Gérald Darmanin fait son coming out : il est de gauche !
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À gauche, toute ! Depuis son départ du ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin semble opérer un virage politique à 180 degrés. Cette mue a débuté lundi 23 septembre, sur le perron de la Place Beauvau, où on l’a entendu faire l’éloge de ses origines algériennes et affirmer qu’il n’aurait jamais pu devenir maire ni ministre s’il avait porté un prénom islamique. Un discours étonnant, pour celui qui s’était précédemment forgé l’image d’un homme de droite ferme sur ses principes et hostile à tout communautarisme. L’ex-premier flic de France a récidivé dans le même registre, le 30 septembre dernier, au micro de France Inter. Face à des journalistes qui n’en demandaient pas tant, Gérald Darmanin a dénoncé ce qu’il appelle « un problème de discrimination énorme dans notre pays ». Il a, certes, évoqué les gens comme « Rachida Dati », qui parviennent à se soustraire au « déterminisme social » et à intégrer de grandes écoles, mais ces destins restent, pour lui, « des exceptions ». « Oui, on a fait une erreur, s’est autoflagellé l’ancien maire de Tourcoing. L’assignation à résidence que nous avions dénoncée, nous n’avons pas su la corriger. »
Gérald Darmanin : "le petit blanc vote Le Pen, et le petit beur vote Mélenchon" pic.twitter.com/cfBc0Vnuhm
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) September 30, 2024
Faisant sienne la rhétorique racialisante de l’extrême gauche, Gérald Darmanin a critiqué à mots couverts le manque de diversité qui subsisterait encore dans certaines assemblées. « Regardez le gouvernement, la grille de France Inter, qui dirige le CAC 40… », a-t-il souligné, tout en louant le « multiculturalisme » qui règne dans d’autres milieux, notamment sportifs ou artistiques. À croire qu’il y aurait encore trop de Blancs, en France.
Victimisation et fausses équivalences
Selon Gérald Darmanin, la France se divise en deux catégories : « Le petit Blanc vote Le Pen et le petit beur vote Mélenchon. » C’est un peu caricatural, mais pas complètement faux. L’ex-ministre est ensuite allé plus loin dans son analyse binaire et a expliqué que chacun de ces deux peuples aurait sa propre souffrance. Un « sentiment d’insécurité » pour le premier, un « sentiment de discrimination » pour le second, qui serait d’ailleurs « tout autant à prendre au sérieux ». Soit. Mais peut-être aurait-il pu ajouter que la comparaison s’arrête là. Tandis que la discrimination, à l’embauche ou au logement, reste une affaire d’interprétation - souvent erronée ou malhonnête -, l’insécurité, elle, n’a rien de subjectif. Les Français ne sont pas victimes de coups de couteau imaginaires. Le ministre qui aura vu le nombre d’agressions physiques exploser sous son mandat est bien placé pour le savoir.
https://twitter.com/marc_vanguard/status/1713949406418939930
Gérald Darmanin serait-il, en réalité, un homme de gauche ? Ses mensonges lors des incidents au Stade de France, en mai 2022, et son inculpation hasardeuse des « Kevin et Mattéo » lors des émeutes de l’été 2023 avaient déjà de quoi mettre la puce à l’oreille. Aujourd’hui, il confirme le fond de sa pensée avec une dénonciation du manque de diversité et des « discriminations » qui ne déparerait pas au sein du NFP. Pas plus que son évocation d'une « reconnaissance de l'État palestinien » qui a dû ravir toute la gauche jusqu’aux franges les plus radicales de la Mélenchonie…
M. Darmanin, encore un effort ! Une petite tribune contre les violences policières ou le privilège blanc et le portrait élogieux en 4ecou de couverture de Libération est à vous.
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59 commentaires
Il s’appelle Gérald quand il est au gouvernement et moussa quand ça l’arrange, si ça peut lui permettre de récupérer les voix de mélanchon (vous voyez lesquelles) avec lui il faut s’étonner de rien. Ambitieux, prétentieux, sans fierté, il n’avait pas de mots assez durs pour critiquer macron puis l’a rejoint ce qui démontre que ce n’est pas homme de conviction et qu’il ne pense qu’à sa pomme