Hollande : le culbuto ne meurt jamais
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Bien dodu, bien bronzé, la peau dorée comme un poulet grillé, François Hollande est de retour. Jamais parti, en fait, car le culbuto, comme chacun sait, est l’incarnation du mouvement perpétuel : oscillatio ad aeternam… comme on dit en latin de cuisine.
Monsieur "petites phrases" a ses démons qui le démangent : la pipelette en lui s’est réveillée. Rester cent jours loin des micros et des caméras lui est impossible, il faut qu’il se montre, qu’il commente, qu’il se raconte… "Un président ne devrait pas dire ça", il le sait bien, ça lui a même coûté sa candidature et la déconfiture historique du PS aux dernières élections. Mais c’est plus fort que lui, il faut qu’il pose, qu’il joue l’avantageux en feignant d’être modeste. Tout un art qu’il maîtrise à merveille.
Comme on avait Martine à la plage et Martine fait du cheval, on a retrouvé le jovial au restaurant. Chez Paulette, à Eygalières, "avec ses amis Michel Drucker et Charles Aznavour", dit la légende photo. En arrière-plan, mesdames Gayet et Saval.
Ben quoi, les hommes d’abord, non ?
Mardi, François Hollande et sa douce étaient à Angoulême, au Festival du film francophone. Hollande, ou l’incarnation du socialisme historique dans sa version mitterando-languienne : du soir au matin et du lit à la table, le show-biz derrière moi ! La prise du pouvoir côté cour et côté jardin, autrement dit la « politique-spectacle » au sens le plus trivial du terme. Faux amis, confusion mortifère entre peuple et people.
Un micro ? Hop, l’ex saute dessus. Le happe. L’engloutit comme un goulu qu’il est. Crache sa petite blagounette : "Il ne faudrait pas demander des sacrifices aux Français qui ne sont pas utiles." Et d’ajouter d’un ton badin : "Il ne faudrait pas flexibiliser le marché du travail au-delà de ce que nous avons déjà fait, au risque de créer des ruptures. Ce qu’il faut, c’est conforter le mouvement qui est engagé : l’investissement, la consommation, le pouvoir d’achat et éviter toute décision qui viendrait contrarier ce mouvement."
L’intérêt de ce commentaire ? Aucun. Le but ? Saborder le travail de son successeur, cet Emmanuel Macron dont Hollande oublie qu’il fut l’inspirateur de sa propre loi Travail devenue El Khomri ; oublie que Macron a annoncé dès le début de la campagne qu’il reviendrait à la version première de cette loi ; oublie qu’il l’a préféré au frondeur Hamon, candidat officiel du PS. Alors Hollande qui joue au scorpion malgré ses airs bonasses, Hollande qui voudrait bien attiser les braises et déclencher ce feu qui ne prend pas. Hollande qui a toujours préféré le monologue devant les journalistes au dialogue social, Hollande qui voudrait "fronder" sans en avoir l’air et, qui sait, se poser demain en sauveur de la gauche…
Et c’est le cauchemar qui recommence, parce qu’il est un autre trait immuable du caractère hollandais : l’autosatisfaction. Son bilan est formidable, l’avenir lui en rendra raison, il en est persuadé.
Que la France aujourd’hui se relève, certes oui, mais grâce à une conjoncture favorable de par le monde, un pétrole au plus bas et des taux d’intérêt négatifs ! Surtout, elle se relève moins vite et moins haut que ses voisins européens.
Comme la gauche insoumise qui pédale encore sur les draisines et les grands-bi, François Hollande se cramponne à son credo : on ne change pas un monde qui perd.
Alors, tu sais quoi, François ? Retourne à tes amours ! Fais du théâtre et contemple ton nombril comme tu l’as toujours fait, mais par pitié, oublie-nous !
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