USA : les incroyables découvertes du DOGE d’Elon Musk
Mauvaise gestion, idéologie du genre, wokisme, dépenses intraçables... Musk évoque « une kleptocratie géante ».
Le DOGE — Department of Government Efficiency — n’est pas un énième ministère, une énième agence, un énième Grenelle de ceci ou cela, une énième commission. Mené par Elon Musk, ce « ministère de l'Efficacité gouvernementale » est en train de faire la preuve de son… efficacité. Dès les premiers jours de son fonctionnement, sans pouvoir contraignant, uniquement en faisant des recommandations.
On n’énumérera pas ici les mesures prises. Elles concernent surtout les contribuables américains. Outre les coupes massives dans l’USAID qui ont des implications en France (lire l’article d’Étienne Lombard), il est intéressant de voir les différents désordres visés, avec quelques exemples révélateurs.
- La mauvaise gestion. L’administration américaine loue des bureaux et des immeubles en veux-tu en voilà, mais ils sont sous-utilisés. Le DOGE a résilié des baux en masse. Économie : 44,6 millions de dollars.
- L’idéologie du genre. La suppression du genre X, sorte de troisième sexe qu’il était possible de cocher sur les applications de l’administration de la Sécurité sociale, permet d’économiser un million de dollars après rupture de contrat avec le projet « Gender X ».
- Le wokisme. Le ministère de l’Éducation subventionnait trois formations DEI (diversité, équité et inclusion). Les professeurs étaient par exemple invités à « décoloniser les programmes ». Robinet coupé, économie : 15 millions de dollars.
- Les dépenses incompréhensibles. 78 contrats résiliés, relevant les uns de la DEI, les autres s'éparpillant sur des objectifs variés, dont un pour « l'exploration et l'évaluation des eaux souterraines en République islamique de Mauritanie » ! Montant économisé : 110 millions de dollars. Autre exemple : la NASA a résilié pour 500.000 dollars d’abonnement au site d'information Politico. On se demande en quoi consulter ce site notoirement anti-Trump a fait progresser la recherche spatiale.
- Les dépenses discutables. Le Département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis a annulé 62 contrats de dépenses administratives représentant 182 millions de dollars. Dont 168.000 dollars pour financer une exposition sur Anthony Fauci, le contesté « M. Covid » de Joe Biden…
- L’inflation de fonctionnaires. Ici, la méthode est plus douce. Pour désenfler le mammouth, les fonctionnaires sont invités à démissionner depuis fin janvier en gardant l’intégralité de leur salaire et leurs avantages sociaux. À ceux qui n’en croient pas leurs yeux - la mesure est digne du Front populaire, ancien ou nouveau -, le DOGE précise qu’ainsi, « vous pouvez prendre les vacances dont vous avez toujours rêvé ou simplement regarder des films et vous détendre ».
Un système opaque et frauduleux?
Voilà pour des dépenses traçables. Elon Musk révèle que d’autres ont été bizarrement laissées dans un flou comptable. Certaines opérations n’ont aucun « code de catégorisation du paiement ». Embêtant, car c’est justement ce code qui permet les audits. Pour d’autres opérations, l'équipe de Musk n'a trouvé aucune justification du paiement. Autre curiosité : des prestations versées à des personnes sans numéro de Sécurité sociale, les comptables du Trésor américain ayant admis (selon Musk) « 50 milliards de dollars par an » de prestations frauduleuses. « C’est complètement insensé et il faut y remédier immédiatement », conclut le patron du DOGE.
Qui le contredit ? Un juge, tout d’abord, Paul Engelmayer. Sur plainte de 19 États (dont deux dirigés par des républicains : le Nevada et le Vermont), il a interdit aux responsables politiques, et même au secrétaire du Trésor, d’accéder aux données personnelles des contribuables. Pour Musk, il s’agit là d’« une mesure brutale visant à protéger la corruption ». Les sénateurs démocrates, ensuite, qui annoncent une contre-offensive : une enquête sur les actions du DOGE.
C’est de bonne guerre, mais les juges et les démocrates risquent de se couper encore davantage des citoyens qui ne peuvent qu’être favorables à la fin des gaspillages désinvoltes et idéologiques. « La gauche n’est-elle en réalité qu’une kleptocratie géante ? demande Elon Musk. Les preuves suggèrent de plus en plus que c’est le cas. »
Samuel Martin
Journaliste
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86 commentaires
Chez nous le DOGE, après avoir été Fabius Imperator, se nomme maintenant Mosca Vessie comme dans le film tiré de la pièce Volpone qui se déroule à Venise. Mais maintenant, nul Harry Baur ou Louis Jouvet. Juste des acteurs amateurs de 24ème zone.
il est intéressant d’avoir choisi l’acronyme DOGE qui semble faire référence à la République de Venise qui était dirigée par des Doges… Cela indique la volonté de rétablissement du libéralisme républicain face à l’absolutisme étatique et au collectivisme.
Il est certain que si on cherche des trucs bizarre, on va en trouver, sans doute comme partout (malheureusement, et bien sûr il faut le combattre). Mais, pour redonner une petite notion d’échelle, si on additionne tout ce que vous mentionnez, et à supposer que tout soit vrai, on n’arrive pas à 1 milliard, alors que, rappelons-le, l’administration américaine gère plus de 6000 milliards. Ce qui ferai 0.02%. C’est pas bézef. Si vous-même gérez votre budget à 0.02% près, vous êtes très bon !
Mr Musk n’est pas toujours un exemple que je suivrai, mais si on avait un « DOGE » en France…Le commissaire au plan aurait pu nous concocter un truc comme ça, avant d’arriver à Matignon…
« La gauche n’est-elle en réalité qu’une kleptocratie géante ? demande Elon Musk. …….. la réponse est OUI comme en France !
C’est déjà énorme qu’il y ait au monde quelqu’un qui OSE! une opération MANU PULITE à l’Italienne. Une odeur de Croisade..Car jusque là, la corruption grandit dans tous les pays comme une mafia internationale. Ils savent se réfugier ailleurs quand ils sont enfin , exceptionnellement poursuivis..et reprennent les affaires. Il y en a autant en Russie – ex spécialiste du genre même s’ils la combattent aujourd’hui- dans les pays arabes africains ou Amérique du Sud. Voilà enfin un exemple vertueux que tous les pays du monde vont devoir regarder! Un vrai exemple de démocratie. Pour le reste on verra, tout n’est surement pas bon. Mai ça fait du bien.
À quand un ministère identique en France ? On pourrait commencer par les agences inutiles et nuisibles comme l’ADEME, le CESE, l’ARCOM; ARS, etc. Certainement pas sous Macron !