Gilles-William Goldnadel poursuivi par Radio France : sa réaction pour BV

goldnadel

Radio France contre-attaque. Mis en cause pour son étrange silence sur l’affaire Jean-Philippe Desbordes – ce journaliste de gauche condamné, vendredi 22 novembre dernier, à vingt ans de réclusion criminelle pour viols, actes de torture et de barbarie sur les filles de son ex-compagne –, le groupe public a dénoncé des « attaques nauséabondes » à son encontre. Il a annoncé engager des poursuites judiciaires contre Gilles-William Goldnadel qui, sur CNews, voyait dans cette omerta « une sorte de privilège rouge ». Pour la radio publique, l'avocat a « franchi les limites de l’abject et de l’absurde » en tentant « d'établir une aberrante complicité de [ses] équipes avec un individu - dont le passage éclair sur [ses] antennes date d’il y a plus de 30 ans ».

« Contrairement ce qu’ils disent, il n’y a pas "plus de trente ans" que ce Jean-Philippe Desbordes était sur Radio France. J’ai montré, vendredi, qu’il sévissait encore en 2012, a répliqué Me Goldnadel, au micro de BV. Par ailleurs, je n’accuse pas du tout Radio France d’être complice des viols multiples avec actes de barbarie commis par monsieur Desbordes ! Je leur reproche de ne pas en avoir dit un mot. Je compare avec l’affaire Pélicot qui n’est ni plus ni moins grave, à mon sens, que cette affaire. »

L’écart « abyssal » entre les deux affaires, qui en choque beaucoup, est en effet une réalité incontestable : tandis que les viols de Mazan ont occasionné pas moins de 130 articles sur le site de Radio France, on n’en trouve pas un seul évoquant la condamnation de M. Desbordes. « Compte tenu du passage de M. Desbordes sur le service public - j’ai produit une photo où il apparaît tranquillement au micro de France Inter -, il y avait pour eux une obligation morale encore plus grande d’en dire quelque chose, poursuit l’avocat. Et je parle de radios féministes ! Je parle de radios qui sont capables de faire une émission sur les comportements inappropriés de certains cinéastes datant de plus de trente ans ! »

« Décodeur patenté » des médias de service public

Citoyen soucieux de l’usage fait de ses impôts, Gilles-William Goldnadel ne manque jamais une occasion de rappeler l’audiovisuel public à ses obligations en termes d’objectivité et de pluralisme. Il reproche notamment à certaines antennes leur couverture partiale du conflit israélo-palestinien. « D’ailleurs, j’ai fait sanctionner par l’Arcom Radio France pour avoir pris pour argent comptant les bilans du Hamas à Gaza, parfois même sans en indiquer la source, rappelle l’avocat. Mais il n’y a pas que les informations, il y a aussi toutes les émissions wokistes qui vont autour et qui sont aussi graves. Le manque de pluralisme, le nombre très important de journalistes qui émanent de la gauche et de l’extrême gauche, la manière dont ils se permettent, via leurs humoristes de sévice public, de critiquer les télévisions privées en général et CNews en particulier… »

Ces menaces de poursuite seraient-elles de nature à faire reculer le président d’Avocats sans frontières ? Ce serait mal le connaître. « Est-ce que madame Sibyle Veil pense un seul instant que cela va me réduire à quia, alors que le combat contre le manque de pluralisme sur le service public subventionné par mes impôts et les vôtres est l’un des combats les plus essentiels de ma vie ?, nous répond-il. J’ai la vanité de croire que j’ai marqué des points. Je pense qu’aujourd’hui, malgré l’audience très importante de Radio France, les gens qui l’écoutent ont un décodeur, en partie grâce à mon influence. Je pense que dans le combat culturel qui est le mien, je fais œuvre utile. »

En dépit des menaces, Gilles-William Goldnadel ne désarme pas. C’est dit. Radio France n’en a pas encore fini avec lui.

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

94 commentaires

  1. Les gens de Radio France peuvent dire ce qu’ils veulent, les faits son têtus. Et les faits sont que, effectivement , si la station en a fait des tonnes sur le procès Pelicot, il ont été étrangement silencieux sur les agissements de ce journaliste qui sévissait encore sur leurs antennes il y 11 ans (et non pas 30…). Mensonges et dissimulation… la routine, quoi, avec l’argent de NOS impôts…

    • Et même après cela, on reprendra les mêmes pour recommencer. D’autant plus que le propre de la majorité des journalistes de l’audiovisuel est d’être de gauche ou d’extrême-gauche. Ce sont presque les seuls à être embauchés à leur sortie d’école où on leur a fait subir un lavage de cerveau en règle. suivi d’un énorme bourrage de crânes.

  2. « Gilles-William Goldnadel poursuivi par Radio France », que je sache à l’heure actuelle radio france « envisage »… donc rien n’est fait !
    GWG attend peut-être depuis longtemps ce duel avec le sévice public et il s’en délecte par avance !
    Comme beaucoup le disent ici, cet homme est remarquable et dénote dans ce monde de langue de bois.
    Pour madame ernote il vaudrait mieux que cette plainte ne soit pas déposée, pour GWG et pour nous ce serait une sorte de frustration…
    Quant l’arcom, qui changera de patron en février, je pense qu’ils sont aussi sur la liste de GWG, donc encore du sport en vue !

  3. Toute vérité ne serait-elle pas bonne à publier ? GWG a raison de dénoncer tout parti pris et toute sélection des informations diffusées sur les chaînes du service public. En ce qui me concerne, il y a longtemps que je n’écoute plus France Inter.

  4. Un autre article de BV donne quelques éléments de réponses qui expliquent, quelque part, les turpitudes que subit en ce moment Gilles-William Goldnadel . La proximité de madame Ernotte avec le couple présidentiel pourrait en être un , entre autres !

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