[Histoire] Il y a 150 ans, le septennat… en attendant le roi
Voilà cent cinquante ans, tout juste, que le septennat fut institué pour le mandat du président de la République. Autant dire hier, pour qui a quelques notions de la profondeur de notre Histoire nationale. Jeanne Calment, notre inégalée doyenne des Français et de l’humanité, morte en 1997, devait naître quinze mois plus tard. On nous parle de la République comme si elle existait depuis la nuit des temps, mais c’est là qu’on voit que, finalement, c’était hier. Cent cinquante ans tout juste, puisque c’était le 20 novembre 1873. La IIIe République en était à ses balbutiements car proclamée trois ans plus tôt, de façon très chaotique, le 4 septembre 1870, par Gambetta sur le balcon de l’Hôtel de Ville de Paris.
Une Assemblée nationale majoritairement monarchiste
Une République toute jeunette et pour tout dire en sursis, puisque l’Assemblée nationale, élue le 8 février 1871, était majoritairement monarchiste : 416 députés sur 644. On ne parlait pas encore en pourcentages, mais cela représentait plus de 65 % ! Les républicains étaient à peine plus de 200. Mais comme souvent, en France, les choses ne sont pas si simples que ça. Plus de 400 monarchistes mais qui se partageaient en deux gros paquets : les orléanistes, avec 214 députés, partisans du comte de Paris, petit-fils du roi des Français Louis-Philippe Ier, et les légitimistes, avec 182 députés, qui soutenaient le comte de Chambord, petit-fils de Charles X. Et puis on comptait encore 20 députés bonapartistes défenseurs d’un Second Empire qui avait certes terminé en déroute mais avait tout de même offert à la France des années de prospérité et de développement économique. Donc, une Chambre des députés globalement partagée en trois blocs : légitimistes, orléanistes et républicains.
Si on osait une comparaison avec aujourd'hui
On pourrait oser une comparaison acrobatique avec la situation actuelle sans pour autant en tirer une quelconque conclusion pour l’avenir… Aujourd’hui, notre Assemblée nationale est bien partagée en trois blocs : la NUPES (certes en passe d’exploser, mais ne jamais oublier que la gauche sait s’unir quand il le faut) que l’on pourrait assimiler aux républicains de 1873, la Macronie dans laquelle certains voient d’ailleurs une résurgence de l’orléanisme et le Rassemblement national, défenseur d’une France plus traditionnelle. Oui, c’est un peu simpliste, mais bon…
Et les LR, au fait ? On pourrait les comparer aux bonapartistes, arc-boutés qu’ils sont sur leur titre de gloire passée (le fameux label de qualité « parti de gouvernement », trimbalé comme « mon précieux » dans Le Seigneur des anneaux). On ne poussera pas la comparaison plus loin, d’abord parce que l’Histoire n’est pas nécessairement une suite récurrente mathématique et que cela laisserait entendre que, finalement, c’est la gauche qui devrait l’emporter dans les prochaines années ! Car ce sont les républicains (ceux de la IIIe République !) qui finirent par gagner la partie. En effet, vingt ans plus tard, avec la VIe législature (1893-1898), les monarchistes ne seront plus qu’une soixantaine pour tomber à une poignée d'individualités au début du XXe siècle. Comme nous l’écrivions en 2020, les plats en argent massif ne passent pas deux fois.
Le septennat : du provisoire qui ne devait pas durer
On ne va pas, ici, vous rappeler l’histoire du comte de Chambord et du drapeau blanc, le carrosse tout prêt pour l’entrée en majesté dans Paris. Mais si, le 20 novembre 1873, l’Assemblée nationale vota une loi constitutionnelle pour instituer le septennat, c’était bien dans l’idée d’un provisoire qui ne durerait pas. Élu président de la République, le 24 mai 1873, par cette majorité monarchiste, le très légitimiste maréchal de Mac Mahon était là, en quelque sorte, dans l’attente de la restauration. Il avait été élu sans que soit précisée la durée de son mandat. En fixant à sept ans, quelques mois après son élection, cette durée, les monarchistes espéraient que les négociations avec le comte de Chambord sortiraient de l’impasse avant que ne s'achève le mandat de Mac Mahon. On connaît la suite.
Cent vingt-sept ans plus tard, en 2000, Jacques Chirac, qui s’était fait tordre le bras par Jospin, enterra le septennat – et peut-être, avec, la Ve République ancien style – en acceptant la modification constitutionnelle instaurant le quinquennat, vieille arlésienne qui hantait les couloirs de la République depuis Pompidou. Jospin, qui connaît son histoire politique, déclara au Monde : « C’était ma conviction, je pensais que le septennat était la survivance d’un esprit monarchique et qu’il était souhaitable que le peuple s’exprime plus souvent. » On a gardé l'esprit, manque le monarque.
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16 commentaires
Faut pas rêver, les rois n’ont plus aucun pouvoir. Ce qu’il faut c’est une dictatureure militaire pendant une vingtaine d’années pour préparer un retour à une vraie démocratie. De toute façon, si rien n’est fait, vous aurez la dictature, celle des mollahs qui se met lentement en place.
En retour de l ‘amour qu’il reçoit des gens qui l’ont vu naitre,grandir , mûrir ,apprendre son métier de roi ,celui ci doit justifier son rang, par la qualité des services rendus au pays; Le chef de l’Etat débarrassé, grâce à l’hérédité,, des intrigues , des luttes, des perversions électoralistes et de aléas démocratiques occasionnés par les changements de majorité avait l’assurance de la continuité,gage de séréité, qui permit la formation de l’unité Française grâce au temps,vieil adversaire de l’homme mais dans le présent son allié le plus sûr .C’est ce qui manqua cruellement à nos présidents de la République .Par ailleurs le roi élu d’aucun clan,prisonnier d’aucun groupe de pression, indépendant de toutes les classes et de tous les intérêts pouvait plus facilement que tout autre chef d’Etat gouverner au mieux de intérêts de la nation entière.C’est ce qui nous manque actuellement
il ne faut pas trop idéaliser la révolution qui ne nous a pas amené que du bon loin de là ; dans ce temps la on avait aussi des pourris avides de pouvoir. en ce moment un roi comme Louis XVI agirait certainement mieux que le poudré qui nous saccage la nation.
Louis XVI fut, selon moi, notre meilleur roi, mais il fut empêché par son entourage, de faire les réformes qui auraient pu sauver la Monarchie. Quant à la révolution, ce fut une catastrophe dont nous payons encore et plus que jamais les conséquences.
Des siècles de monarchie ont fait la grandeur et la richesse de la France. Un peu plus de deux siècles de république l’ont entraîné dans le déclin, le déclassement et la soumission.
Bon, on a peut-être compris que la gauche, c’est le totalitarisme et la dictature.
Mais la droite ? C’est quoi aujourd’hui ?
Si tu veux ta délivrance, parle clair et marche droit…. La France a besoin d’un roi qui soit sacré, elle doit redevenir catholique pour ne pas mourir.
On nous a enseigné que la « Révolution » avait été une grand moment de libération des peuples opprimés. On nous a souligné le despotisme des Rois et le faste de la Cour. Pourtant, à bien y regarder, comment croire qu’aujourd’hui le peuple est libre quand sur une décision fondée sur un mensonge on a privé de travail et de revenus ceux qui refusaient de servir de cobaye. Quand au faste, quand on constate l’explosion du budget de l’Elysée, on est aussi en droit de s’interroger et je ne parle pas de l’usage abusif du 49-3.
Il fallait que la France soit vraiment solide pour résister à tant d’incompétences Republicaines pendant 150 ans. Tout s’est effondré, mais les fondations sont restées, grâce à quelques exceptions : Clemenceau, De Gaulle… soutenus par quelques hommes de valeur : Mandel, Pompidou… MMais nous ne résisteront pas à la sape de l’islam, car nous n’avons plus que des nullités.
« Il fallait que la France soit vraiment solide pour résister à tant d’incompétences Republicaines pendant 150 ans. » Second nom de la IIIè République : la république des Francs-Maçons. Ceci explique cela, une secte dirigeante masquée derrière des incompétents qui jouent parfaitement le rôle de miroirs aux alouettes. Et ce grand cirque dure toujours, avec quelques variantes.
Arrêtez avec De Gaulle, car comme Pétain, il a eu deux vies, la guerre de 40 et les années 60.
Je reprendrai les dernières :
– mentir à 1 million d’individus pour devenir Président et les lâcher en terre devenue ennemie,
– abandonner les Oranais, 1.500 personne massacrées par le FLN en juillet 62, alors que l’armée française était présente,
– abandonner les Harkis au FLN, résultat 70 à 100.000 morts
– signer les accords d’Évian avec des privilèges exorbitants au profit des Algériens,
Je vous laisse votre grand-homme !
« on a gardé l’esprit « dites vous ..c’est exact dans la mesure où on a gardé les dorures pas les fondations, car remplacer ce qui s’apprend dēs l’enfance , à travers des lustres de transmissions ..ce n’est guère possible à de jeunes nouveaux élus aussi doués soient – ils. On a raté la monarchie constitutionnelle et le président de la république qui inaugurait les chrysanthèmes au début est remplacé par un élu interchangeable qui prétend tout diriger . Trop de ministēres trop de lois trop de gaspillage et de confusion, le citoyen balloté par les partis n’y comprend plus rien.
Ces 150 ans de république ont liquidé la France. La responsabilité des politiques depuis ceux de 1873 est totale. Les rois ont fait la France, elle se défait sans Roi.
Oh, je crois que cela date de l’an UN de la république, le 22 septembre 1792 . (suivie de la Terreur, « caractérisée par la mise en place d’un gouvernement révolutionnaire centré sur le Comité de salut public et le Comité de sûreté générale ». )