Halal, niqab et peluche sans visage : Vénissieux, « territoire conquis »

© Capture écran TikTok
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« Vénissieux est réglée à l’heure islamiste et gérée par les dealers. » Dans les rues des Minguettes, l’un des principaux quartiers de Vénissieux (Rhône), impossible, certains jours, de passer à côté des fillettes voilées, parfois très jeunes, qui se rendent à leurs cours coraniques. En ce début du mois de février, Lyon Mag s’inquiète ainsi de « l’emprise islamiste des Comoriens » sur ce quartier, pointe du doigt « des cours religieux, dispensés sans encadrement ni contrôle » et s’interroge sur une potentielle complicité de la majorité municipale. Une situation qui n'étonne plus Rémi Berthoux, habitant de Vénissieux et responsable RN de la 14e circonscription du Rhône. Selon lui, Vénissieux est désormais non seulement réputée pour ses trafics de drogue et ses règlements de comptes, mais également pour être un « bastion » de l’islam radical en France. Une simple promenade dans les rues de la ville permet de se rendre compte de l’« omniprésence » de la religion islamique.

Des commerces communautaires

Un changement d’enseigne qui en dit long. Fin octobre, le supermarché Casino de Vénissieux annonce baisser le rideau. À peine deux mois plus tard, l’enseigne « ethnique » Triangle reprend l’activité et rencontre un vif succès. Dans les rayons, il n’est plus question de vendre du porc ou de l’alcool. Au stand boucherie, la viande est certifiée halal. Et dans les catalogues, les calendriers de l’Avent et les chocolats de Pâques ont laissé place aux promotions pour le ramadan et l’aïd. Un changement loin d’être un cas isolé. En janvier dernier, un jeune couple annonçait ainsi reprendre le magasin Netto situé en centre-ville. « Conscients de la diversité culturelle de la ville », ils prévoyaient d’adapter leur offre. « Nous avons introduit une gamme complète de produits halal », se félicitaient-ils dans la presse locale.

Est-il alors encore possible de trouver, à Vénissieux, une viande qui ne soit pas halal ? Non, nous assure Rémi Berthoux. Selon lui, « il n’y a plus de boucherie traditionnelle. Toutes les boucheries sont aujourd’hui halal. » Et dans les boulangeries, les quiches lorraines et les babas au rhum seraient en voie de disparition. Cet été, une boulangerie a ainsi annoncé ne plus vendre de porc « suite à un incident ». Ce jour-là, à des ouvriers qui voulaient des quiches au fromage, la vendeuse a, par inadvertance, servi des quiches lorraines. Les deux clients sont revenus furieux et ont menacé de « tout brûler ». Même les enseignes de prêt-à-porter suivent le mouvement. Ce 28 janvier, un commerce de vêtements « modestes » a ouvert ses portes à Vénissieux. À quelques rues de là, une autre boutique, ouverte récemment, propose sur son site des abayas, qamis, tapis de prière et même des voiles pour fillettes. Au rayon « jeux éducatifs », on trouve par ailleurs des peluches sans visage et des veilleuses coraniques. Le site se contente d'expliquer que « la majorité des savants musulmans autorisent l’usage des poupées et nounours (jouets) pour les enfants (avec ou sans les yeux) ». Or, ce commerce aurait ouvert dans des locaux appartenant à la mairie, nous indique Rémi Berthoux. Contacté pour vérifier cette information, la municipalité communiste n’a pas donné suite à nos sollicitations.

« Une ville ghetto »

Ancien directeur d’école à Vénissieux, Rémi Berthoux n’a pu que constater la présence visible et grandissante de cet islam radical. « Le jour de l’aïd, on avait jusqu’à 80 % d’élèves absents, se souvient-il. Et même pour Noël, quand on a fait venir un père Noël à l’école, on a eu deux ou trois familles qui ont décidé de ne pas mettre leur enfant à l’école ce jour-là. » Il se rappelle même avoir vu « une femme en burqa » [voile intégral, NDLR] venir chercher ses enfants à la sortie de l’école. Il faut dire que sur les réseaux sociaux, dans les groupes d’entraide entre femmes musulmanes, Vénissieux est réputée pour être la ville « la plus safe pour porter le niqab » (dont le port est pourtant interdit en France). Une de ces femmes explique même se « sentir comme au bled, à Vénissieux ».

Pour le collaborateur RN, Vénissieux est devenue « une ville ghetto », avec « des îlots communautaires » où prospère aisément l’islam radical. Un constat partagé par la Cour des comptes qui, déjà en décembre 2020, dénonçait, entre autres, « la promotion d’un autre mode de vie », « une marginalisation des femmes » et la présence de « deux mosquées salafistes ». Rémi Berthoux résume : « Vénissieux était un territoire perdu de la République ; c’est devenu un territoire conquis de l’islamisme. »

Pour inverser la tendance, le responsable RN de la circonscription mise d’abord sur une nouvelle majorité municipale afin de mettre fin au « clientélisme électoral » des élus communistes qu'il dénonce. Il espère également une intervention de l’État afin de « passer un vrai coup de Kärcher™ ».

Picture of Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

3 commentaires

  1. Et voila encore une ville a éviter. Il y a 25 ans je partais en vacances en Bretagne, une région belle même si elle est a 900kms de mon Alsace natal, mais la aussi je n’y reviendrais plus vue ce que les grandes villes sont devenues (Renne Nantes et comp.)

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