Grève des raffineries, je n’ai pas une confiance sans Borne
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Je suis rassuré. Notre ministre de la Transition écologique et solidaire (sic), Élisabeth Borne, a confirmé qu'il n'y avait « pas de problème d’approvisionnement dans les stations-service ». Ouf ! Car la CGT a appelé à un « blocage total » des raffineries du 7 au 10 janvier.
« Je suis très confiante, nos raffineries fonctionnent. Nous avons des stocks pour fournir les Français pendant 3 mois. Les stations seront approvisionnées normalement », nous a dit le ministre, sur LCI, appelant les Français à ne « pas se précipiter » dans les stations. Par chez moi, c’est cependant très habituel, même chez des électeurs pourtant majoritairement macronistes.
Mais tout le monde ne partage pas l’optimisme du ministre.
En France, la majeure partie de la réserve stratégique est gérée par une société anonyme, la Société anonyme de gestion des stocks de sécurité (SAGESS). C’est elle qui procède à l’achat des produits pétroliers, en lien avec le Comité professionnel des stocks stratégiques pétroliers (CPSSP). Par ailleurs, elle pilote aussi l’entreposage des carburants avec les opérateurs privés.
Actuellement, la SAGESS gère 91 sites de stockage en France métropolitaine : 8 raffineries, 82 dépôts commerciaux ainsi que le site des cavités salines de Manosque.
Ce que ne dit pas le ministre, c’est que ces stocks stratégiques sont, pour une part, non raffinés. Donc, si les raffineries s’arrêtent… Les blocages des raffineries peuvent être facilement contrés par les forces de l’ordre, mais pour faire fonctionner des installations de raffinage, c’est une autre paire de manches.
Les commentaires des lecteurs du Figaro (flash actu du 2 janvier à 10 h 6) sont savoureux, je ne résiste pas au plaisir d’en citer un : « Super si le gouvernement tente de nous rassurer... je file faire le plein. Incroyable Macronie arrogante et hors-sol... »
En toute hypothèse, et pour ma part, ma cuve de fioul a été remplie ce matin. Car envers ce gouvernement, je n’ai pas une confiance sans bornes…
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