Homosexualité : c’est le camp d’E. Borne qui avait lancé la fausse rumeur !

Pour « pimenter » (sic) son personnage, le rendre plus vendeur.
Élisabeth Borne

L’information est passée sous les radars, elle est pourtant stupéfiante : Élisabeth Borne, interrogée à la télévision, sur les rumeurs (infondées) d’homosexualité la concernant, répond : « J’ai toutes les raisons de croire que mon propre camp les a lancées. » Pour « pimenter » (sic) son personnage, argue-t-elle, en en soulignant le caractère absurde, car « heureusement, à l’époque actuelle, si j’avais été homosexuelle, j’aurais tout simplement dit que j’étais homosexuelle ». Élisabeth Borne révèle donc que l’entourage du Premier ministre de la République française qu’elle était a sciemment menti, fait courir intentionnellement une fausse information, a fabriqué, donc, une « fake news » à dessein pour tromper les Français. C’est en soi scandaleux.

Et pour quelle raison ? Pour « pimenter son personnage ». Entendez pour « relever », c’est à dire assaisonner pour rendre plus goûteux. L’orientation sexuelle devient un avantage concurrentiel, que l’on exploite cyniquement.

La bien-pensance et le magistère moral ayant changé de main, les vitrines morales des politiques prennent une autre forme : autrefois, Kennedy cachait ses multiples liaisons derrière les sages bibis couleur pastel de Jackie et les jeux de son fils sur le tapis du Bureau ovale ; le secret de Mazarine Mitterrand était aussi bien gardé que celui du masque de fer pour ne pas heurter les bonnes mœurs bourgeoises.

Aujourd’hui, c’est d’une autre façon que l’on appâte le notable et qu’on s’attire ses bonnes grâces. On exhibe - comme Lucie Castets - ou on construit de toute pièce - comme pour Élisabeth Borne - un état de vie que l’on estime vendeur. Tout en faisant mine, avec une tartufferie consommée, d’en redouter les conséquences. Car l’avantage est double. La révélation, vraie ou fausse, vaut aussi totem d’immunité, comme on dit dans Koh Lanta. Si quelqu’un s’aventure à critiquer le bilan ou les propos de l’intéressé(e), quel qu’en soit le sujet, on le marquera du sceau de l’infamie : « Homophobe ! »

La gauche tient la norme et la marge

Il en va de même pour la diversité : sitôt débarrassé de sa casquette de ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a déclaré que s’il s’était appelé Moussa (son deuxième prénom), il n’aurait jamais pu avoir le même parcours politique. Un mensonge éhonté, comment peuvent en témoigner Rachida, Othman, Pap, Ramaya, Sibeth…

La gauche réussit à tenir les deux bouts de la corde, la norme et la marge, être à la fois pensée dominante et minorité opprimée, en se faisant passer, au gré de ses envies et des occasions, pour l’une ou l’autre. Pile, je gagne ; face, tu perds.

L’objectif étant d’en parler sans en parler. Manier la prétérition est un art et Gabriel Attal y excelle : « J’ai constaté à ma nomination que, dans la presse internationale, le sujet le plus commenté était mon orientation sexuelle. En France, ça n’était pas du tout un sujet. Un non-événement. » Dans ce cas, pourquoi l’évoquer ?

La vérité est que l’on se moque bien de l’alcôve d’Élisabeth Borne, comme de celle de Gabriel Attal, d’ailleurs. Seul un autre meuble, le bureau, celui qui ploie sous les dossiers toujours ouverts, jamais résolus, intéresse les Français. Le reste n’est que diversion et passe à l’aile.

En attendant, les proches d’Élisabeth Borne ont volontairement raconté des craques aux Français pour les manipuler.

Picture of Gabrielle Cluzel
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

64 commentaires

  1. L’orientation sexuelle est le meilleur mode pour désorienter le monde politique en même temps que celui des électeurs. Où va-t-on si l’on sait tout ? Le « couple normal » est en danger. Il s’est déplacé des extrêmes au centre de l’alcôve, le voilà dans de beaux draps. Gabriel Atall avait pratiqué « l’en même temps », d’abord en compagnie « d’une », puis en compagnon « d’un ». Elisabeth Borne fend l’armure, non qu’elle nous parle des dessous des sens, mais de la politique de son camp qui a posé la bombe sous son lit. C’est donc une histoire de famille, une macronie de plus, ravageuse, bientôt on saura tout des dessous de famille. Avant, on lavait le linge sale in petto, maintenant on le fait laver par des youtubeurs en mal de suiveurs glauques. Et comme le disait un chroniqueur du temps passé : « il n’y a pas de grand homme pour son valet de chambre. »

    • Notre problème principal, c’est que ces « grands hommes » confient la politique à leurs valets de chambre. Faut voir le niveau!

      • Vous parles de « grands hommes » ! ? … « Ca » fait très TRES longtemps qu’ils sont petits … ET même par la taille ! …

  2. Un buzz lancé pour occuper l’espace médiatique sur des sujets dont in se fout royalement..

    « En même temps », pendant ce temps là, on ne parle plus des dégâts de la vaccination et des 100 milliards envolés, de la pauvreté existante et la grande pauvreté à venir..

    N’est ce pas?

  3. « Seul un autre meuble, le bureau, celui qui ploie sous les dossiers toujours ouverts, jamais résolus, intéresse les Français. » = Tellement vrai en ce qui me concerne!
    (sauf si je sens que l’on me ment, genre un couple maudit)

  4. Pour rendre Elisabeth Borne sympathique et brillante il en faut plus que ça, d’ailleurs ce fut un flop parce que tout le monde se moque de savoir si elle est homo ou hétéro ou bi, mais elle n’est pas la première à faire ce genre de manipulation. Simple constat sans doute doit-elle penser que pour réussir il faut être une femme, de couleur de préférence, homosexuelle et de gôche, je ne suis pas loin de la rejoindre sur ce concept.

  5. Nous avons connu Premiers Ministres bien pire qu’Elizabeth Borne qui elle , a eu beaucoup de mérite d’exercer sous la Présidence de l’énergumène que vous savez .

  6. Juste après sa nomination, Attal s’était déclaré fier d’être le premier Premier Ministre homosexuel. On se demande bien où ces gens là placent leur fierté…

  7. Quelle époque « petite », rabougrie. Vous imaginez le général de Gaulle s’inventant une homosexualité pour pimenter son image ?
    Ca doit provenir des cabinets de conseils américains à 1000€ la minute, probablement…

  8. La macronie et le NFP participent de la même idéologie politique : à l’Assemblee Nationale si vous êtes déviant ( homo, adicte aux drogues, trafiquant , fiche S, etc) vous serez soutenu en toutes circonstances !
    Si vous êtes « normal » , marié(e) ou non, vous êtes suspecté de fascisme et ce sera très dur pour vous !
    Le monde politique est malade !

  9. POURTANT En 2023, Élisabeth Borne assigne en justice les éditions de l’Archipel, l’éditeur de l’ouvrage La Secrète (une biographie à son sujet écrite par la journaliste Bérengère Bonte) pour obtenir le retrait de nombreux passages faisant référence à sa santé, à son orientation sexuelle et à sa vie familiale38,39. À une question de Têtu concernant la rumeur de son homosexualité, elle répond : « Si c’était le cas, je ne vois pas pourquoi je ne l’aurais pas dit »40. Elle révèle alors l’existence de son compagnon Patrice Obert, décrit comme catholique, de gauche, écolo, très engagé politiquement, président de 2015 à 2022 de l’association Les Poissons roses qui a appelé à suivre La Manif pour tous, et qu’elle a embauché à la RATP quand elle en est devenue la présidente en 201541. Celui-ci indique cependant être pacsé avec une autre femme depuis 202142,

  10. « La gauche tient la norme et la marge » Elle ne les tient que parce que personne n’ose les lui contester. Pire, tout le monde s’y plie en croyant que ces allégeances répétées au diktat « progressiste » rend conforme à ce qu’il faut être pour éviter les mauvais procès en phobies de tous ordres. Exister en se reniant pour ne pas heurter les lubies de gauche, est-ce vraiment exister ?

  11. Voilà que la caste journalistique se penche avec componction sur la couleur des petites culottes ! Pas de sujets plus intéressants par les temps qui courent ?

  12. En Macronie la prétérition est dans les gènes… Déjà nous avons bien été trompé par le nom de son parti « En Marche »qui a piétiné pour ne pas dire fait reculer la France. Par la triste suite « renaissance » sera plus l’ enterrement des vestiges encore debout de notre pays. Actuellement il devrait être surnommé le CREMATORIUM » puisque comme pour Notre Dame, nous vivrons sur les cendres de nos gloires, le brulis de notre culture et les charbons de notre civilisation chrétienne. L’appeler le grand satan serait lui faire trop d’honneur….Il est et restera juste le serviteur des pires basses oeuvres

  13.  » Élisabeth Borne révèle donc que l’entourage du Premier ministre de la République française qu’elle était a sciemment menti, fait courir intentionnellement une fausse information, a fabriqué, donc, une « fake news »  »

    Charabia plus sabir anglo-saxon !

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

La justice est devenue complètement hors sol
Gabrielle Cluzel sur CNews
Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois