Harcèlement sexuel et ligues de vertu : la rafle continue chez les journalistes !
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Après #Balancetonporc et la Ligue du LOL, voici le tour de #EntenduAlaredac ; soit peut-être un nouveau gros scandale en perspective. Sous cette appellation, il y a cette enquête relative à quelque 270 rédactions, tous médias confondus, consistant à jauger les rapports entretenus entre mâles blancs et hétérosexuels de plus de cinquante ans avec le beau sexe, jeune si possible.
Les premiers résultats sont édifiants : sur ces 270 rédactions sondées, 208 seraient infectées par ce mal rongeant ce siècle tout juste commençant. Ainsi, de sorties sexistes et racistes en harcèlement sexuel, voire d’agressions en bonne et due forme, il semble s’en passer de belles, chez ces journalistes pourtant tenus pour vigies démocratiques. On notera que tout cela repose sur un échantillon de plus de 1.500 filles de la profession et près de 300 étudiantes en journalisme, étiage assez représentatif pour qu’un sondage puisse prétendre à valeur « scientifique », à en croire les professionnels de la profession.
Pour s’en tenir aux seuls chiffres, 67 % des sondées auraient été victimes de « propos sexistes », 49 % de « propos à connotation sexuelle » et 13 % « d’agressions » pures et simples. On vous passera la teneur des propos rapportés, juste histoire de ne pas faire passer Tex et Cyril Hanouna pour des Werther transis dans les affres des transports amoureux. Et du côté des confrères ? La litote est de mise. L’Obs de ce jeudi 7 mars est très discret et Le Monde demeure plus évasif qu’intrusif. On l’a pourtant connu plus pugnace en la matière.
Finalement, c’est 20 Minutes qui se trouve être premier de corvée. Interrogée par notre confrère, la sociologue Pauline Delage, « spécialiste des violences fondées sur le genre », cette enquête révélerait que "les violences sexistes existent dans un milieu, le journalisme, qui pourrait paraître protégé, car peuplé d’une forme d’élite culturelle et sociale". Une phrase qui mériterait d’être gravée dans le marbre, à destination des générations futures.
Car, toute « sociologue » qu’elle est, cette dame vient de comprendre que la muflerie et la grossièreté n’étaient pas que le seul apanage des classes sociales dangereuses, chauffeurs routiers, lecteurs du Parisien, chômeurs de longue durée, patrons de PMU, électeurs de Le Pen, syndicalistes rétifs à la mondialisation heureuse, fans de Jean-Marie Bigard, squatters de ronds-points, pauvres types et pauvres tout court. Combien d’années d’études pour découvrir que les roses ne sont pas faites que de pétales, mais aussi d’épines ?
Mais la même d’ajouter ceci : "Le sexisme s’imbrique dans d’autres rapports sociaux. Les victimes de la Ligue du LOL faisaient aussi l’objet de mépris de classe et de réflexions racistes." Des pigistes, les serfs des susdites rédactions, principalement. Tiens donc. Si la gauche redécouvre ce qu’est la lutte des classes, tout espoir n’est peut-être pas perdu.
En revanche, inutile d’en remettre une couche sur la tartuferie d’État. Les « élites » qui caressent le bas de l’échelle sociale tout en riant dans son dos. Les mêmes qui font assaut d’antiracisme tout en se moquant des « bougnoules », tel qu’écrit dans le même 20 Minutes. Bref, tous ceux qui vantent les règles du « vivre ensemble » tout en s’en affranchissant, dans la morgue cynique qui est un peu leur marque de fabrique. On notera que ce sont également les mêmes qui s’indignent que les prélats homosexuels puissent avoir table ouverte et rond de serviette au Vatican, tandis que d’autres y goûteraient le fruit juvénile des plaisirs invertis.
Tout aussi crédible qu’un Marc Dorcel qui exigerait le retour de la messe en latin.
PS : venant d’apprendre que, fort de plus de trente ans de journalisme, je faisais partie d’une "élite culturelle et sociale", je témoigne que, durant tout ce temps passé dans la presse dissidente, j’ai vu des couples se faire et se défaire, certains adultérins et d’autres pas, entendu nombre de blagues, toujours grivoises, mais jamais insultantes. Et même avoir été témoin de fesses pincées, m’ayant ensuite conduit à devenir témoin de mariage, la propriétaire du dodu pincé ayant fini par en pincer pour son pinceur. On l’avait même surnommé le pinceur de Rodin. Car, en nos contrées de « journalopes », à défaut de bonnes manières, au moins avons-nous de l’esprit.
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