Grève de ce mardi 28 mars : les renseignements craignent une « radicalisation »

Selon une note du Renseignement territorial obtenue par Le Parisien, la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites s'annonce violente. Les Renseignements estiment que les différents rassemblements sur le territoire français pourraient réunir entre 650.000 et 900.000 manifestants, dans environ 200 communes.

À la suite des violents affrontements, le 25 mars, à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), lors d’une manifestation contre des méga-bassines, les forces de l’ordre pensent que cette journée du 28 mars « mobilisera fortement les jeunes […] Le sujet de la répression et des violences policières, largement repris par des élus et dans de nombreux médias, pourrait cristalliser la colère des jeunes. Ils pourraient alors être beaucoup plus nombreux à prendre part aux actions initiées le 28 mars. »

Toujours selon cette note, des jeunes qui, au départ, ne se « sentaient pas concernés » par la réforme des retraites ont « finalement rejoint le mouvement le 23 mars, indignés par le recours à l’article 49.3 de la Constitution ». On devrait donc assister à des blocages d’établissements avant que les lycéens et étudiants ne rejoignent les cortèges.

Des syndicalistes « tentés de rejoindre des groupes radicalisés »

Par ailleurs, « les organisations syndicales font état d’une radicalisation de certains de leurs adhérents, tentés de rejoindre certains mouvements citoyens ou groupes radicalisés aux actions violentes », peut-on lire dans ce document.

Pour cette nouvelle journée de manifestations à travers la France, 13.000 policiers et gendarmes seront mobilisés, dont 5.500 à Paris, a indiqué le ministre Gérald Darmanin.

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