Galanterie : quand l’ignorance des néo-féministes les amène à se tirer une balle dans le pied

Sur France Culture, à « La Grande Table », ce 9 janvier 2018 au matin, intervenait Michelle Perrot en réaction à la tribune de femmes revendiquant la liberté d’importuner. Le débat se déplace rapidement vers une attaque en règle de la galanterie comme reliquat d’une société patriarcale, un « sexisme bienveillant », en bref une expression de la domination des hommes sur les femmes, et ce, en digne héritière de Simone de Beauvoir qui, en son temps, l’avait déjà critiquée.

L’intervenante aurait dû mieux se renseigner sur les origines et la nature de la galanterie avant de proposer une interprétation si erronée. Cette galanterie tire ses racines au Moyen Âge où la vertu chevaleresque se devait de protéger les plus faibles et, par extension, à faire preuve d’une certaine attention et d’une grande diligence envers ces personnes. Puis elle fut, avec les reines de France, un moyen d’assurer leur pouvoir dans les affaires du royaume à cette époque féodale marqué par de nombreuses rébellions et un rôle de la souveraine relégué à assurer la descendance d’une dynastie. Enfin, les salons du XVIIIe siècle instaurent les règles que nous connaissons aujourd’hui, salons tenus par des dames de la haute société. Donc, dire que des hommes auraient mis en place une conduite asservissante pour le beau sexe est faux, c’est même tout le contraire.

La galanterie n’est pas seulement une série de petits gestes servant à faciliter la vie des femmes. Elle est, avant tout, instituée pour les protéger, même si cela doit coûter la vie aux hommes : quand un navire sombre, ne dit-on pas "les femmes et les enfants d’abord" ? Elle est la reconnaissance qu’une société, pour se pérenniser, a un plus grand besoin de femmes que d’hommes car ces premières assurent la procréation. Aucune société exclusivement composée d’hommes ne peut survivre, et le manque de femmes amène des peuples à en enlever (ne citons que Rome avec les Sabines et, actuellement, les Chinois avec les femmes asiatiques du Sud), l’inverse n’étant pas vrai, moyennant autrefois des fécondations périodiques auprès de peuplades voisines et, de nos jours, par la PMA. La femme est l’avenir de l’homme, l’origine du monde, ce qui est en droite ligne avec le féminisme, même le plus exacerbé comme nous le connaissons aujourd’hui. Je me demande donc pourquoi nos néo-féministes s’y attaquent.

Je voulais conclure sur un retour aux sources : l’amour chevaleresque, cet amour infini envers son âme sœur, pour lequel le chevalier ira affronter mille périls et risquer sa vie cent fois, et pour lequel la dame préférerait mourir de chagrin que de continuer à vivre sans son aimé, cet amour, donc, mérite de revenir à la mode à une époque où la norme est au divorce, où les mariages de musulmans ou d’hindous avec des jeunes filles de 12 ans défraient périodiquement la chronique et où les cas de polygamie sont toujours plus nombreux.

Alexandre Coligny
Alexandre Coligny
Cadre dans l'industrie automobile

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