Ils dénoncent les atteintes aux libertés mais réclament toujours plus de maternage !
3 minutes de lecture
Dans quinze jours, le déconfinement, la « quille », mais bien des gens, déjà, sont dans la rue. Pourtant, à entendre les médias qui tournent en boucle sur le Covid-19, les Français seraient tétanisés à l’idée de mettre le nez dehors, à portée de postillons. La preuve, 64 % des parents d’élèves refuseraient de renvoyer leurs bambins à l’école.
On ne cesse de dénoncer un État répressif qui prend prétexte de la crise sanitaire pour restreindre scandaleusement nos libertés. Confinement, verbalisation, restrictions… D’un côté, on se la joue guerrière et résistante, de l’autre, on implore une protection toujours accrue, renvoyant à l’État la prise en charge de tous nos maux.
On veut des masques, on veut des tests, on veut le chômage total ou partiel, la prime et les vacances ; on veut la certitude en tout et la garantie sur le reste, la liberté de sortir et l’intubation si nécessaire, bref, une protection tous azimuts et sans contrepartie.
Ainsi, ces bobos parisiens qui se sont improvisé un bal musette sur fond de Dalida : « Laissez-moi danser… » C’était samedi soir, dans le XVIIIe arrondissement. Commentaire du syndicat de cadres Synergie (CFE-CGC) : « Ils s’achèteront une conscience en applaudissant les soignants à 20 heures et dénonceront l’action de la police dans les quartiers populaires... Le bobo ne pense et ne vit que pour lui. »
Hélas, il n’est pas le seul… Voici un florilège des doléances du week-end.
Il a été décidé d’offrir une prime de 1.000 euros aux employés de la grande distribution en contact avec le public, ces glorieux « combattants de la première ligne ». Malgré ce cadre simple, les discussions ont commencé avec les syndicats, vent debout contre l’idée que la prime soit calculée au prorata de la présence effective. Mieux que cela : un délégué FO de la maison Auchan demandait, samedi, à ce qu’elle soit également versée au personnel administratif en télétravail…
On nous le dit chaque jour, le confinement a fait s’envoler les chiffres des violences conjugales, mais pas que… Le numéro de SOS Homophobie (Association nationale de lutte contre la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie et la transphobie) est, paraît-il, saturé d’appels. Un jeune homme prend la parole sur France Info : il a 15 ans, des parents qui « n’aiment pas les pédés, en voient partout à la télé… » Il est obligé de cacher sa vraie nature et songe à partir : « Il me faut un logement, une bourse, que fait le gouvernement ! (sic) »
Autre drame de l’intimité : une dame (un couple ?) s’est acheté un enfant par GPA. Le bébé l’attend en Ukraine. Elle est scandalisée, le clame à l’antenne : le gouvernement français lui refuse une dérogation pour franchir la frontière et aller récupérer son précieux colis. « Bien sûr, mon enfant (sic) est bien soigné, mais il a une nurse. Ce qu’il lui faut, c’est l’amour de sa mère. » Pour sûr… mais laquelle, au fait ? Celle qui l’a porté ou celle qui l’a acheté ? Hélas, personne pour rappeler à cette dame que la GPA est interdite en droit français…
Sur M6, on nous propose, dimanche soir, un reportage larmoyant sur la famille Rostaing, « des globe-trotters » coincés avec leurs deux petits enfants à Lima, au Pérou. Voilà cinq ans qu’ils sillonnent la planète, nous dit-on, et le méchant Covid-19 les a rattrapés au bout du monde. Et alors ? Et alors, il faut que la France les rapatrie. Séquence émotion. On va les récupérer. À nos frais, je suppose ?
Enfin, il y a les « quartiers » où la misère s’installe parce que la drogue n’y arrive plus comme avant. Reportages, là encore, où l’on suit le client hagard et le marchand empêché dans son business. C’est bien triste, ma bonne dame… Les go fast sont au garage, le cannabis dans les champs, le client en manque et les dealers n’ont pas droit au chômage, même partiel… Quelle misère !
Nous sommes devenus un pays de pleurnichards. Il ne faudrait pas que la guerre, la vraie, nous tombe dessus…
BVoltaire.fr vous offre la possibilité de réagir à ses articles (excepté les brèves) sur une période de 5 jours. Toutefois, nous vous demandons de respecter certaines règles :