IdF Mobilités est formel : les incivilités dans les transports, c’est Séverine
On commence à avoir l’habitude de ces campagnes d’affichage, qui ont déjà fleuri sur les Abribus™ de Lyon. On y voit un cadre en costume qui écoute de la musique à fond devant un « jeune » qui aimerait bien bosser son examen (de latin, probablement) en paix. D’autres campagnes de pub, sur le harcèlement de rue, montraient trois jeunes bourgeois en train de siffler et d’insulter une jeune fille, qui se bouchait les oreilles pour ne pas entendre leurs obscénités. Cette fois, un cap supplémentaire a été franchi par la nouvelle stratégie de communication d’Île-de-France Mobilités, en partenariat (en collaboration, même) avec la SNCF. On y présente une certaine Séverine, bourgeoise entre deux âges, en train de dire très fort au téléphone qu’elle a prévu des lasagnes pour ce soir. Stanislas Rigault a commenté, sur X, cette audacieuse incitation à la politesse : « Ben voyons ! Comme chacun sait, c’est Séverine qui nous emmerde avec ses lasagnes dans les transports ! »
Ben voyons !
Comme chacun sait, c’est Séverine qui nous emmerde avec ses lasagnes dans les transports ! pic.twitter.com/kPOhDKBaq6
— Stanislas Rigault (@stanislasrig) November 20, 2023
Il faudrait tout de même s’interroger sur la stratégie qui est à l’œuvre, alors même que, selon un sondage réalisé pour Île-de-France Mobilités, justement, 8 Franciliens sur 10 se plaignent des incivilités dans les transports en commun. Est-ce vraiment Séverine, montée à la station Exelmans avec son sac à main, qui hurle dans son téléphone, avec ce patois versaillais qu’on reconnaît entre mille ? Sont-ce vraiment Gonzague et Jean-Eudes, banquiers en M&A sur la ligne 8, qui poussent les voyageurs à coups d’épaule en les insultant ? Est-ce Jean-Jacques, septuagénaire monté sur la 13 à Duroc pour se rendre à Saint-Lazare, qui a posé les semelles de ses mocassins à pampilles sur les banquettes, en défiant du regard la dame à béquilles qui aurait bien voulu s’asseoir ? Bien sûr que non. Île-de-France Mobilités ne peut pas ne pas le savoir.
Alors, quel est, au juste, l’objectif de cette campagne ? Peut-être est-ce de montrer des choses qui ne se passent jamais, alors que tout le monde - tous ceux qui, du moins, ont le malheur de devoir prendre les transports en commun franciliens régulièrement - sait parfaitement à quoi ressemblent ceux qui parlent trop fort dans leur téléphone, ceux qui posent leurs pieds sur les banquettes, ceux qui poussent les autres voyageurs, mais aussi ceux qui sautent par-dessus les barrières, ceux qui volent des téléphones portables, ceux qui rackettent les lycéens ou mettent la main aux fesses des femmes seules.
Alors, serait-ce trop demander de cibler le bon public ? Île-de-France Mobilités, même si elle dit la vérité, risque peut-être un procès, mais ne perdra pas ses usagers : les transports en commun resteront le mode de déplacement par défaut de toute la région. En tout cas, amis lecteurs, si vous voyez Séverine parler de lasagnes à pleine voix sur les coups de 19 h, envoyez-nous une vidéo. Et si, comme nous le pressentons, Séverine ne porte pas ce prénom et ne ressemble pas à une bourgeoise de la banlieue ouest, ne vous embêtez pas à filmer. Ce que la région parisienne devient, tout le monde le sait. Qui la transforme en poubelle, tout le monde le sait aussi. Sauf la régie des transports, qui ne veut pas dire ce qu’elle voit. Mais, pour paraphraser un verset célèbre, même si eux se taisent, les caméras de surveillance crieront.
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV
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50 commentaires
On avait déjà vu cette pub sur les alarmes de sécurité dans laquelle un couple panaché débusque devant sa porte un cambrioleur plus ou moins masqué dont, à la moustache qui dépasse, on devine que c’est un vieux papé à la bonne bouille tranquille. Tout à fait le portrait robot du cambrioleur qui sévit dans nos villes en multiples exemplaires et y cause l’insécurité ressentie (à tort, cela va de soi) par le bon peuple de France !
Pourtant, les agents de la RATP savent aussi qui les insulte régulièrement.
Quel odieux parti-pris ! C’est une jeune noire d’origine africaine qui m’a giflé il y a 20 ans dans un escalier mécanique du métro parce que je ne me poussais pas assez à son gré. Ce sont des africains mal élevés qui m’empêchaient de m’assoir dans le RER à cause de leurs pieds sur les sièges il y a déjà bien longtemps. Ce que je devine, c’est que c’est Séverine qui finance par ses impôts les transports d’IDF, pour que la racaille puisse voyager et nous importuner ! Quant à Mme Pécresse, elle n’est sûrement pas dérangée par Séverine dans les transports en commun, vu qu’elle bénéficie, grâce à nos impôts, d’un chauffeur ! Alors qu’elle change de disque !!!!!!
ôtez moi d’ un doute , les transports d’IDF ne sont ils pas une prérogative du CR dont la présidente est celle qui vautra la droite de gauche lors de la dernière présidentielle ?
Elle n’a rien vu ni rien entendu de la préparation d’une telle campagne anti française payée par leurs impôts ou alors je n’ose y penser elle vient encore de se tirer une balle dans le pied
ôtez moi d’ un doute , les transports d’IDF ne sont ils pas une prérogative du CR dont la présidente est celle qui vautra la droite de gauche lors de la dernière présidentielle ?
Elle n’a rien vu ni rien entendu de la préparation d’une telle campagne anti française payée par leursimpôts
De mieux en mieux : on marche vraiment sur la tête !
Quand on est poli et respectueux des autres, on parle de manière discrète et on s’isole.
exact plein accord avec Vaujambon, ce n’est que du racisme anti-blancs financé par les voyageurs qui paient leurs trajets, complétés par nos impôts parce que les transports en IDF sont en déficit permanent.
Le déficit est permanent car le prix de revient industriel est tel qu’il faudrait multiplier le prix du ticket par 4 ou 5 selon les aglo .Aprés il faut savoir gérer pour minimiser ces deficits
» les transports en IDF sont en déficit permanent. » Pas grave, la province paiera.
Justement, il est là le problème ! Mais, les gueux vont se rebeller avec leurs vieux diesels break attelés à des remorques à chevaux, pour rigoler rue de Rivoli, armés jusqu’aux dents !!!
En fait, toutes ces publicités ne sont qu’un racisme anti-blancs institutionnel à bas bruit…