«Il veut le planter !» : Agression au couteau à la sortie d’un collège de Nîmes

Combien faudra-t-il d’Elias, de Thomas ou de Kylian... avant que la justice n'adopte une réponse adaptée?
© Capture écran réseaux sociaux
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« Il veut planter Gabriel ! Il veut planter Gabriel, frère ! » Ce lundi 3 mars, à l’heure de la sortie des classes, le collège privé Saint-Jean-Baptiste de la Salle de Nîmes (Gard) a été le théâtre d’une scène de violence inouïe et de folle panique. A 16h45, « deux adultes du collège, habituellement présents au portail de l’établissement pour assurer la sortie de nos élèves en toute sécurité, ont remarqué un individu extérieur à l’établissement s’adressant à l’un de nos collégiens » rapporte le chef d’établissement scolaire, contacté par BV. Par mesure de précaution, les surveillants ont alors décidé de rappeler le collégien et de le mettre à l’abri dans l’enceinte de l’école. « A ce moment-là, l'individu a forcé le passage pour s’introduire dans le collège », poursuit le directeur qui signale que deux adultes ont alors tenté de le maitriser. Mais l’individu ne s’est pas arrêté là. Il « a sorti un couteau et s’est lancé à la poursuite du surveillant à l’intérieur du collège ». Trois adultes, membres du personnel, sont intervenus pour tenter de l’arrêter - en vain -, tandis qu’un surveillant « échappait de justesse à un coup de couteau ». L’agression s'est poursuivie à l’extérieur de l’établissement, « où [le collégien] a été agressé dans la rue ». Selon les premiers éléments de l’enquête, le jeune garçon de 13 ans aurait reçu trois coups de couteau dans le dos.

Désormais « hors de danger »

Rapidement, « un passant est heureusement intervenu pour désarmer l’assaillant, permettant ainsi à l’élève accompagné d’un parent de retrouver refuge au sein du collège » explique le collège. Pris en charge par les secours, le collégien est aujourd’hui « hors de danger », précise le procureur de Nîmes dans un communiqué à la presse. « Son état de santé est rassurant » confirme l’établissement scolaire. Son agresseur présumé, un jeune homme de 17 ans, a, quant à lui, été interpellé par les forces de l’ordre dans la soirée et placé en garde-à-vue. Selon plusieurs rumeurs, un « différend amoureux » serait à l’origine de l’agression. Certains élèves affirment ainsi que le collégien blessé était spécifiquement visé par l’agresseur. « Il avait un compte à régler » assure l’un d’eux sur TikTok. D’autres, au contraire, expliquent que l’agresseur a poursuivi « plusieurs personnes ». Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances précises de cet acte.

Au lendemain de l’agression, de nombreux élèves restent encore sous le choc. Certains ont préféré rester chez eux. Le collège a, pour sa part, « mis en place la cellule d’écoute et d’accompagnement en collaboration avec les services de l’Education nationale du Gard ». Sur les réseaux sociaux, une élève, qui assure avoir assisté à l’agression, se dit « choquée ». Un autre affirme avoir « eu méga peur » quand il a vu le couteau brandi par l’agresseur. « C’était horrible », surenchérit un dernier, contacté par BV, qui se trouvait à quelques mètres seulement de l’agresseur. Nombreux sont les élèves du collège à partager sur leur compte TikTok, une vidéo dans laquelle on voit un jeune homme, de type africain, couteau à la main, pénétrer en courant à l’intérieur de l’école. Quelques secondes plus tard, cet individu ressort, toujours armé, et part en courant dans la rue. En arrière-plan, certains élèves, les larmes aux yeux, semblent en état de choc. D’autres crient pour alerter des adultes. Cette vidéo, qui semble montrer quelques secondes de l’agression de ce lundi 3 mars, est en cours d’analyse.

 

« Tolérance zéro »

Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, a rapidement fait part de sa « profonde émotion » et de sa « grande indignation » suite à cette attaque. « La justice devra faire toute la lumière sur cette affaire et sanctionner avec la plus grande fermeté l’auteur de cette agression ». Franck Proust, élu municipal, ajoute : « L’excuse de minorité ne peut plus servir d’alibi à l’impunité. Tolérance zéro pour ce mineur délinquant ». L'UNI adresse son soutien à « Gabriel qui a reçu trois coups de couteau par laxisme ».  « L’importation massive de mœurs totalement différents et le laisser-faire font exploser l’ensauvagement » commente le syndicat étudiant.

Cette violente agression aux abords d’un collège pour un présumé mobile futile est une énième illustration de l’ensauvagement d’une partie de la jeunesse. Il y a un mois seulement, Elias, 14 ans, était tué par un coup de machette, pour son téléphone… Combien faudra-t-il d’Elias, de Thomas ou de Kylian avant que la justice ne se montre réellement ferme avec ces délinquants ?

Picture of Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

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5 commentaires

  1.  » Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, a rapidement fait part de sa « profonde émotion » et de sa « grande indignation » suite à cette attaque. « La justice devra faire toute la lumière sur cette affaire et sanctionner avec la plus grande fermeté l’auteur de cette agression ». Franck Proust, élu municipal, ajoute : « L’excuse de minorité ne peut plus servir d’alibi à l’impunité. Tolérance zéro pour ce mineur délinquant ». L’UNI adresse son soutien à « Gabriel qui a reçu trois coups de couteau par laxisme ». « L’importation massive de mœurs totalement différents et le laisser-faire font exploser l’ensauvagement » commente le syndicat étudiant.  » : monsieur le maire combien avant vous ont prononcé un tel discours , se sont dit choqué , ont affirmé que celà ne peut pas continuer , et combien de victimes . Et pourtant rien ne change , bien au contraire , le nombre d’agressions augment chaque jour . Alors de grâce vous et les autres  » taisez vous et agissez  » avant que le peuple ne descende dans la rue parce que vous ne nous laissez guère le choix . En effet pour sauver nos enfants nous sommes prêtes à nous battre nous les mères et les grand mères .

  2. Justice aux abonnés absents, laxiste, inopérante, et tant qu’on y est, allons jusqu’au bout, quelque part complice de par les verdicts ahurissants rendus quelque fois. Vous risquez donc de devoir attendre longtemps, chère Madame. Et la liste des malheureuses victimes va continuer de s’allonger, ne nous en déplaise. C’est la seule certitude que nous pouvons avoir, hélas, tant que nos gouvernants se gargariseront de mots.

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