Homosexualité : c’est le camp d’E. Borne qui avait lancé la fausse rumeur !

L’information est passée sous les radars, elle est pourtant stupéfiante : Élisabeth Borne, interrogée à la télévision, sur les rumeurs (infondées) d’homosexualité la concernant, répond : « J’ai toutes les raisons de croire que mon propre camp les a lancées. » Pour « pimenter » (sic) son personnage, argue-t-elle, en en soulignant le caractère absurde, car « heureusement, à l’époque actuelle, si j’avais été homosexuelle, j’aurais tout simplement dit que j’étais homosexuelle ». Élisabeth Borne révèle donc que l’entourage du Premier ministre de la République française qu’elle était a sciemment menti, fait courir intentionnellement une fausse information, a fabriqué, donc, une « fake news » à dessein pour tromper les Français. C’est en soi scandaleux.
Et pour quelle raison ? Pour « pimenter son personnage ». Entendez pour « relever », c’est à dire assaisonner pour rendre plus goûteux. L’orientation sexuelle devient un avantage concurrentiel, que l’on exploite cyniquement.
“C’était pour pimenter mon personnage. Si je l’étais, je l’aurais dit. C’était pénible comme situation.”
"J’ai toutes les raisons de croire que les rumeurs de mon homosexualité ont été lancées par mon propre camp" : @Elisabeth_Borne s'exprime dans #CàVous pic.twitter.com/2cFH4wtvVM
— C à vous (@cavousf5) October 23, 2024
La bien-pensance et le magistère moral ayant changé de main, les vitrines morales des politiques prennent une autre forme : autrefois, Kennedy cachait ses multiples liaisons derrière les sages bibis couleur pastel de Jackie et les jeux de son fils sur le tapis du Bureau ovale ; le secret de Mazarine Mitterrand était aussi bien gardé que celui du masque de fer pour ne pas heurter les bonnes mœurs bourgeoises.
Aujourd’hui, c’est d’une autre façon que l’on appâte le notable et qu’on s’attire ses bonnes grâces. On exhibe - comme Lucie Castets - ou on construit de toute pièce - comme pour Élisabeth Borne - un état de vie que l’on estime vendeur. Tout en faisant mine, avec une tartufferie consommée, d’en redouter les conséquences. Car l’avantage est double. La révélation, vraie ou fausse, vaut aussi totem d’immunité, comme on dit dans Koh Lanta. Si quelqu’un s’aventure à critiquer le bilan ou les propos de l’intéressé(e), quel qu’en soit le sujet, on le marquera du sceau de l’infamie : « Homophobe ! »
La gauche tient la norme et la marge
Il en va de même pour la diversité : sitôt débarrassé de sa casquette de ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a déclaré que s’il s’était appelé Moussa (son deuxième prénom), il n’aurait jamais pu avoir le même parcours politique. Un mensonge éhonté, comment peuvent en témoigner Rachida, Othman, Pap, Ramaya, Sibeth…
La gauche réussit à tenir les deux bouts de la corde, la norme et la marge, être à la fois pensée dominante et minorité opprimée, en se faisant passer, au gré de ses envies et des occasions, pour l’une ou l’autre. Pile, je gagne ; face, tu perds.
L’objectif étant d’en parler sans en parler. Manier la prétérition est un art et Gabriel Attal y excelle : « J’ai constaté à ma nomination que, dans la presse internationale, le sujet le plus commenté était mon orientation sexuelle. En France, ça n’était pas du tout un sujet. Un non-événement. » Dans ce cas, pourquoi l’évoquer ?
La vérité est que l’on se moque bien de l’alcôve d’Élisabeth Borne, comme de celle de Gabriel Attal, d’ailleurs. Seul un autre meuble, le bureau, celui qui ploie sous les dossiers toujours ouverts, jamais résolus, intéresse les Français. Le reste n’est que diversion et passe à l’aile.
En attendant, les proches d’Élisabeth Borne ont volontairement raconté des craques aux Français pour les manipuler.
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64 commentaires
« Élisabeth Borne révèle donc que l’entourage du Premier ministre de la République française qu’elle était a sciemment menti, fait courir intentionnellement une fausse information, a fabriqué, donc, une « fake news » à dessein pour tromper les Français. » Pour tromper les Français. Seulement les Français ? Je serais tenté de croire qu’elle a voulu « gonfler son CV ». On voit bien que cette « orientation » est devenue un « atout politique » dans le cercle des élites qui gouvernent présentement. Il suffit de voir l’usage que la Castets a fait de cette « qualité »
On évoque l’orientation sexuelle des politiciens, vedettes, sportif parce que c’est payant. ¨Ça vend de la copie, ¨ca humanise la personne concernée et dans le contexte social d’aujourd’hui rend la personne ‘,sympa » car le publique est toujours avide de ragots.
ça paye. C’est exactement ça. Il faut entrer coûte que coûte dans les canons de la « nouvelle politique » pour en retirer tous les « avantages »
Chirac a bien fait semblant d’être de droite parce-que ça collait mieux à son personnage (« c’est pas de ma faute si j’ai une tête de droite »). Tout cela est lamentable. En effet, ce n’est pas la vie privée mais l’orientation politique qui intéresse le citoyen.
Quand la discrimination positive remplace le mérite, il ne faut plus guère s’étonner que la France va si mal. Il est urgent de remettre le bon sens au milieu du village.
Alors commencez par utiliser « LA » bonne formule ! … Osez dire : « il faut remettre l’église au milieu du village ! … » CAR nous sommes en FRANCE ! …
Pour le bon sens comme pour la France, il est déjà bien trop tard. Amen et Requiem…
Cette macronie est vraiment pourrie jusqu’à la moelle.
Qui ne sait etre hypocrite ne sais régner
Nicolas Machiavel
D’accord et nous sommes entouré d’hypocrites.
Sujet « d’actualité » excellement traité. Bravo et Merci Madame CLuzel