Il faudrait que Belloubet et Castaner se décident à tirer la corde dans le même sens
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Alors que la liste des incivilités, commises la plupart du temps par des adolescents, voire des préadolescents, s'allonge chaque jour un peu plus, le pays continue à subir l'incurie de ses gouvernants.
J'en veux pour preuve l'ahurissant décalage qui existe entre les deux ministres les plus impliqués dans la sauvegarde de notre sécurité quotidienne : l'ancien socialiste puis président des gens qui marchent, actuellement ministre de l'Intérieur, et l'actuel ministre de la Justice et garde des Sceaux, anciennement socialiste, mais "macronpatible" elle aussi.
Face aux tristes événements de l'actualité, essentiellement marquée par des agressions vis-à-vis de tout ce qui représente l'autorité (policiers, gendarmes, pompiers et corps professoral), nos deux ministres réagissent "vigoureusement".
Le premier, en roi de la com', n'hésite pas un seul instant à lancer cette mâle réplique : "Pour que la République soit partout chez elle, nous irons, mètre carré par mètre carré, reconquérir la République." Il ne précise pas si cela se fera "au Kärcher", contrairement à ce qu'avait annoncé l'un de ses prédécesseurs, le 19 juin 2005, à La Courneuve, dans la cité des 4.000. Avec le succès que l'on sait. Il est vrai que le nettoyeur à haute pression est, désormais, un peu dépassé pour faire face aux nombreuses armes automatiques qui circulent dans les cités de nos riantes banlieues.
La deuxième, éminente juriste et pétillante haute fonctionnaire, entend quant à elle restreindre le plus possible les peines inférieures ou égales à six mois de prison ferme. Or, comme nous le précise très justement Marc Leplongeon dans Le Point du 23 octobre, un tiers de ces courtes peines représente la sanction à des violences et des atteintes à l'autorité de l'État.
Une chose saute immédiatement aux yeux : nos deux ministres ne tirent pas la corde dans le même sens, c'est le moins que l'on puisse dire !
Il est vrai que madame Belloubet, dans la continuité de ses prédécesseurs depuis 2012, s'est fixé pour objectif principal non pas de lutter contre la délinquance mais contre la surpopulation carcérale… Et, pour cela, la méthode est simple : il faut arrêter de mettre en prison tous ceux qui sont condamnés à des peines inférieures ou égales à six mois ferme. Tel est son projet de loi actuellement discuté au Sénat.
Le bons sens voudrait que, pour lutter efficacement contre la surpopulation carcérale, l'on agrandisse les prisons existantes ou bien que l'on en construise de nouvelles, mais ça, les socialistes n'en veulent pas. Qu'ils soient hollandistes ou macroniens, il est hors de question de mener une politique répressive.
Autrement dit, et pour parler clair : nos dirigeants nous prennent encore et toujours pour des demeurés.
Et cela va encore durer jusqu'aux prochaines élections.
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