« Garanties » sur PMA, IVG, droits LGBT : le grand cirque sociétal d’Attal

Capture d'écran Gouvernement
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On le sait, islamophobie et homophobie sont les deux mamelles de la gauche, le marteau et l’enclume entre lesquels elles paralyse la droite. Le marteau de l’islamophobie est déjà tombé, faisant deux victimes mort-nées : le ministère de l’Immigration et celui de la Laïcité. L’enclume de l’homophobie s’apprête à frapper.

Tradi et réac

« Là, c’est l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet qui entre au gouvernement », se serait indignée « une macroniste historique ». Le ton est donné. Oyez, oyez, braves gens, tous aux abris : c’est le retour de l’ordre moral, des forces de la réaction et du goupillon. Quelques minutes après l’annonce des lauréats par Alexis Kohler, Laurence Rossignol, ancien ministre des Familles, explose sur X : « […] Un portefeuille à LA famille et non LES familles… on n’avait pas vu ça depuis au moins 15 ans ! La droite tradi et réac est vraiment revenue au pouvoir. » Il est vrai que ce ministère est, pour elle, la statue du commandeur : avec son ministère « défamille », dont le « dé » était en réalité privatif, elle pensait avoir détricoté et enterré définitivement l’institution - plus aucun ministre dédié après son départ - et n’imaginait pas qu’un jour, son spectre puisse revenir la hanter.

Si tout est famille, rien n’est famille. Il n’y a pas de famille mais des familles, il n’y a pas de culture française mais des cultures françaises… On connaît le procédé de dissolution. Notons, au passage, que jusqu’à présent, aucun gouvernement n’a osé tenter le « ministère des Cultures ». Outre le dynamitage conceptuel par le mariage pour tous, il y a eu aussi, sous Hollande, le travail de sape économique : de la baisse, par deux fois, du quotient familial à la « modulation » des allocations en passant par la hausse des cotisations employeurs pour la garde d’enfants et la réforme du congé parental, sans compter la majoration du prix de la cantine… « Pour les familles, le tribut à payer [a été ] très lourd », selon les mots de l’UNAF. Pascale Morinière, présidente de la Confédération nationale des associations familiales catholiques, a aussi pointé du doigt « les mesures antifamiliales » du « quinquennat Hollande » et leurs responsabilités dans la baisse de la natalité. En janvier 2024, Emmanuel Macron a évoqué l’idée d’un « réarmement démographique » dont personne n’a vu le début d’un commencement. Pas plus au moment de la réforme des retraites que lors du vote de la loi Immigration, la question des naissances, clé de voûte, pourtant, de ces deux sujets connexes, n’a été évoquée. Et les quelques voix, dans l’opposition du RN ou de LR qui s’y sont essayées, ont été aussitôt qualifiées de « vichyssoises » et de « sexistes ». La seule mesure ayant trait à la maternité a été la constitutionnalisation de l’IVG. Pour le réarmement démographique, on repassera.

Une bonne nouvelle

La simple annonce de ce ministère de la Famille est donc une bonne nouvelle, ou au moins une demi-bonne nouvelle, car Laurence Garnier, un moment pressentie, en a été écartée - vers un autre ministère - sous la pression de la gauche. Accordons donc à Michel Barnier le crédit d’un demi-courage. Las, pour résister au magistère moral de la gauche, il faudra une détermination pleine et entière.

Mais pire que Laurence Rossignol, il y a Gabriel Attal, qui a sorti les claquettes et la grosse caisse pour son grand cirque sociétal : il exige des garanties sur la PMA, le droit à l’IVG et les droit LGBT. L’ancien Premier ministre, ce dimanche 22 septembre, se serait ouvert à un groupe des députés macronistes de son inquiétude de voir arriver des ministres conservateurs opposés, jadis, au mariage pour tous et, il y a quelques mois, à la constitutionnalisation de l’IVG. Que va donc devoir imaginer Michel Barnier pour « rassurer » son prédécesseur ? Une ode à l’IVG et au mariage pour tous que l’on inclura dans la Marseillaise et que le Premier ministre devra chanter a capella sur les marches de Matignon, entouré de ses ministres pieds nus en robe de bure ?

Gabriel Attal n’a-t-il donc pas honte ? Car quelles sortes de garanties, lui, a-t-il donné en matière d’insécurité, d’immigration et de déclassement économique… seules vraies menaces qui pèsent sur les Français ?

Gabrielle Cluzel
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

55 commentaires

  1. Tous ces incapables qui ont « dansé » sur notre dos avec leurs »belles paroles de bonimenteurs » n’ont pensé qu’une seule chose leur confort et leur statut.Il veut des garanties le gringalet pour sa communauté ,uniquement, le reste,immigration,insecurité et autre, ne l’intéressent pas du tout.

  2. On connait bien l’arrogance de cette engeance doublée dans son cas d’un égo politicien. Il me semble qu’ils ont été suffisamment gâtés avec un poste de premier ministre et un des affaires étrangères, postes dont Darmanin n’a pas à être jaloux. Leurs fautes successives les écarteront de notre futur politique.

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