Garde partagée, enfin l’égalité légitime ?
3 minutes de lecture
Un député qui a vécu le problème sociétal de la garde des enfants après une séparation présente une proposition de loi pour la garde partagée, devenant règle de base légale. Enfin !
Dans ce pays en proie à l'exacerbation féministe qui succombe sous l'appel vitupérant de l'égalité des femmes avec les hommes, l'axiome égalitaire à tous crins souffre – en particulier - de cette exception criante qui donne de fait priorité à la mère pour la garde des enfants communs. Paradoxe étonnant qui n'est rien de moins qu'une discrimination injustifiée et insupportable !
Contradiction anachronique qui justifie la pétition de quarante-deux personnalités réclamant une réforme audacieuse du congé paternité en suggérant six semaines au lieu des onze jours actuels. Pour aller faire un billard, jouer au PMU et prendre des apéros avec les copains ? Non, indubitablement pour prendre part active aux charges nouvelles générées par le – voire les ! - nourrisson et partager les tâches domestiques et scolaires des enfants aînés, si telle est la situation.
Ce faisant, la part affective à l'égard du bébé, qui n'est pas quantifiée, s'exprime évidemment dans les menues attentions aussi bien que dans les changements de couches-culottes, les biberons nocturnes et autres soins répétitifs et incontournables…
Et, soudain, épidémie et cactus des temps modernes : la séparation !
C'est alors que l'homme, le père, perd la plupart des libertés et prérogatives à l'égard de sa progéniture au nom d'une tradition séculaire qui rend la mère plus responsable et protectrice. Ce qui se justifie à l'évidence en cas d'allaitement, mais nullement au-delà.
La vox populi clame que nombre de pères n'assument pas leurs charges et devoirs. C'est possible, surtout si leur présence est déniée dans les faits et tracasseries ordinaires.
Et pour ceux qui réclament leur droit, le parcours du combattant est long, épuisant et ruineux, pour la santé morale comme pour le portefeuille !
La conciliation entre parents ne peut réussir que si ceux-ci s'entendent. La séparation est rarement le résultat d'une parfaite symbiose et des tentatives successives résultent de plus en plus d'acrimonie et désaccords profonds. L'étape suivante est alors l'action en justice. Et le feuilleton interminable commence alors…
La majorité des JAF – juges aux affaires familiales - sont des femmes. Sans faire offense à leur intégrité, le doute dans le rendu des jugement profite d'abord à la mère, sorte de collusion sexiste qui entend ce que dit celle-ci quand les arguments du père sont stériles, voire soupçonnés d'insincérité.
Les avocats plaident avec force arguments et le mensonge ou le dossier bidon peuvent soutenir la plaidoirie. Le plaignant – je parle toujours du père qui va en justice pour ses droits - doit apporter les preuves qui démentent les fausses allégations parfois tordues ou infamantes. Et point de sanction ou condamnation contre l'auteur pour ce qui peut être considéré à juste titre comme de la diffamation. Imaginez le scénario symétrique…
« L'intérêt de l'enfant », principe évoqué par tous ces pédopsychiatres aux idées souvent antinomiques, qui devrait réellement commander tout choix et décision, est galvaudé, piétiné et même oublié en route. Si le père est pugnace dans sa revendication, l'enfant grandissant devient, dans les faits, témoin conscient du désaccord persistant de ses parents et des embrouillaminis récurrents liés aux changements de domicile, trop fréquents hors garde partagée et symétrique. Source de déstabilisation qui est souvent révélée à un parent par un - ou une - maître d'école attentif et amical.
Quant aux frais d'avocat , s'envolant au fil du temps et de la procédure, ils seraient mieux dispensés au profit de l'enfant, ce qui éviterait en plus la requête insistante et réitérée pour une pension alimentaire consistante !
Espérons que Philippe Latombe, le promoteur de la loi, se fera entendre et que celle-ci ne sera pas enterrée…
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR
Un vert manteau de mosquées
BVoltaire.fr vous offre la possibilité de réagir à ses articles (excepté les brèves) sur une période de 5 jours. Toutefois, nous vous demandons de respecter certaines règles :