour exister, M. l’ex de beaucoup de choses !
Ca ressemble plus à une campagne de recrutement pour le cirque Pinder qu’à une réunion politique!!!!!
Monsieur Attal fait penser au sketch de Pierre Palmade « Le Colonel ». Je ne sais trop pourquoi…En tous cas c’était très drôle…du temps où Palmade parvenait à exprimer son talent.
Islamobobococoecolodebureau…Non merci 2027!
Un résistant.
Parfait! Je souscris.
Lui au moins il ne fait pas peur, le contraire de Télémanu.
Un antifable.
Oui, avec ses petits bras, contre l’internationale progressiste, et comme Macron contre Tebboune, contre l’armée russe
Après la scène tragi-comique que nous donne à voir cette solide armée de combattants, vite, un ring de catch : ils continueront à amuser les tristes spectateurs de cette mauvaise farce
Qui accorde un tant soit peu de crédit à ce qu’ils bredouillent, fiers matamores ridicules ?
Il l’a apparemment déjà utilisée lors du deuxième tour des dernières élections, avec pour résultat la députation pour un « antifa » et le bel ensemble majoritaire dans l’actuelle Assemblée…Bravo !
L’international progressiste sociale écolo wokiste on en a assez soupé de cette soupe à la grimace qui nous ont fait avaler des couleuvres pendant des années . ils ne sont plus crédibles et saccagent notre liberté d’expression ces de constructeurs de notre civilisation de la famille ne voient même pas les dégâts qui ont fait sur plusieurs générations ils n’ont même pas compris leurs erreurs et veulent nous remettre le couvert . très peu pour le souverainiste que je suis.
Il y a tellement d’erreurs, de contradictions, de mauvaises évaluations dans ce que raconte l’inestimable Attal devant ses admirateurs que c’est vraiment trop lourd à relever.
Allez, juste une, pour des mondialistes, fustiger une organisation comme étant « internationale » c’est déjà une première contradiction. Une pour la route, Attal qui évoque le « débat » public…Où trouve-t-il qu’il y a encore des « débats ». Des ébats de politiciens et de médias qui s’entendent parfaitement pour comploter, là, oui…
un sommet..; et bla&bla&rablabla. Ils sont payés pour ça, avec not’pognon.
« promouvoir notre modèle de démocratie », a précisé Valérie Hayer »
N’aurait il pas eu une « fôte d’aurtograffe » dans ce mot?
Moi, je l’aurais écrit = démocrassie.
L’internationale minoritaire en bobosphère est au plus mal!
Avec un leader qui a rencontré une botte de foin à trente ans, ils ont pas gagné!
On est tous le mauvais de quelqu’un d’autre, Caporal Attal qui prépare certainement son sac à dos et sa tente pour aller se battre en Ukraine…
Et surtout, n ‘oubliez pas votre » manu en survie », l’expression lui va si bien!