Huit mois de prison avec sursis pour le père qui s’était fait justice

Le père de famille de Roanne, qui s’était fait justice en frappant le mineur isolé de nationalité guinéenne soupçonné d’avoir agressé sexuellement sa fille, a été condamné, le mardi 7 mars, à huit mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Roanne.

« En France, on ne se fait pas justice soi-même »

Le 22 octobre dernier, le père de famille, accompagné de voisins et à l'aide d'un bâton et d'un câble électrique, avait violemment frappé l’homme qu’il accusait d’avoir agressé sexuellement sa fille de 6 ans durant la nuit précédente.

Me Jean-François Canis, avocat du père de famille, s'est réjoui d'« une très bonne décision, tout à fait satisfaisante », en soulignant que le tribunal avait reconnu qu’il ne s’agissait « pas de violences gratuites » et que l’on pouvait « comprendre la colère » de son client. Le procureur de la République de Roanne, Abdelkrimi Grini, a déclaré qu’« il fallait rappeler la loi. En France, on ne se fait pas justice soi-même, quand bien même on peut entendre l’émotion de ce père de famille. »

Le mineur isolé reste en détention provisoire

Quant aux complices du condamné, celui qui se trouvait sous le coup d’une récidive a reçu une peine de six mois de prison, aménageable sous bracelet électronique, car il avait également donné des coups. Les deux autres prévenus ont été relaxés.

Le mineur reste en détention provisoire après sa mise en examen pour agression sexuelle et nie toujours toute agression.

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