Ces apôtres de l’école publique passés par… le privé !
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« Je vais vous raconter notre frustration de parents. Nous avons vu des paquets d’heures pas sérieusement remplacées. On en a eu marre. On a fait le choix de trouver une solution [et de se tourner vers le privé]. » Moins de 24 heures après sa nomination rue de Grenelle, Amélie Oudéa-Castéra est déjà au cœur d’une controverse Une partie de la presse s’indigne que le nouveau ministre de l’Éducation nationale ait choisi de scolariser ses trois garçons à Stanislas, prestigieux établissement privé catholique de Paris. La même polémique avait déjà visé Pap Ndiaye qui, bien qu’adulé par une partie de la gauche, avait placé ses enfants à l’École alsacienne, une école privée laïque.
À chaque nomination de ministre, une partie de la gauche ne peut s’empêcher de taper sur l’école libre dans l’espoir de la voir un jour disparaitre… Si cette polémique apparaît stérile, elle n’est pas sans rappeler l’hypocrisie de bon nombre de nos gouvernants qui, année après année, détruisent l’école publique à coups de politiques de mixité sociale ou d’abaissement du niveau sans y avoir jamais (ou presque) mis les pieds.
Un exécutif scolarisé dans le privé
Le nouveau gouvernement de Gabriel Attal, comme de nombreux autres qui l'ont précédé, en est la preuve. Sur les quinze membres nommés ce 11 janvier, les ministres à avoir effectué leur scolarité au sein de l’enseignement public se comptent sur... les doigts de la main ! Prisca Thévenot, nouvelle porte-parole de l’exécutif, est l’une des rares à avoir été scolarisée à l’école publique en zone d’éducation prioritaire (ZEP). Après le baccalauréat, celle qui se décrit comme « un pur produit de l’école républicaine » a tout de même intégré les prestigieuses classes préparatoires du lycée privé catholique Saint-Louis-de-Gonzague (Franklin) à Paris. Amélie Oudéa-Castéra peut, elle aussi, se targuer, comme elle l’a déjà fait devant les journalistes, d’avoir été scolarisée dans le public, tout comme Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture.
En revanche, les autres membres du gouvernement (du moins ceux sur lesquels nous disposons d'informations liées à leur scolarité) sont tous passés par l’enseignement privé. À commencer par Gabriel Attal, scolarisé au sein de la prestigieuse et élitiste École alsacienne à Paris. Bruno Le Maire a, pour sa part, étudié à Franklin, Gérald Darmanin au lycée privé catholique des Francs-Bourgeois, Éric Dupond-Moretti au lycée Notre-Dame de Valenciennes, Aurore Bergé à Saint-Jean-Hulst (Versailles), Marie Lebec dans différents établissements privés des Yvelines, et Sébastien Lecornu a suivi son cursus secondaire au sein du lycée Saint-Adjutor de Vernon. Restent Rachida Dati, d’abord scolarisée dans l’enseignement catholique chez les religieuses du Saint-Sacrement avant d’intégrer un lycée public, Christophe Béchu, qui a fréquenté l’école élémentaire Sainte-Agnès à Angers et le collège et lycée David d'Angers, établissement public. Des parcours qui ne sont pas sans rappeler celui d’Emmanuel Macron lui-même. Le président de la République a en effet poursuivi la majeure partie de sa scolarité à la Providence, un lycée privé jésuite à Amiens.
Hypocrisie du gouvernement
Ces parcours scolaires n’auraient rien de scandaleux si ces ministres ne passaient pas leur temps à vanter les mérites d’une école publique « mixte », « égalitaire » et moteur de « diversité » qu’ils n’ont eux-mêmes pas fréquentée. Virginie Fontcalel, professeur de lettres et chroniqueuse pour BV, rappelle ainsi que « notre gouvernement refuse d'augmenter le quota régissant le nombre d'élèves pouvant s'inscrire dans un établissement privé sous contrat et vante à longueur de discours les vertus inégalables de l'école publique » mais s'est bien gardé d'y mettre les pieds.
Emmanuel Macron, qui a seulement effectué sa terminale au sein du prestigieux lycée public Henri-IV jusque-là peu réputé pour la mixité sociale, avait ainsi nommé Pap Ndiaye à la tête de l’Éducation nationale, un ministre chantre de la diversité, à l’origine notamment d’un « plan mixité » au sein des établissements publics. Pap Ndiaye vantait donc les mérites d’une école où règne la mixité sociale et scolaire, sans pour autant vouloir y scolariser ses enfants. De même, face à la pénurie de professeurs, les membres de l’exécutif tolèrent depuis plusieurs années le recrutement d’enseignants parfois non formés ou non compétents - on se souvient des opérations de job dating (entretiens d'embauche express, NDLR) au sein de l’académie de Versailles -, non contents d’avoir quant à eux pu bénéficier dans leur majorité d’un enseignement d’excellence.
Les propos d’Amélie Oudéa-Castéra, s’ils font bondir les syndicats, ont le mérite d’être honnêtes. La majorité des membres de l’exécutif ont profité d’une scolarité au sein de l’enseignement privé et souhaitent aujourd'hui encore préserver leurs enfants des dérives - voire du naufrage - de l’école publique. Maintenant que le constat est fait, il est temps que le gouvernement se mette réellement au travail pour relever l’enseignement public.
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36 commentaires
Inutile de dire que Stéphane Séjourné a dû être élève de l’école publique, vue la facon dont il s’exprime en francais. Il pourrait retourner en primaire dans le privé pour apprendre à parler et à écrire.
Oui.
Toujours pareil ! Faites ce que je dis, même si moi je fais le contraire ! On veut plaquer une idéologie sur une réalité qui en meurt ! Il faut en revenir aux recettes qui ont fait leurs preuves et s’inspirer des meilleures écoles du monde, là ou les résultats sont probants ! Assez des ces incessants remaniements qui ne servent qu’à justifier l’arrivée d’un nouveau ministre !
Pour aller dans de si bonnes écoles, et en ressortir aussi crétins…
Quel gaspillage! Ou alors ce sont encore des qualifications tronquées, faussées, fraudées?
Des apôtres ? une mafia d’escrocs qu’est devenue la politique et la haute fonction publique et rien d’autre. Le seul qui sort encore du lot c’est Zemmour c’est l’unique espoir pour la France mais les Républicains tels les pires crétins vont une fois de plus laisser passer la chance de refaire de la France un pays digne de ce nom.
Cela fait des années que les crétins votent n’importe quoi et qui. Macron va faire un discours XXL et les sondages vont remonter pour lui et sa bande de malfaiteurs pour la France. Dans 6 mois, laissons passer les JO c’est la fête au pays on va dépenser du fric et après les mêmes crétins vont de nouveau se plaindre et faire des marches blanches jusqu’aux 6 mois précédent les présidentielles après qu’un autre discours XXL va remettre les crétins sur les bons rails ou ceux du FN qui tel une girouette passe des migrants au pouvoir d’achat ou autre chose selon le vent et tout aussi médiocre que toute cette racaille qui se trouve dans tous les rouages publics jusque dans nos couches locales. Piller, contraindre et dépenser la République des trois mamelles.
la grand mère que je suis observe tout les jours que des familles magrébines aussi mettent leurs enfants ( du moins dans le primaire) dans des écoles privées catholiques ( avec les aides de la Caf) et quand on s’étonne du pourquoi, les mamans vous le disent clairement, » je veux que mes enfants apprennent correctement et soient tenus » !
Ce qui est insupportable c’est le manque de cohérence des ces personnes, politiques ou non, bien ancrées à gauche et épousant les prétendues « évolutions sociétales ». Comment peut-on, si ce n’est par pur opportunisme, mettre ses enfants dans l’enseignement catholique par exemple sans adhérer profondément au projet éducatif dont le lien et l’attachement à l’Evangile et à l’ Église catholique n’est jamais caché, et par ailleurs en être très éloigné voir opposé par ses postions et choix politiques?
Mais que de donneurs de leçons et que d’hypocrites !
Il serait intéressant de connaître le contenu de l’échange entre le directeur d’établissement et madame Oudéa-Castéra lors de l’inscription de ses enfants… aurait-elle également menti sur son attachement à l’enseignement de l’Eglise pour qu’ils y soient accueillis?
On peut en tous cas constater que le passage de ces personnalités politiques dans ces établissements catholiques leur a laissé bien peu de traces lorsqu’on voit à quel point ils sont soumis à l’air du temps…
Rassurons-nous peut-être car « être dans l’air du temps est une ambition de feuille morte »…
« Ce qui est insupportable c’est le manque de cohérence des ces personnes, politiques ou non, bien ancrées à gauche et épousant les prétendues « évolutions sociétales ». Rien d’étonnant. « Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent les croyances » Proust.
S’il vous plait, arrêtons de parler de pénurie de professeurs. Nous en avons plus de 900 000 pour quelques 13 millions d’élèves et d’étudiants. Si « nous manquons de professeurs » c’est parce que nombre d’entre eux ne sont présents face à leurs élèves que 14 à 18h (maxi) par semaine et qu’avec quelques 4 mois de congés par an ils sont formés pendant les périodes scolaires. Le scandale est là, non par manque de moyens humains. Sans oublier que dans les établissements scolaires les cours s’arrêtent début juin pour cause ‘de passage d’examens !! De plus et pour terminer ce constat, ce n’est pas en multipliant le nombre d’enseignants que l’on remontera le niveau scolaire lamentable de nos jeunes. C’est le renversement total de la table qu’il faut effectuer tant au niveau des syndicats gauchistes qui cassent l’école qu’au niveau des pédagogues adeptes de Bourdieu, ce gourou qui a détruit tout ce qui marchait à la perfection. Le voilà le drame de l’éducation nationale.
Bien vu sauf pour les vacances ou vous avez oublié les RTT, les ponts, les grèves et les absences de complaisance aux frais de la sécu et enfin une retraite pour cause de pénibilité bien avant les autres. On peut aussi aller jusqu’à leurs salaires moins élevé que ceux des pays pris en référence qui eux travaillent 2 à 3 fois plus que les enseignants Français.
Bien vu. En Allemagne, un professeur d’école, de collège ou de lycée se contente de 6 semaines de vacances en été, 4 sur le restant de l’année. Cinq de moins qu’en France. En collège, il est présent 28 heures devant un élève, mais 37 heures DANS L’ÉTABLISSEMENT, et il peut enseigner deux matières différentes.
Bravo!
Oh la vraie vérité ! Quand j’avais 14 et 15 ans, j’allais deux mois d’été en Allemagne pour apprendre la langue.C’était en 1960/61… et au mois d’août, en Allemagne, IL Y A ÉCOLE , contrairement à la France…! Donc j’allais à l’école, où je donnais les cours de Français, de 8h à 13 h, pause déjeuner , et reprise de 14 h à 18 h en activités diverses, mais obligatoires, sportives, artistiques, théâtrales… accompagnées par les professeurs !!! La différence est là : l’enseignement est moins concentré et plus encadré.Les élèves passent l’Abitur (Bac) vers 19 ans… et, que je sache, les Allemands ne sont pas plus bêtes que nous !!! Il faut absolument faire travailler les enseignants, hyper syndiqués, qui ont toujours un prétexte de réunion idiote pour ne pas faire cours… et on les voit 20 minutes après au bistrot près du lycée !!! Vrai de vrai. Il faudra un gouvernement courageux qui dissoudra ces syndicats d’enseignants… il faudra aussi revoir le nombre de personnes inutiles dans les rectorats !!! Ça va faire très mal… mais c’est la seule solution. Je précise que j’ai commencé dans le privé et puis j’ai fait ma terminale et les classes prépa dans le public. Puis une école d’ingénieurs, privée, à Nancy.Plus deux années à Münich pour compléter des enseignements inexistants en France. J’ai terminé le tour en 1968 à 22 ans , bac + 6 … et je n’étais pas le seul… à l’époque. Faut bosser dans la vie, si on veut arriver à quelque chose… pas vrai ?
Parler de ce que l’on ne connait pas est l’apanage des bonimenteurs, des beaux parleurs qui expliquent à un grand cuisinier une de ses recettes. Tous leurs discours sont dans l’abstrait, jamais rien de concret. Ils pensent étaler leur culture alors qu’ils s’y vautrent. Les français ne sont plus dupes les RS sont là pour le prouver.
Cela s’appelle l’Ultracrépidarianisme, ou « l’art de parler de ce qu’on ne connaît pas ». Mine de rien, vous placez ça dans la conversation face à un « spécialiste » d’un sujet quelconque, et vous voilà tranquille!
L’école privée, c’est aussi l’école de la République. Le ministre de l’Education Nationale, c’est aussi le ministre des écoles privées. – – – – – –
Qu’est-ce que c’est que ce parti-pris de vouloir détruire l’école privée ? L’école publique se sait-elle à ce point catastrophique qu’elle veut que l’on détruise l’école privée, afin qu’on ne puisse plus les comparer et mettre ainsi en évidence ses carences et ses échecs ? – – – – – –
Non, il y a 2 écoles, publique et privée. Cela a la vertu de pouvoir les comparer et de toujours chercher à améliorer celle qui est en retard par rapport à l’autre, jauge de qualité.
Et c’est quoi l’idée pour relever le niveau ?On a pas besoin d’un astronome pour calculer le périmètre d’un triangle. On a besoin d’élèves réceptifs et éduqués pour leur apprendre à trouver une place dans la société. L’ecole, c’est la contrainte, la vie aussi, Il est tellement plus facile de tout céder. Voilà le résultat.
Si l’école publique était de qualité, le privé aurait moins de succès (sauf pour les snobinards) : c’est une lapalissade
S’il n’y avait que sur leur éducation passée ou celle de leurs rejetons qu’ils se moquent de nous. Mais non ! Réduire votre empreinte carbone pendant qu’eux voyagent en jet privé aux quatre coins du monde, et pas toujours pour servir la France, ou en grosse cylindrée avec chauffeur. Chauffez votre logement à 18 degrés tandis qu’eux chauffent leurs multiples résidences bien au-delà. Vivez la mixité sociale, c’est une chance pour vous et vos enfants, alors qu’eux résident avec un cordon de gendarmerie devant chez eux, bien loin des quartiers qu’ils disent « californiens ». Ils vivent hors sol, nous ont toujours plus ou moins méprisés, mais aujourd’hui cette nouvelle caste pratique sans vergogne, voire sans honte, le dédain, le mépris se délectant de leur substantielle élévation sociale avec arrogance.
« Bon appétit, Messieurs ! Ô ministres intègres ! Conseillers vertueux ! Voilà votre façon de servir, serviteurs qui pillez la maison ».
Victor Hugo — Ruy Blas, III, 2, Ruy Blas
Je ne vois pas l’intérêt de raconter sa vie aux autres et aux journalistes en particulier .
Il y a le public ,le privé et l’intime …Mélanger tout est toujours néfaste .
Un peu de tenue et de respect humain pour diriger un gros ministère ne serait pas du luxe
Cette ministre a été honnête en avançant ses arguments, car son choix c’est le choix que beaucoup de français feraient si l’école privée n’était pas si chère. Elle est riche , elle peut se le permettre. Ceci dit où elle a fait une erreur grave, c’est de ne pas dire, » je vais faire en sorte que l’école publique soit aussi instructive et qualitative que l’école privée. Quelques exemples qu’elle aurait dû dire » faire que l’école redevienne l’école des années 40 où toute l’histoire de France était enseignée sans tabou de la shoah à Jeanne d’arc…. »Tous les ministres ex ou nouveau ne vivent pas dans la réalité. Ils ont des salaires représentant 10 fois le smic, logement de fonction, voiture avec chauffeur etc… comment voulez-vous qu’ils comprennent ce que vivent aujourd’hui des Français qui sont obligés de se nourrir d’un repas par jour, qui ne se chauffe quasiment plus, sans parler des petits loisirs, un resto ou un ciné qui sont totalement bannis. Pour beaucoup de personnes , les vêtements sont de secondes mains, les meubles viennent de chez emmaûs , avec macron la classe moyenne n’existe plus, la classe moyenne est devenue pauvre, la classe moyenne que je situe entre 2000 et 3000 euros paie tout plein pot et en a ras le bol
Et souvent des écoles catholiques . Mesdames messieurs les élus nous ne voulons pas de votre mixité sociale pour nos enfants , eux aussi méritent une école ou l’on peut étudier sereinement dans de bonnes conditions . Alors oui au boulot et vite .