Grande désillusion : le tourisme s’effondre à Paris avant les Jeux !

© https://commons.wikimedia.org/wiki/User:.Anja.
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La dissolution inattendue et la campagne électorale des législatives ont produit un effet de blast sur toute autre actualité : élections britanniques ? Ukraine ? Nouvelle-Calédonie ? Mayotte ? Mise en place des nouvelles institutions européennes ? Allô, la Terre ? Aucune nouvelle. Ou presque. Même chose pour les Jeux olympiques. Oubliés, élections obligent. Or, il se passe vraiment des choses importantes dans tous ces lieux. Mais pour les JO, l'écrasement du moment semble jouer non seulement au niveau de la couverture médiatique, mais aussi dans le réel, au point que Guillaume Tabard pouvait écrire qu'Emmanuel Macron avait aussi dissous les Jeux olympiques.

En effet, en ce dernier jour de juin, l'heure est déjà au bilan pour le secteur hôtelier et touristique parisien, et ce bilan est plus que décevant. Le Monde parlait d'un « trou d’air » qui devrait « même s’accentuer pendant les trois premières semaines de juillet », si l'on se fie aux chiffres des « arrivées aériennes à Paris, un bon baromètre de l’activité touristique dans la capitale » : selon Corinne Menegaux, citée par Le Monde, elles « sont en recul de 15 % par rapport à la même période en 2023 » ! Une chute encore plus forte pour les hôteliers : « Pour la semaine du 24 au 30 juin, ils enregistrent un taux d’occupation moyen de 63 %, selon les données du cabinet MKG », contre 80-85 % sur la même période, il y a un an. Pour la première quinzaine de juillet, la moitié des chambres d'hôtel sont vides...

Le constat est sans appel. Mais, alors, à qui la faute ? Si Le Monde essaie de tempérer les inquiétudes en rappelant que c'est un phénomène courant pour ce type d'événements dans les villes concernées, les professionnels en colère ne se satisfont pas de l'explication. Le quotidien est bien obligé de reconnaître que « certains hôteliers se montrent néanmoins critiques vis-à-vis de la communication réalisée autour des Jeux, jugée "rebutante" ». Un autre professionnel élargit encore l'analyse : « C’est une période morose. La météo, l’incertitude politique, les tensions sur le pouvoir d’achat… Les gens sont déboussolés, frileux dans leurs décisions de déplacements. Quand ils viennent, c’est du dernier moment. » Le Figaro égrène, samedi, son propre bilan, qui va dans le même sens. Témoignage du directeur général des Bateaux-Mouches : « On s’attendait à ce que l’activité se dégrade, mais pas dans de telles proportions. »

Incontestablement, cette dissolution surprise, incomprise pour beaucoup, a joué dans cette désaffection touristique, autant de la part des Français, pris par deux dimanches électoraux, que des étrangers, inquiets de la situation politique et sécuritaire du pays. Faut-il rappeler que les émeutes qui avaient ravagé le pays, après la mort de Nahel, avaient précisément eu lieu il y a un an ? Et ce ne sont pas les informations données par Gérald Darmanin, cette semaine, sur les risques de troubles lors des deux tours des législatives qui pourraient rassurer les éventuels touristes. Il a dit redouter un « chaos ». Paris pourrait être concerné, mais aussi les grandes villes. Samedi soir, on apprenait par Sud-Ouest que la préfecture de la Gironde, craignant des manifestations violentes dès le soir du premier tour, « a pris un arrêté autorisant les forces de l’ordre à déployer leur dispositif de surveillance par drones dans le centre-ville bordelais entre le dimanche 30 juin, à 17 heures, et le mardi 3 juillet, à 3 heures ». Souhaitons que toutes ces précautions soient efficaces.

Il n'en reste pas moins que les Jeux olympiques, avec l'actualité politique chargée d'après le 7 juillet, seront de toute façon marginalisés. Et la saison touristique et hôtelière nettement impactée : s'il y aura forcément un rebond pendant les Jeux, au mieux, il ne fera que compenser ce qui aura été perdu avant...

Frédéric Sirgant
Frédéric Sirgant
Chroniqueur à BV, professeur d'Histoire

Vos commentaires

29 commentaires

  1. Qui aurait envie visiter les circonscriptions détenues par le NFP, le terrain de jeu des antifas, les drapeaux palestiniens et autres nationalités -excepté la France- place de la République ?
    Y porter un drapeau français relève de la provocation.

  2. Les causes de cette désaffection sont multiples. On les connait tous mais le pouvoir veut les ignorer. En premier lieu cette immigration massive et son cortège de délinquants que l’on veut soustraire aux vues. Une délinquance qui saura trouver les chemins du profit le moment venu. Une délinquance à couteaux tirés, dans l’imprévu. Ajoutons une supposée activité terroriste, sournoise, disposée à bondir, ce qui nous est dit. Ajoutons les incertitudes d’un folklore outrancier, la Seine gâtée, un défilé sur l’eau hasardeux, des réservations et privilèges en tribunes, douteux,. En résumé, un climat pas serein du tout dans un quartier qui l’est encore moins. Et en chapeau, une circulation à mourir debout . A propos, pas de mesures de la qualité de l’air ? Etrange ! Ce tout se sait, se propage.

  3. Quelle surprise ! Depuis que Mme Hidalgo et sa clique sévissent, tous ceux qui s’expriment en faisant preuve d’un minimum de bon sens dénoncent les désastres parisiens dans tous les domaines ! Le résultat n’est donc pas surprenant. S’y ajoutera le fait que beaucoup de Parisiens n’auront d’autre objectif que de fuir Paris pendnt la période des jeux.

  4. C’est bien, et j’espère que suite à ce désastre annoncé, la France tournera définitivement la page de ce genre d’évènements grandioses, que tous les contribuables financent, mais qui ne profitent qu’à quelques petits malins et à quelques egos d’élu(e)s. Le seul point positif de ces JOs, c’est la mise en évidence de la corruption, de l’incompétence et du népotisme qui règnent dans ce pays. Les annulations et l’absence de visiteurs montrent que l’information et l’odeur de pourri qui s’en dégage circulent bien au delà de nos frontières.

  5. Après les surmulots et les punaises de lit, l’impossibilité de circuler dans notre capitale, les incendies en tous genres et les attaques au couteau, on laisse volontiers aux électeurs du Front populaire la jouissance de cette ville devenue invivable !

  6. Continuez à votez Nfp pour un beau bordel braves couillons vous n avez que ce que vous méritez aveuglés par les médias vendus. Il est temps de quitter la France je crois et pour nos chers touristes d éviter les jeux et les grandes villes.

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