![La maison natale de Shakespeare. Par Stuart Yeates [1] — https://www.flickr.com/photos/stuartyeates/43979694/, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1632413](https://media.bvoltaire.fr/file/Bvoltaire/2025/03/IL20250321154220-shakespeares-birthplace-1-scaled-929x522.jpg)
« Le lieu de naissance de Shakespeare sera décolonisé, suite à des soupçons de "suprématie blanche" », a récemment alerté le Telegraph. D’autres journaux ont emboîté le pas, réagissant vivement au bouleversement annoncé des collections de la maison natale du dramaturge. Le Shakespeare Birthplace Trust (SBT), qui gère les bâtiments de Stratford-upon-Avon, a immédiatement chercher à calmer le jeu… sans convaincre.
« Célébrer Shakespeare, explorer nos collections » : par ces mots rassurants, le SBT a paru démentir l’accusation de wokisme. Le texte est des plus lénifiants. Cependant, dès qu’on parle d'« explorer l’histoire des collections », de prendre en compte « l'évolution des interprétations de nos objets et documents » qui est « un sujet sur lequel tous les musées doivent se concentrer », il y a de quoi être méfiant. La rhétorique est connue.
« Nous devons être absolument radicaux »
Ce 21 mars, la présidente du SBT, Rachael North, affirme que le projet du musée a été « déformé par la presse »… tout en réaffirmant que le SBT ne perdra pas de vue son objectif qui est de rendre « ses collections accessibles et inclusives », selon nos confrères d’Arts Professional. « Je pense que nous devons être absolument radicaux sur ces points », assure-t-elle. Encore du vocabulaire woke.
La presse anglaise n’a pas publié de « fake news ». Sur son site même, le SBT admet que les visiteurs des collections « peuvent être confrontés à des propos ou des représentations racistes, sexistes, homophobes ou autrement préjudiciables ». Il reconnaît mettre en œuvre « des pratiques qui visent à traiter les descriptions offensantes ou nuisibles dans le cadre de notre travail de catalogage ». Un projet soutenu par la Esmée Fairbairn Foundation, un poids lourd du wokisme muséal, via le « réexamen » des collections.
« Shakespeare comme outil de suprématie culturelle »
En l’espèce, la relecture inquisitoriale est incarnée par une universitaire de l’université de Birmingham, Helen Hopkins. Ses recherches visent « à identifier une forme de diplomatie culturelle inclusive, anticoloniale et décoloniale qui remette en question l'utilisation historique de Shakespeare comme outil de suprématie culturelle ». Là encore, une rhétorique identifiée.
En 2021, Helen Hopkins a fait sa thèse de doctorat sur la collection Shakespeare. Depuis, celle-ci est devenue son cheval de bataille et son fonds de commerce. Helen Hopkins a reçu un financement en 2022 pour faire des propositions concrètes concernant cette collection. Il y a « urgence » à agir sur trois axes : « reconnaître le rôle que Shakespeare a été forcé de jouer dans l’établissement et le maintien des récits impérialistes de suprématie culturelle » ; purger les collections « de la pensée anglocentrique et colonialiste » ; les rénover « pour lutter contre les inégalités sociales qui sont ancrées dans l’impérialisme ». Toujours pas woke ?
La preuve par le bol de céramique
Pauvre Yorick, et surtout, pauvre Shakespeare ! En décembre dernier, Ian McCormick publiait Woke Shakespeare : « Dans quelle mesure le travail avec Shakespeare implique-t-il des perspectives globales et des perspectives postcoloniales qui pourraient contribuer à la décolonisation du programme scolaire ? » Quel déploiement de moyens pour contextualiser un homme dont on a pu prétendre qu’il n’existait pas - cancel culture avant la lettre dont Alphonse Allais avait fait justice : « Shakespeare n’a jamais existé. Toutes ses pièces ont été écrites par un inconnu qui portait le même nom que lui. »
Helen Hopkins prépare une monographie sur les collections du SBT qu’elle s’apprête à mettre cul par-dessus tête. Quelle est l’ampleur du crime shakespearien ? De quoi parle-t-on concrètement ? Deux exemples. Un bol de céramique « met en lumière le fonctionnement de l’impérialisme. » Un buste de Rabindranath Tagore offert par l’Inde « soulève des questions sur l’héritage de l’impérialisme ». Haine de soi, indigence culturelle et paresse intellectuelle sont les trois mamelles du wokisme.

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17 commentaires
Les wokistes osent tout , et c’est à ça qu’on les reconnait (merci Audiard)
Ces gens sont ignorants et bêtes …ils n’ont sûrement jamais rien lu du grand William!
A quand le recyclage de la Comédie Française ? La langue de Molière de Lafontaine et bien d’autres n’est plus comprise par l’écolier et chez nous la bien pensance modifie notre vocabulaire , nous perdons out ce qui a fait notre réputation et notre gloire et comme la nature a horreur du vide ..devinez qui remplace ?
Je ne comprends toujours pas pourquoi ces wokes hallucinés peuvent dérouler leurs débilités sans oppositions radicales. De peur d’êtres classés dans le camp du bon sens, de peur d’êtres condamné pour refuser les combats stériles et démagogiques qui divisent la société. Ces personnes n’ont-elles rien d’autre à faire que de réécrire l’histoire pour prendre un instant de lumière ?
Bien d’accord avec vous
Je n’ai jamais apprécié les présidents des états unis d’Amérique mais Trump en tant qu’antiWork me conviens fort bien car le workisme est comme l’islam un grand danger pour l’humanité.
Oui tout à fait d’accord avec vous
Heureusement qu’il s’est lancé dans le grand ménage.
Alors là ! On touche les tréfonds de l’absurdité on coule dans le gravissime. Bon c’est l’Angleterre mais en France on y échappe pas.
Je me souviens avoir visité cette demeure il y a environ 55 ans, lors de mes séjours en Grande Bretagne.
Mais, pourquoi diable perdre son énergie à de telles inepties. L’histoire est ce qu’elle est, transmise de générations en générations. C’est un sacrilège que de l’attaquer à ce point. Chacun est libre de penser ce qu’il veut, mais n’a pas le droit de s’attaquer au récit classique. Le wokisme s’attaque à nos fondations pour se rendre intéressant, et surtout gaspiller le passage sur cette terre de ses adeptes. Il serait temps que ça s’arrête. Il se pourrait que l’islam s’en charge…..
Déboulonner Shakespeare, c’est faire fi de l’histoire et surtout nier les qualités d’invention, de composition, de langue de l’auteur qui semble devenu le génie à abattre aux yeux des lecteurs wokes. Qu’en sera-t-il de Dante, Cervantes, Corneille, Racine, Molière, Hugo et tant d’autres ? Faut-il vraiment se résoudre à ces manœuvres destructrices impulsées par une mode qui, comme toutes les modes, finira par passer ?
Il y a des jours ou je me demande si l’indien d’Amazonie ou le Papou ne sont pas plus heureux que nous Occidentaux qui devons subir toutes ces crétinerie venant visiblement de cerveaux visiblement déranger bon pour un internement a vie sous tranquillisant,camisole de force en chambre capitonnée.
C’est certain !
Le mal insidieux avance et progresse à pas de géant dans la jeunesse et particulièrement chez les étudiantes plus sensibles à ces pitreries woke et cancel culture. L’éducation nationale y compris dans les grandes écoles lobotomise les futures élites selon la doxa gauchiste du camp du bien. Et ce serait ces mêmes perpétuelles humiliés et offensés donneurs de leçons redresseurs de torts qui du haut de leur monde LGBTQ néo féministe décolonial veulent aller combattre le péril russe? Oui bien sûr mais cette guerre là ils enverront comme toujours les sans dents et faute de colonie la diversité des banlieues avec la frustration tout de même de perdre leur livreur de pizza voire de shit ou leur jardinier de leur maison secondaire sur la côte. Enfin, il faut parfois faire des sacrifices pour voir le bien gagner.
Comment tous ces gros nazes et ces grosses nazes bardés de diplômes inutiles peuvent ils se partager en nombre des postes comme ceux décrits, au détriment de scientifiques ou d’analystes normaux ?
Toutes les créations géniales qui permettent à ces mabouls wokistes de réaliser leur œuvre de destruction de l’occident proviennent de leur civilisation, crée par des blancs! Pas de bol c’est un fait depuis 2000 ans. Il doit bien y avoir une raison à l’émergence de tous ces génies. On peut imaginer que l’organisation sociale et politique, le rapport à la transcendance, le désir d’explication rationnelle du monde, la domestication de la nature y sont pour beaucoup et la colonisation a découlé des évolutions inégales dans le temps des différents peuples. Il n’y a pas de quoi se flageller tous les matins car il est faux de dire que l’occident s’est développé au détriment des autres régions du monde. Beaucoup de peuples ont été des colonisateurs dans d’autres régions du monde. De plus il y a beaucoup de pays qui devraient aujourd’hui être prospères et qui pourtant ne le sont pas. La faute à qui ou à quoi?
« qui remette en question l’utilisation historique de Shakespeare comme outil de suprématie culturelle » dit elle. Mais parce que Shakespeare c’est la suprématie culturelle ! Vous mettez qui en face issus de la diversité? pas grand monde, les 1001 nuits sans conteste, et après? La race blanche a des centaines d’écrivains, de peintres, de sculpteurs, d’architectes, de musiciens qui ont produit des oeuvres immenses que la « diversité » est loin, très loin d’égaler. Alors les parfaits inconnu comme cette femme veulent rabaisser l’œuvre de Shakespeare pour donner aux médiocres une chance d’exister. Mais c’est un leurre! la culture blanche est pour longtemps au sommet de l’évolution. On attend la preuve du contraire.
Je vie dans un monde de malades mental. Je vais de ce pas écouter Hamlet de Johnny H. certaines chansons je ne trouve pas génial mais une superbe orchestration. Musicalement c’est génial. Ensuite place au bouquin.