Historique : la messe du pèlerinage de Chartres sera retransmise sur CNews

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Événement catholique et cathodique historique s’il en est, ce dimanche 19 mai, CNews retransmettra la messe de Pentecôte en direct du pèlerinage de Chartres. Si l’habitude de médiatiser les grandes fêtes religieuses (Noël, Pâques, Ascension, Assomption) est bien ancrée dans la chaîne de Vincent Bolloré, pour autant, c’est la première fois qu’une messe tridentine sera proposée aux téléspectateurs.

« Un bain de jeunesse liturgique retrouvée, un océan de beauté oubliée », s’enthousiasme l’abbé Danziec, dans Valeurs actuelles, et surtout l’occasion de « découvrir ce que l’Église sait faire de plus sacré et de plus solennel », nous confie l’abbé Raffray. Odile Téqui, porte-parole de Notre-Dame de Chrétienté, se réjouit, quant à elle, de « cet intérêt porté à la messe traditionnelle » et, surtout, de l’occasion de pouvoir l’expliquer au grand public : « Très souvent, on parle de la "messe en latin", avec le barrage d’une langue et, donc, une messe que l’on ne peut pas suivre parce qu’on ne la comprend pas. Les commentaires de l’abbé de Massia [aumônier du pèlerinage, NDLR] au cours de cette messe permettront de faire découvrir au plus grand monde sa richesse. »

 

 

À l’évidence, la chaîne devra faire preuve de quelques efforts pédagogiques pour faire comprendre ce rite ancien au téléspectateur béotien. Il est même à parier que ce programme devrait rafraîchir la mémoire de quelques-uns, réalisant soudain que ce rite qu’ils ont connu autrefois perdure. Mieux : qu’il entraîne derrière lui une foule de convertis, une jeunesse inouïe. « Certains pensent qu’être traditionaliste, c’est être nostalgique du passé ou être un rabougri vieillissant, pétainiste et obscurantiste, ironise l’abbé Raffray. Les téléspectateurs vont découvrir que la majorité des participants à ce rite est jeune et constituée de familles. »

 

Un phénomène qui continue d’interroger la presse d’année en année

 

Alors, malgré la fatigue, les ampoules, les fortes chaleurs ou la pluie qui traverse les habits, une colonne toujours plus nombreuse (18.000 marcheurs et des inscriptions clôturées avant l’heure) s’élance chaque année dans l'océan des blés pour parcourir cent kilomètres à pied, bivouaquer, s’agenouiller, communier, adorer... « Ce que l’on constate surtout dans l’attrait du pèlerinage, c’est la soif de formation, de pédagogie traditionnelle (vertus, pénitence, confession) qui est un tout exigeant pour construire notre Ciel sur la Terre et vivre pleinement la chrétienté », note Odile Téqui. Un véritable engouement qui continue d’interroger la presse, d’année en année. Qui sait ? Peut-être finira-t-elle par comprendre un jour que, tel que le souligne l'abbé Raffray, « cette liturgie répond au besoin intrinsèque à l’homme de transcendance, d’éternité et de sacré ».

En outre, les caméras de CNews montreront, dimanche, que « ces jeunes convertis attachés à la messe tridentine n’ont pas le look des tradis historiques que l’on voulait bien ranger dans des cases », conclut Odile Téqui. « On ne peut pas faire autrement, aujourd’hui, que de prendre en compte ce mouvement comme étant essentiel à la vie de l’Église en France. »

En cette semaine encore marquée par le drame d'agents de prison et gendarme tombés sous les balles, quand notre pays s'enfonce par-delà ses frontières jusqu'à l'outre-mer dans une violence inouïe, par ses bannières colorées, ses chants et cette foi bien éprouvée, ce pèlerinage de Chartres offre à la France enfin un signe d’espérance…

 

Iris Bridier
Iris Bridier
Journaliste à BV

Vos commentaires

25 commentaires

  1. Merci CNEWS, il me tarde que les images arrivent sur mon écran. à mon avis il y aura beaucoup de monde. Tous les Français attendent cette vraie tradition. Personnellement pour avoir étudié au Pensionnat Saint Joseph de Toulouse, je vais me régaler, et je n’oublie pas aussi St Jean-Baptiste de Lassalle.

  2. Dans les années 1950, j’étais membre de la JEC et j’ai fait trois fois le pélérinage de Chartres. Aussi en mémoire de mon grand-père, un héros de la Grande-Guerre qui avait rencontré Péguy quelques heures avant sa mort à la Bataille de la Marne.

  3. Quelques rares fois, en de très fugitifs instants, il m’arrive de penser que tout n’est pas perdu !
    Cette vue du pèlerinage de Chartres est l’un de ces instants.

  4. Je préfère ces images de la France que celles des derniers spectacles de l' »eurovision ». Ce n’est pas le même genre de messe, si vous voyez ce que je veux dire par là !

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