Hollande accuse Macron : quand Frankenstein déplore sa créature
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Dans Un Président ne devrait pas dire ça (Stock), François Hollande montrait qu’il fut bien meilleur commentateur de la vie politique que chef de l’État. Depuis son départ de l’Élysée en 2017, l’ancien président de la République ne mâche pas ses mots contre son successeur. Aucune action de l’ancien ministre de l’Économie du gouvernement Valls II ne semble trouver grâce aux yeux du Président le plus impopulaire de la Ve République. Pourtant, l’ex-Président socialiste avait lui-même connu de vives contestations lors des manifestations contre la loi El Khomri (adoptée grâce au 49.3) qui avait mis des centaines de milliers de personnes dans les rues de France.
François Hollande: "On a un niveau de colère et de ressentiment à un point que j'ai rarement connu" pic.twitter.com/wNWBNVgVVA
— BFMTV (@BFMTV) March 26, 2023
Les « erreurs » d’Emmanuel Macron
S’estimant le plus apte à donner des leçons de bonne conduite présidentielle, François Hollande, invité de l’émission « BFM Politique » sur BFM TV, le 26 mars dernier, a jugé qu’Emmanuel Macron avait commis une « accumulation d’erreurs » qui conduit à « un niveau de colère et de ressentiment comme rarement » et à un sentiment « d’injustice ». L’homme regrette « une réforme des retraites [qui s’est faite] au pire moment dans un contexte d'inflation forte, de pouvoir d'achat forcément amputé et d'inquiétude parce qu'il y a une guerre en Ukraine ». « Deuxième erreur : une erreur de contenu. Quand vous proposez une réforme des retraites qui demande des efforts à ceux qui ont travaillé dur et tôt et rien à ceux qui ont les revenus les plus élevés, c'est aussi un contresens », a-t-il poursuivi plein d’aplomb. L'ancien occupant de l’Élysée a ensuite dénoncé une « erreur de méthode » tout en accusant Emmanuel Macron d’avoir préféré entamer les premières discussions avec Les Républicains (LR) plutôt qu'avec les syndicats.
La réforme des retraites a été décidée "au pire moment" selon François Hollande pic.twitter.com/Q8wii4EfMC
— BFMTV (@BFMTV) March 26, 2023
Autre péché identifié par notre donneur de leçons présidentiel : l’utilisation du 49.3 qu’il qualifie d’« erreur de procédure ». Alors que le gouvernement promettait de ne pas recourir à son recours constitutionnel, François Hollande l’accuse d’avoir fait l’exact « contraire ». En outre, l’ancien maire de Tulle considère qu’une « erreur de communication » a été commise. « On attendait le président de la République mardi afin qu'il puisse apaiser la situation et il l'a exacerbée avec en plus des mots désagréables pour les leaders de la CFDT », achève-t-il.
Confidence pour confidence
L’histoire d’Emmanuel Macron et de François Hollande est finalement des plus banales : celle d’un fils qui voulut tuer le père pour prendre sa place. La trahison macronienne ne passe toujours pas pour Hollande, qui a bien connu celui qui fut son secrétaire général adjoint. Depuis l’accession au pouvoir du marcheur, les deux hommes se livrent une guéguerrre permanente par médias interposés. Aussitôt en poste, Emmanuel Macron laissait échapper, via le JDD, un mot, « zigoto » ; il décrivait un « homme généralement fantaisiste, au comportement extravagant » pour lequel il a « le plus souverain mépris ».
Dans son dernier essai, Affronter (Stock) paru en 2021, l’ancien Premier secrétaire du Parti socialiste écrit : « À quoi Emmanuel Macron croit-il vraiment ? Quatre ans après, je ne le sais toujours pas. Les Français non plus, d’ailleurs. » Et de poursuivre : « Depuis 2017, ils [les Français] observent un Président impatient, intrépide, imprévisible, sans comprendre où il va, ni où il mène le pays […] la cohérence n’est pas sa matrice principale. » Finalement, François Hollande continue de faire ce qu’il a su le mieux faire : commenter la vie politique. Le docteur Frankenstein continue de se désoler de sa créature… Pourvu qu’il n’oublie pas que c’est elle qui le tue à la fin du roman de Shelley.
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33 commentaires
Loin de moi l’idée de défendre Macron, mais quel a été le talent de ce pilote de scooter, autre que celui d’envoyer la France droit dans le mur ?
Celui de manquer de peu, de priver le pays d’électricité en promettant aux écolos d’arrêter les centrales nucléaires en échange de leur soutien pour les présidentielles.
Quel culot a ce médiocre qui s’ajoute au long défilé des Présidents animés à détruire la France, bien aux ordres ; tous se gargarisant de l’Europe ou du mondialisme. Bref, on est complètement mort si tout cela ne change pas rapidement. Merci à Hollande pour ce moment …
Ce triste président oublié veut renaitre de ses cendres , mais à l’image de ces parents dont les rejetons sont sortis de « l’ornière » dans laquelle ils les avaient orientés , éduqués et en définitive mal tournés , c’est à peu près ce que m’inspire ce mauvais président qui a conduit la France droit dans le mur . Ainsi notre président actuel n’a eu lui plus que le franchir aisément et s’affranchir des valeurs fondamentales de notre société. Alors que ce président oublié, déchu et sans charisme se retranche dans ses terres de Corrèze pour méditer sur les choix désastreux qu’il a décidé pour notre pays, un Mea Culpa (à répéter à souhait )!!!
J’aime beaucoup le titre . Tout est dit dedans !
Cauchemar ambulant et péroreur sur pattes…qui « parle bien la France », que, grâce à Dieu, il ne préside plus, médiocre « comme rarement je n’en ai connu »…
Comme rarement j’en ai connu.
Pourtant, Macron a réussi « presque » à nous faire regretter Hollande.
Surtout quand ce dernier offrait à l’auditoire mondial ses discours en anglais…
Oh pardon, en franglais…
Ah, on me dit dans l’oreillette qu’Hollande s’exprimait alors en « Gloubi-boulga » !
Hollande l’hôpital qui se fout de la charité Macron, ou vice-versa.
Comme dirait l’autre au sujet de ces deux indécents présidents : « Plus pathétique « tumeur » incurable » !
C’est facile à lui de critiquer alors qu’il a commencé à bousiller énergiquement la France .Néanmoins il a raison dans ses commentaires .Un pour tous tous pourris ..
La triste réalité d’avoir élu présidents des bouffons de l’ E.N.A. lesquels science infuse oblige, croient tout savoir et se jalousent la partie. C’est un combat de chapons. L’un comme l’autre ont mené la France à la dérive que l’on connaît aujourd’hui. Il faut leur rappeler que le silence est d’or et qu’ils feraient mieux tout les deux de se faire oublier.
Avec tous le respect que j’ai pour leur profession c’est deux la me font penser a la piste aux étoiles de mon enfance et aux deux clowns de fin de spectacle la différence c’est qu’eux me fessaient rire ceux-là me désespèrent
Monsieur Tellier tout est dit dans votre article que rajouter, si ce n’est que depuis Giscard tous ont participés activement à la dégradation de notre société.
Giscard inclus. Souvenez-vous de ses « dîners au coin du feux »
Il n’empêche qu’il a parfaitement raison ledit « zigoto ». M. Macron me fait penser, une fois de plus, à un poulet dont on vient de couper la tête : il court dans tous les sens sans avoir conscience de ce qu’il fait et d’où il va, jusqu’au moment où il finit par s’effondrer mordant lamentablement la poussière ! C’est comme ça qu’il finira bientôt…
Je dirai un canard sans tête, qui court dans tous les sens ! MDR !
Monsieur l’ex-président, quand on déclare dans sa campagne « Mon ennemi, c’est le monde de la Finance », on ne prend pas, aussitôt élu, un conseiller qui sort tout droit des grandes banques mondialistes, on n’en fait pas non plus son ministre des finances. —-On vous y a contraint ? Je sais bien que la grande Finance mondialiste domine le monde (ou du moins cherche à le dominer totalement), mais tant pis ! Quitte à démissionner de cette présidence, en dénonçant ces pressions. La grandeur d’un personnage est à ce prix : pas de compromission, jamais !
Si Hollande avait été un homme intègre et à fort caractère, il aurait pu imposer une partie de ses vues, même à la finance. Le peuple l’aurait suivi, l’aurait soutenu. Mais nous avons affaire à des politiciens pleutres et lâches manquant de courage pour défendre leur peuple et d’ambition pour un grand pays que fut la France.
Il savait très bien qui étaient ses patrons et qui l’ont poussés à ne pas se représenter, et qui devait reprendre le flambeau, il ne faut pas se leurrer nous sommes dans un monde où le seul maître et l argent et ce sont les banques qui le détiennent et elles qui dirigent le monde et décident des dirigeants , si voter servait à quelques choses il y a longtemps que l on s en serait aperçu
L’hôpital qui se moque de la charité.
Qu’a t’il fait pour la France sinon commencer à la détruire et chercher des croissants sur son scooter . Bête et ridicule ce personnage devrait se faire oublier .
Si la situation n’était pas aussi dramatique pour la France, on pourrait en rire. Mais il faut bien se rendre compte qu’avec Macron on se met à regretter Hollande, mais qu’avec Hollande on en était à trouver Sarkozy plus efficace, chose qu’on pouvait répéter de Chirac, Mitterand et jusqu’à Valéry Giscard d’Estaing. Mais depuis maintenant près de cinquante ans que notre pays descend, je ne pense pas que nul n’ait été forcé à élire toujours le plus mauvais.