Ils auront (vraiment) tout détruit, y compris la démographie
Celui qui appelait les Français à penser printemps les a plongés dans l’hiver démographique.
Les naissances ont une nouvelle fois reculé en 2024, 2,2 % de moins qu'en 2023 et 21,5 % de moins qu'en 2010, année du dernier pic de naissances, annonce l’INSEE. Un nombre de naissances qui n'a jamais été aussi bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il faut noter, aussi, que l'âge moyen de la maternité s'élève à 31,1 ans (contre 29,5 ans, en 2004), les générations se renouvellent moins vite.
Si « la démographie, c’est le destin », selon la formule attribuée à Auguste Comte, reprise par Éric Zemmour et Jordan Bardella, la France est dans un sacré pétrin.
Mais chut ! il est interdit d’en parler. Ce sujet est aussi diabolisé que tabou. Une puérophobie et une maternophobie, qui va de pair, d’atmosphère règnent sur nos têtes.
Yaël Braun-Pivet, qui a pourtant elle-même cinq enfants, a reproché au Premier ministre de ne pas avoir parlé d’euthanasie, mais nullement de démographie. Il n’est question, dans notre pays vieillissant, que de retraite et de mort. Peut-être, au fait, la deuxième est-elle la seule solution envisagée pour la première ?
François Bayrou, à peine nommé Premier ministre, disait avoir devant lui l’Himalaya à grimper, mais en matière de retraites, ce serait plutôt la pyramide, non pas de Khéops, mais de Ponzi. Sans enfant pour assurer les cotisations futures, ce n’est pas jusqu’à 65 ans qu’il va falloir travailler, mais jusqu’à 95 ans, en déambulateur.
Qui appelle, aujourd’hui, à avoir des enfants en Occident ? Elon Musk, qui a montré l’exemple, du reste, Orbán et Meloni. Qui, en France, aux dernières élections, a parlé de démographie et propose une politique alignée sur l’Italie et la Hongrie ? Reconquête et le RN.
Pourquoi la gauche n’aime-t-elle pas les enfants ?
N’est-ce pas pourtant Victor Hugo qui a écrit « Préservez-moi, Seigneur, préservez ceux que j’aime, frères, parents, amis et ennemis dans le mal triomphants, de jamais voir, Seigneur, l’été sans fleurs vermeilles, la cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles et la maison sans enfants. » Mais à l’époque, la gauche française ne détestait pas sa civilisation et ne redoutait donc pas les poupons, ce maillon de transmission. Pour être colonisé, il faut être colonisable, disait Senghor. Pour être remplacé, aussi : qui va à la chasse perd sa place. Un féminisme pervers et schizophrène a convaincu la femme qu’elle devait tuer la mère, oubliant que dans 85 % des cas, c’était la même personne.
Il n’est pas une petite fille en maternelle qui ne souhaite être maman un jour. Il suffit de leur poser la question, elles lèvent le doigt très haut en chœur. Vingt ans plus tard, terminé !
Que s’est-il passé, dans l’intervalle ? Elles ont été conditionnées. Dans un discours contradictoire, on les enjoint à ne pas se sacrifier pour la société (qui a besoin d’enfants) et à se sacrifier (si, d’aventure, elles avaient envie d’avoir des enfants) pour la planète déjà trop polluée. Dans les deux cas, le résultat est le même : il ne faut pas procréer.
Sur le média Konbini, on a pu voir voir, face caméra, une jeune femme prénommée Artoise qui affirmait s’être fait stériliser (ligaturer les trompes) à 23 ans. Elle explique qu’elle n’a eu aucun problème, qu’elle a été remboursée par la Sécu. À une époque où tout est réversible, le mariage, les études, le métier, on peut changer de tout, tout le temps, même de sexe, on rend des filles de 23 ans qui ne savent rien de la maternité définitivement stériles, avec la bénédiction de la Sécu ; c’est d’une violence extrême.
Et la gauche laïque ne voit même pas qu’elle se tire une balle dans le pied : car si ses propres enfants ont entendu son message malthusien cinq sur cinq, ceux qui sont attachés « religieusement » à la vie continuent d’enfanter. Et justement, tiens, dimanche, c’est la Marche pour la vie.
Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 16/01/2025 à 21:41.
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste
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104 commentaires
Merci Mme Cluzel pour votre excellent article ainsi qu’aux commentateurs ci-après qui exposent chacun de bonnes raisons.
Oui, le problème est devenu complexe avec la modernité et le progrès. Cela dépend de ce qu’on veut en faire aboutir. Auparavant il fallait faire beaucoup d’enfants pour renouveler les générations à cause de la forte mortalité infantile aussi que les mères mourraient en couches très fréquemment. L’hygiène n’était pas au centre des préoccupations. Ces générations avaient du travail généralement dans les champs ou l’artisanat. L’environnement était plus naturel et non vicié de produits chimiques. Le travail était avant de la main de l’homme créateur et sa force de travail dans beaucoup de pays pas forcément très peuplés et il y en avait pour tout le monde, enfin des plus courageux dans des conditions de travail rudes et peu sécurisées, néanmoins avec de l’entraide corporative s’il y avait lieu. Aujourd’hui, c’est bien la technologie qui nous rend les mêmes services en un temps record mais avec les revers de la médaille et c’est des revers que le monde désespère. Ces revers que les différents commentateurs de l’article vous résument si bien exactement.
La gauche n’aime pas les enfants ? tout simplement parce qu’ils sont touts ce qu’ils ne sont pas sincères, franc, plein d’amours pour les autres avant d’être éduqué par des profs militants. Le paradoxe est leur gestion gauchiste par la peur en évoquant la menace de la surpopulation, qui a entraîné cette baisse dans toutes les couches de la population même chez les extra-européen.
Défendre la famille, son pays sa patrie et le travail, c’est être « pétainiste » ! Je regrette mais ce slogan est la base de toute civilisation, n’es déplaise à certains ! Mère de trois enfants, en dispo pendant 10 ans pour les élever, grand-mère de trois petits-enfants , un quatrième arrivera en septembre prochain , c’est un véritable bonheur, il est évident que la vie n’est pas un long fleuve tranquille, mais la vie vaut la peine d’être vécue , je suis une grand-mère comblée
Tout est voulu et organisé. Ça s’appelle le grand remplacement. La sacralisation de l’avortement et bientôt la légalisation de l’euthanasie participent au processus parce qu’ils s’adressent aux locaux. Les nouveaux arrivants ne s’occuperont pas de la planète ni des caisses de retraite. Gouverner c’est prévoir. Ben voyons.
Il faudra reposer la question à cette Artoise quand elle sera vieille et seule ! Éprouvera t-elle des regrets ou non ?
Ces « puerophobes » ont elles-mêmes une mère et un père, ont-elles reprochées à ces derniers de les avoir mis au monde ?
663000 naissances et 200000 avortements environ par an. Donc au bout de vingt ans 4 millions de personnes en moins, donc une ville en moins ! Cherchez l’erreur . Moins de naissance et plus d’avortement, il est logique de recueillir des migrants aux mœurs bien éloignés de notre culture pour nous remplacer tout en privant ces pays de la vitalité de leur jeunesse pour aider au développement de leur propre pays
Être vieille et seule, ça arrive même quand on a enfanté.
Je ne parle pas pour moi, qui suis vieille et assez seule, mais pas à cause des enfants que je n’ai pas eu le bonheur de mettre au monde.
Désolée, je ne voulais pas offenser mais je parlais de ces femmes qui, volontairement, refusent de fonder une famille au nom d’une idéologie mortifère.
Article vrai, mais qui oublie une chose.
En effet, depuis une petite dizaine d’années, les jeunes femmes qui m’entourent ‘famille et amies) ont beaucoup de mal soit à tomber enceintes, soit, si elles y arrivent à pouvoir mettre amener leur grossess à terme, car il y a une épidémie de fausse couche, certes augmentées par l’injection devenue quasi obligatoire (et qui va l’être sans doute prochainement, tant les labos ont besoin de’argent) mais ce phénomène a commencé bien avant. Et ces jeunes femmes sont dans le désespoir pour beaucoup.
Pourquoi, je n’en sais rien, mais plusieurs explications sont possibles.
La pollution, les épandages, le stress…
Lorsque l’on voit que malgré cela, l’avortement a été inscrit dans la constitution, il me semble que l’on peut se poser des questions.
Bah ! La réponse aux questions, nous sommes nombreux à la connaître. Ne nous voilons (oups!) pas la face.
C’est vrai, ça: si demain on n’a plus d’enfants futurs militants NFP, on est vraiment fichus!
La France compte annuellement environ 660 000 naissances et 250 000 avortements, mais aucun média n ’etablit le moindre rapprochement entre les deux.il me semblait pourtant qu’en tuant certes constitutionnellement un enfant dans le ventre de sa mere on diminuait d’autant le nombre de naissances.
Hélas
Vous omettez un fait concernant la baisse de la démographie, c’est qu’il y a de plus en plus de couples du même sexe et à ce que je sache ils ne se reproduisent pas. Regardez en politique ceux qui nous parlent de la baisse de démographie, combien sont en couple de même sexe !
Nous avons maintenant assez de recul pour juger de la nocivité de l’idéologie de gauche sur la société française. Et pourtant notre Président les place au centre du jeu politique. Leurs prétentions dépassent les bornes, c’est insupportable de les entendre.
Faire des enfants dans un couple qui s’aime cela est naturel.
Apparemment pas pour les idéologues gauchistes , écologistes etc….
Tout cela n’est pas bien grave. Étant acquis que l’immigration est une immense chance pour les Français et bien leur retraite sera financée par les immigrés. N’ayez pas peur citoyens, la relève est déjà là ….
Merci pour cet excellent constat
Ceux qui ont mené cette politique en matière familiale mais aussi en matières économique, sociétale, industrielle, agricole, sécuritaire, immigrationiste, ont une grande qualité, ce sont des prix Nobel de chimie tous car ils ont réussi à transformer en excréments tout ce qu’ils ont touchés.Non ?
la gauche c’est le grand remplacement depuis 50 ans