Guillaume Meurice suspendu d’antenne, LFI en deuil

Capture d'écran
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Une petite blague et puis s’en va. Pour avoir qualifié, une seconde fois, Benyamin Netanyahou de « nazi sans prépuce », Guillaume Meurice vient d’être sanctionné par sa direction. C’est l’humoriste lui-même qui l’a annoncé sur les réseaux sociaux. « Chers auditrices, chers auditeurs, pour des raisons indépendantes de ma volonté, je ne participerai pas aux deux prochaines émissions Le Grand Dimanche soir sur France Inter, écrit-il. Je suis "convoqué à un entretien préalable en vue d'une éventuelle sanction disciplinaire pouvant aller jusqu'à la rupture de [mon] contrat à durée déterminée pour faute grave". »

Pour rappel, Guillaume Meurice est en état de récidive : il avait déjà reçu un avertissement de sa direction, en novembre 2023, pour la même « plaisanterie ». Plusieurs plaintes avaient même été déposées contre lui, l’accusant d’antisémitisme. Il faut croire que ce premier épisode ne lui a pas servi de leçon. Celui-ci avait d’ailleurs refusé de s’excuser, expliquant à l’AFP que, de son point de vue, il n’avait « pas commis de faute ». Il en avait même tiré un livre, titré Dans l’oreille du cyclone (Seuil), racontant « l'histoire d’un clown pris dans la tourmente d’une polémique sans fin, entre insultes, menaces et pressions ». Suspendu de l’antenne jusqu’à son entretien avec la direction, le petit plaisantin a désormais tout le temps nécessaire pour écrire le nouveau tome de ses mésaventures. « Bon bah, bisous quand même hein. Hasta la rigolade siempre ! », conclut-il, avec cet humour tombant à plat dont il a fait sa marque de fabrique.

Il faut sauver le soldat Meurice

Immédiatement, les soutiens de l’humoriste sont montés au créneau pour crier au scandale. À commencer par sa complice de toujours, Charline Vanhoenacker, qui a qualifié la situation de « très inquiétante ». Plusieurs personnalités d’extrême gauche ont également volé au secours du comique sanctionné. « Un nouveau seuil est franchi, réveillons-nous ! », a ainsi alerté Manon Aubry, tandis que Louis Boyard dénonçait une liberté d’expression « sérieusement en danger en France » et que Rima Hassan, fidèle à elle-même, pointait la responsabilité des « lobbyistes pro-israéliens ».

Mais qui sera dupe ? Si l’extrême gauche se mobilise pour sauver le soldat Meurice, c’est parce qu’il est l’un de ses plus fidèles représentants au sein de Radio France. On ne trouve aucun tweet de ces mêmes Aubry, Caron, Boyard ou Hassan en soutien à Jean-François Achilli, pourtant lui aussi sanctionné cette semaine par les chapeaux à plumes de l’audiovisuel public. Après avoir été suspendu et privé d’antenne depuis le mois de mars, Jean-François Achilli a été licencié comme un malpropre, lundi 29 avril dernier, sans que personne, à La France insoumise, n’y voie la moindre entorse au principe de liberté d’expression. Mais il est vrai qu’on lui reprochait d’avoir envisagé une collaboration avec le président du RN Jordan Bardella, et pas d’avoir nazifié un Juif. Ceci explique cela.

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

32 commentaires

  1. Eh oui, celui qui dit la vérité doit être exécuté. C’est toujours valable à notre époque si on s’en prend à des groupes qui ont tous les droits sur tous les autres groupes de la Terre.

  2. Cet homme ne m’a jamais fait rire, son humour est indigent. Une chaîne publique mérite mieux.

    • L’indigence des chaînes publiques n’est plus à démontrer mais ce qui est navrant c’est que cette indigence est rémunérée par nos impôts.

  3. « Hasta la rigolade siempre ! » ?? Même si on remplace ‘la rigolade’ par carcajada en Castellano, ça ne veut pas dire grand chose. Triste épitaphe pour un triste clown, il ne vas pas nous manquer.

  4. La sanction prévisible de monsieur Meurice mis en parallèle celle de Monsieur Achilli n’est pas de même égalité. La critique de Meuris sur ce qui se trouve en dessous de la ceinture montre le niveau alors que Monsieur Achillis ne critique personne.

  5. Étant donné l’islamo gocho wokisme qui règne dans la majorité de nos médias, ce pitre dégénéré retrouvera rapidement un poste à sa minuscule envergure.

  6. Dans un cirque le numéro des clowns ne dure pas tout le spectacle, et c’est tant mieux ! Espérons maintenant que le cirque en question pliera rapidement bagage.

  7. Etant éducateur sportif, j’ai refusé de me faire injecter le produit pfizer en septembre 2021 et suite à cette « rébellion », j’ai été suspendu sur le champ et licencié pour « faute grave » … Après 27 d’enseignement dans ce club ! … Alors de la clémence pour ce genre « d’humoriste » ! …

    Coluche meurt tous les jours d’entendre ces soit disant auto proclamé « humoristes » ! …

    • Orthophoniste suspendue sans salaire pendant presque deux ans pour la même « faute grave », notre triste sort n’a ému PERSONNE. Pourtant, cette injustice reste une plaie ouverte dans mon parcours professionnel et personnel… Mais nous ne sommes pas du bon côté pour émouvoir les consciences. Contrairement à Mr Meurisse, que je n’ai jamais entendu, grand bien me fasse, car il y a bien longtemps que je boycotte toutes les stations de Radio France.

      • Je ne vois pas bien le rapport entre un refus de vaccination et une tentative de faire un « bon mot »…

  8.  » Hasta la rigolade siempre !  » Le Che ! Voilà la référence pour tout bon gauchiste qui se respecte. Que celui-ci ait pu tuer des centaines de personnes de sa propre main est passé par pertes et profits.
    Ceci étant dit, que cet humoriste-pas-drôle soit licencié pour n’avoir fait que son travail me parait très injuste. C’est bien pour raconter des sottises que France Inter l’avait embauché. Personnellement je suis favorable à la totale liberté d’expression. Ceci implique la libre expression des propos les plus choquants. Les lois Pleven, Gayssot et Taubira, permettent à des assoces ou à des partis politiques d’ester en justice chaque fois que quelqu’un dit quelque chose qui leur déplait. Il suffit de voir que, pas plus tard qu’hier, LFI a eu le culot d’attaquer en justice des étudiants juifs du collectif « Nous Vivrons ». Ceci prouve le caractère éminemment dangereux de ce type de législation. Il suffit d’un juge rouge (et ce n’est pas ça qui manque) pour que les choses tournent mal.
    Quant à Meurice, ce n’est pas le fait qu’il déblatère des horreurs et surtout des horreurs qui ne font rire que lui et Charlène qui me pose problème, mais le fait que ce soit le con-tribuable qui leur verse leur salaire.

  9. Tout est permis aux gauchistes: insultes, âneries, occupation des facultés, souillure des lieux publics (j’ai pu voir leurs déchets sur la place de la Sorbonne hier, ramassés par les forces de l’ordre, qui ne sont pas les valets de ces gosses de riches qui jouent aux héros ), anathèmes, menaces, vandalisme) mais une pancarte brandie par une femme de droite ou une remarque sur une sourate meurtrière fait hurler à l’islamophobie, ou à la gauchophobie, qui sont pourtant bien justifiées par le comportement de ces délinquants.

    • Rien que le fait de pouvoir discuter avec Jordan Bardella est une faute grave, pourtant ce dernier est une personne honorable, qui sont-ils ces « journalistes censeurs » pour se permettre de juger les personnes avec qui discuter ! Ils me dégoûtent tous !

  10. Ne comptez pas sur moi pour porter le grand deuil.
    Il trouvera bien un strapontin dans une autre officine pro LFI-Nupes.

    • D’autant que son humour est crasse envers les petites gens ! Il y a bien longtemps que je n’écoute plus France-Inter ! Fini l’époque de la « fameuse série » le tribunal des flagrants délires, série qui avait une autre tenue

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