Il y a 810 ans, la naissance de Saint Louis
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Comme un signe annonçant le grand règne que fut celui de Saint Louis, ce dernier naquit l’année même de la grande victoire militaire de son grand-père Philippe Auguste : la bataille de Bouvines, en 1214. Pourtant, la gloire, la réussite et même la sainteté ne sont pas des dons acquis à la naissance. Ces vertus sont le fruit d’années de préparations, d’éducation et d’instructions auxquelles fut soumis le jeune Louis IX et qui furent peut-être la clef de son renom dans l’Histoire de France.
Un héritier insoupçonnable
C’est au château de Poissy que naquit et fut baptisé, le 25 avril 1214, le petit Louis. À cet instant, rien ne présage qu’il puisse un jour siéger sur le trône de France. En effet, son grand-père, Philippe Auguste, semble à l’apogée de sa gloire et sa succession est assurée en la personne de son fils, le futur Louis VIII. Ce dernier, avec son épouse Blanche de Castille, a assuré la continuité dynastique en donnant à la couronne de France pas moins de douze enfants. Malheureusement, sept d’entre eux, dont les quatre aînées, trépassent en bas âge. Cinquième enfant de cette grande famille, le futur Louis IX devient finalement, à l’âge de quatre ans, l’héritier présomptif du trône des Capétiens.
L’éducation d’un prince de France
Devenu un enjeu essentiel à la survie du royaume de France, le futur souverain fait l’objet de toutes les attentions, et en particulier celle de sa mère. Cette dernière lui fait ainsi prendre conscience de l’importance de la fonction royale. Luttant contre la maxime « Illiteratus rex quasi asinus coronatus est » (« Un roi illettré est un âne couronné »), elle fait donner une très bonne instruction à son fils. Blanche de Castille fait aussi attention à l’âme de celui qui deviendra le souverain de celle qu'on n'appelait pas encore la fille aînée de l’Église en faisant de lui un bon chrétien. Afin que son fils se souvienne de vivre toujours dans la droiture selon les commandements de Dieu, elle n’hésite pas à lui dire : « Mon fils, j'aimerais mieux vous voir mort que coupable d'un seul péché mortel. »
Ces années de préparation qui peuvent paraître dures ne furent pas vaines. Car le 14 juillet 1223, Philippe Auguste meurt. Trois ans plus tard, le 8 novembre 1226, Louis VIII, dit « le Lion », touché par la dysenterie, suit son père dans la tombe. Devenu Louis IX, le roi n’a alors que douze ans lorsqu’il se prosterne dans la cathédrale de Reims pour y être sacré. Lors de ce moment fatidique dans la vie d’un souverain furent alors prononcées ces paroles rapportés par Régine Pernoud dans son livre La Reine Blanche : « Ainsi le veuille Dieu qui en la croix fut mis, Vous garde, gentil roi, avec tous vos amis, Et vous donne, seigneur, vertus et pouvoir de garder votre règne et de tenir vos droits. » Cependant, malgré la bénédiction de Dieu et une grande maturité pour son âge, il faut une tutelle au jeune Louis. C’est alors que la première régence de l’Histoire de France est mise en place avec la reine mère, Blanche de Castille. Celle-ci ne pourra prendre fin que lorsque le roi atteindra sa majorité, fixée alors à l’âge de 20 ans.
La première épreuve d’un saint règne
Dans l’attente de devenir un adulte accompli, Louis IX fait ainsi confiance à sa mère et ses proches conseillers afin de l’aider à gouverner son royaume. En effet, les temps sont durs et la révolte des seigneurs est proche, car ces derniers acceptent difficilement d’obéir à un enfant et à une femme d’origine étrangère. Les barons, conduits par le duc de Bretagne, Pierre de Dreux dit Mauclerc, arrière-petit-fils du rois Louis VI le Gros, tentent alors en 1227 d’enlever le jeune roi à Montlhéry afin de mieux le séparer de sa mère. Heureusement, cette dernière réussit, avec le secours des autres vassaux restés fidèles, à déjouer ce plan. Mais ce premier échec ne rabaisse pas l’audace et l’insolence des nobles félons qui décident de s’en prendre, cette fois, aux proches du roi et, cette fois, par les armes. Saint Louis convoque alors l’ost royal et ne réussit à mettre définitivement fin à cette rébellion des barons qu’en 1234. Par cette victoire totale sur ses vassaux, Louis IX apparaît ainsi aux yeux de tous comme un roi guerrier dont l’autorité est désormais incontestable.
Ce premier succès n’est alors que le prélude du grand règne de Saint Louis qui s’annonce. Fidèle aux valeurs reçues, Louis IX tentera de faire régner la justice sur son royaume mais aussi de faire de son pays la nouvelle Jérusalem sur laquelle s’exerce son pouvoir et celui de Dieu. C’est cette force et cette volonté politique qui firent ainsi entrer la figure du bon roi Saint Louis comme l’une des plus importantes de notre pays et de notre histoire.
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8 commentaires
Alors que des félons tentent de s’emparer du royaume, un roi, un grand homme remet de l’ordre dans le royaume et restera par sa sagesse et sa justice comme l’un des noms marquants de la France.
C’est en lisant ce genre d’article et en se souvenant de l’histoire de Saint-Louis que nous pouvons avoir l’espoir que les années de vilenie, de mondialisme, de destructions de la France par la gauche, amplifié par Macron au cours de ces dernières années ne seront qu’un mauvais souvenir lorsqu’un homme providentiel viendra au pouvoir et balayera toute cette boue qui éclabousse la France.
Saint et immense roi, et vous sa mère : priez pour nous et pour la France ! ( bien qu’à cette époque, j’eusses été ressortissante du royaume de Bourgogne et du futur Saint empire romain germanique..)
Comment éviter la comparaison, la confrontation plutôt, avec ce que nous vivons en ce jour ? Je rejoins ce qu’écrit Tara : souverainistes, souverainistes chrétiennes de surcroît, « force et volonté politique » inspirent nos vies, nos paroles, nos écrits et chacun de nos engagements. Nous ne pouvons que déplorer « l’insolence… des félons. »
C’est une grande force de ne pas avoir à être élu tous les cinq ans !
Il est clair que cette histoire nous montre la différence incalculable qu’il y a entre ce Grand Roi et le micro président actuel. Souverainiste je suis, souverainiste je reste. Et qui plus, horruer à notre époque je suis souverainiste chrétienne. Et j’en suis fière!
Que de grands principes donnés par la Reine Blanche de Castille pour que Louis IX devienne celui qui fut ce grand Roi plus connu sous le nom de Saint Louis. Ces principes ont été oubliés et nous en constatons aujourd’hui les conséquences.
Sa mère l’éleva dans un catholicisme rigoureux, alimenté par l’occupation partielle de l’Espagne par l’Islam. C’est pour cela que durant son règne il s’occupa surtout de croisades et qu’il fut canonisé. C’est pendant son règne aussi que la France se couvrit de cathédrales gothiques et que l’université de Paris surpassa toutes les autres.
» C’est cette force et cette volonté politique qui fit ainsi entrer la figure du bon roi Saint Louis comme l’une des plus importantes de notre pays et de notre histoire. » Force et volonté politique , deux choses qui font défaut dans ce pays depuis plus de 40 ans . Aujourd’hui c’est soumission et lâcheté qui habitent nos élus et ne pas oublier l’essentiel : l’appât du gain .