Grand Remplacement : bientôt plus de boucheries halal que traditionnelles ?

©Nathan Cima/unsplash
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Vous mangez de la viande halal ? Je vous entends d’ici : « Sûrement pas ! » Eh bien, si ! Vous en mangez, mais vous ne le savez pas. C’est Pierre Sautarel (Fdesouche) qui nous le signale : la une de la Charente libre du 13 mai est consacrée aux « Boucheries halal : les raisons de leur succès ». Ce succès s’explique par « des prix attractifs et un esprit de proximité », lit-on en légende de la photo.

L’article nous raconte en effet la merveilleuse réussite de Hamza Assaoui qui vient d’ouvrir en grande pompe L’Atelier de la boucherie, « la sixième boucherie halal de Grand-Angoulême, à la Bussate ». Voilà en effet qui « illustre la bonne santé de ces commerces, à contre-courant du lent déclin des boucheries traditionnelles ».

La raison paraît simple : la viande halal est moins chère à l’achat. Résultat : « on a gagné des clients qui allaient en boucherie classique », dit Kalhid Bellakhder, gérant lui aussi de plusieurs boucheries. Justement, une dame, « catholique, non pratiquante, qui préfère taire son nom par pudeur (sic) » ressort le panier plein.

Bref, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes et M. et Mme Tout-le-Monde, éloignés de la « tradition » par l’inflation, achètent désormais leur viande chez le boucher halal. D’autant que ces braves bouchers font aussi un peu d’épicerie, un commerce « qui fait figure de phare dans une galerie commerciale où on compte presque autant de cases vides que de boutiques ».

Un business très juteux

La Charente libre a raison : c’est magnifique. Admirons donc ces braves commerçants qui viennent repeupler les zones commerciales désertées. Mais pourquoi sont-elles désertées ? Et comment font-ils, tous ces bouchers halal, pour tirer des prix inaccessibles aux commerçants « traditionnels », pour écarter de la ville ceux qui vendent du porc, qui débitent la viande d’animaux abattus selon les règles en vigueur dans notre monde de mécréants ?

Loin des images d’Épinal du vivre ensemble et des quartiers moribonds rendus à la vie par la diversité heureuse, il apparaît que le halal est un business extrêmement « juteux », comme l’écrivait Le Figaro, en 2020, commentant une intervention de Gérald Darmanin. En pleine discussion sur le séparatisme, le quotidien expliquait que « la viande halal est un marché juteux, alimenté sans le savoir par de nombreux consommateurs ».

Certes, écrivait le quotidien, on peut dire au ministre de l’Intérieur que « des maux qui nous affligent, les rayons de produits culinaires religieux sont vraiment les moindres ». Lui dire aussi, ce qu’il semblait ignorer, que « le halal est avant tout un business extrêmement profitable à trois acteurs principaux : Isla Délice, Wassila (Casino) et Réghalal ». Des gens qui agissent « à la limite de la légalité », car ils utilisent des méthodes d’abattage en principe seulement autorisées à titre dérogatoire mais aujourd’hui devenues quasiment « la norme ».

Il y aura bientôt vingt ans, en septembre 2005, un rapport des ministères de l'Agriculture et de l'Intérieur se penchait déjà sur la question de la viande halal. « Sa production et ses bénéfices intriguent les autorités », titrait alors Le Figaro, sachant que l’« estimation basse » du chiffre d’affaires brut du secteur en France était alors de 523 millions d’euros.

Un vecteur de radicalisation religieuse

Les rapports évoquaient derrière tout cela « une source de radicalisation religieuse, préjudiciable en termes d'intégration et d'ordre public ». Sept ans plus tard, en 2012, un autre rapport établissait que, « alors que la demande en viande halal devrait correspondre à environ 10 % des abattages totaux, on estime que le volume d’abattage rituel atteint 40 % des abattages totaux pour les bovins et près de 60 % pour les ovins ». Et qu’a-t-on fait pour enrayer le phénomène ? Rien.

En 2023, selon Capital, le secteur du halal enregistrait, en France, « un joli chiffre d’affaires d’environ 7 milliards d’euros »… Le Grand Remplacement de la boucherie de tradition est en bonne voie.

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

54 commentaires

  1. Si les boucheries traditionnelles ferment c’est que le nombre de clients mangent moins de viande et qu’il est difficile dans le contexte actuel du fait des conditions de la matière première c’est a dire du découpage d’une pièce de bœuf ou autres, du prix de l’énergie et des conditions de stockage et enfin du prix des loyers , par contre il est plus facile a nos  » Amis  » du grand remplacement d’être soutenus par les apports de l’argent frais de la drogue et se voiler la face de cet état de fait serait de notre part de l’inconscience il ni a pas que dans ce genre de commerces que cela doit se produire .

  2. Mais je croyais que l’abattage sans étourdissement préalable était – à juste titre – interdit dans notre pays. Le respect de cette élémentaire preuve de dignité est donc à géométrie variable. Ainsi vont les « valeurs de la république ». La principale d’entr’elles me semble être la lâcheté…

  3. Les abattoirs facturent moins cher une bête tuée halal que conventionnellement. Logique car le coût de tuage est moins élevé. Après en soit, niveau goût ça ne change strictement rien pour la viande. Et halal et cacher c’est strictement la même chose, juste la prière qui change. En revanche, la différence entre une boucherie halal et une boucherie française, elle se fera sur l’hygiène et la traçabilité. Est-ce que les boucheries halal sont contrôlées autant au peigne fin par la répression des fraudes et par les services vétérinaires que les boucheries françaises ? J’ai un fort doute. Et est-ce que les contrôleurs, s’ils vérifient une boucherie halal, vont avoir le courage de sévir de la même façon que contre une boucherie française ?

    • Croyez vous que le Bœuf a été tué a la sortie de l’abattoir le prix de la viande varie je ne croie pas ,la seule différence c’est les quantités qu’un petit boucher comme nous connaissions dans le passé , peut offrir et de plus il est tenu de tout vendre car il ne peut se permettre d’acheter beaucoup de carcasses.

  4. Beurk, beurk ! Je suis toujours vigilante, et je regarde attentivement ; d’ailleurs le prix, je m’en tape et je mange le moins possible de viande , par goût personnel. Les amateurs de carne à prix cassés, outre qu’ils ne savent probablement pas qu’ils financent les imams, ont-ils une petite idée de la torture infligée aux animaux, et de l’hygiène ? A tout prendre, vive le cochon, notre bien aimé cousin !

  5. Pour ne pas me faire piéger par cette bidoche infâme, je ne mange plus que du porc et des oeufs. Tant pis pour les élrveurs qui ne mouftent pas devant ce scandale, tout en prétendant aimer leurs animaux. Ignobles hypocrites!

  6. C’est purement répugnant de regarder dans ces dépotoirs à viande ou jamais je ne mettrai les pieds

  7. Je souscris à la question posée ci dessous par ‘CITOYEN’ : qu’attendent les écolos défenseurs du bien être animal, pour s’emparer de la cause ???

  8. Comment expliquer que le hallal est moins cher que l’abattage traditionnel plus respectueux des animaux et que les défenseurs des animaux restent muets devant ce scandale?

    • Combien de fois la DGCCRF, la HACCP et la DSV contrôlent les boucheries halal par rapport aux boucheries françaises ? Et s’ils contrôlent une boucherie halal , contrôlent ils de la même façon qu’une boucherie française ? Quand vous aurez la réponse, que vous saurez tout de l’hygiène et de la traçabilité, vous comprendrez l’écart de prix.

  9. Et ce qui est le plus surprenant est que, traditionnellement la viande de porc était de loin la meilleure marché, par rapport au boeuf et au mouton! Mais celà s’explique! En économie capitaliste le fait d’entretenir deux filières de production concurrentes, l’Hallal et la filière de production française traditionnelle est un facteur de surcoût! Donc en supplantant la filière viande française par la filière Hallal, les prix de cette dernière baisseront, alors que le Porc, produit devenu rare sera hors de prix!

  10. où sont les animalistes? l’abattage sans étourdissement est anormalement permis en France. Notre pays autorise de fait le financement d’une religion par la vente de produits d’alimentation. Pourquoi ne pas sauter le pas et permettre de déduire de ses impôts cette taxe d’un genre pour le moins original ou taxer les ventes de produits harâm à destination des mécréants. Après-tout l’État cherche des recettes nouvelles et l’argent n’a pas d’odeur, paraît-il.

  11. Nous dans les campagnes nous mangeons sainement car nous avons encore des petits abattoirs de plus l’abatage des animaux abattus halal c’est atroce les égorger vivant sans être endormis c’est une honte et les écolos ils font quoi ils nous embêtent avec leurs histoires de tueurs pour les chasseurs et l’abattage islamique c’est quoi

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