Grégor Puppinck : « C’est une mise à mort qui viole le droit international »
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Ce lundi matin, le docteur Sanchez a procédé au début de la sédation de Vincent Lambert, selon un communiqué des avocats de ses parents. Réaction au micro de Boulevard Voltaire du juriste Grégor Puppinck.
Le docteur Sanchez a procédé, ce matin, à la sédation de Vincent Lambert, enclenchant ainsi le processus de mise à mort. Quelle est votre réaction ?
Cette mise à mort viole le droit international. Le docteur Sanchez et le CHU de Reims, avec la complicité du gouvernement français, sont en train de mettre à mort un pauvre homme handicapé en violation flagrante du droit international. Le Comité des droits des personnes handicapées des Nations unies a clairement demandé à la France, et à deux reprises, de ne pas euthanasier monsieur Vincent Lambert. Le gouvernement français actuel s’assied sur la parole de la France qui s’est engagée à respecter la convention des Nations unies sur les personnes handicapées. C’est clairement un scandale !
Hier s’est déroulée, devant le CHU de Reims, une manifestation de plusieurs centaines de personnes pour demander à ce que Vincent Lambert vive. Le standard de l’Élysée a été assiégé d’appels ainsi que le CHU. Comment expliquer que votre parole soit restée lettre morte ?
Il y a une volonté farouche du gouvernement, ou en tout cas de certains cercles, d’obtenir la mort de Vincent Lambert comme un symbole du pouvoir de la médecine sur la vie des personnes.
Les personnes gravement handicapées sont à la merci des hôpitaux et du pouvoir des médecins. Tout l’enjeu est l’euthanasie.
Obtenir la mort de Vincent Lambert, c’est gagner contre les opposants à l’euthanasie.
Y a-t-il encore un espoir de sauver Vincent Lambert ?
Pendant les deux prochains jours, il est encore possible d’arrêter la sédation sans qu’il y ait de conséquences graves sur sa santé. Le docteur Sanchez et le gouvernement ont encore deux jours pour se raviser. Pendant ces deux jours, les derniers recours vont être employés.
Il faut savoir que plusieurs recours ont été initiés. Ils peuvent condamner la France et le docteur Sanchez et les obliger à arrêter la sédation profonde et à restaurer l’hydratation. En toute hypothèse, si monsieur Lambert devait mourir de cela, il est absolument certain que le gouvernement français et le CHU seraient condamnés par le Comité international des personnes handicapées de l’ONU.
Une décision d’Emmanuel Macron pourrait-elle, aujourd’hui, arrêter cela ?
Une décision pourrait arrêter la sédation de Vincent Lambert même si, formellement, cela n’est pas prévu par les textes. Il est garant du respect du traité. Il peut exiger que le gouvernement respecte son obligation internationale.
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