Imaginez ! Si Trump avait verrouillé les médias comme Tusk l’a fait…
Imaginez… Ou plutôt, faisons un horrible cauchemar !
Imaginez un dirigeant dangereux pour la démocratie, un Trump, un Orbán, un Poutine, un Erdoğan : complotiste, autoritaire, illibéral. Disons, pour la commodité de la chose, et puisque cette possibilité se profile, disons qu’il s’agit de Trump. Qui revient au pouvoir après une période où ses adversaires ont dirigé le pays. Mais soyons bien clair : ce n’est, ici, qu’un Trump imaginaire, fictif, un genre d’épouvantail qui va nous servir à conter une histoire.
Notre Trump fictif vient donc d’être élu, balayant le candidat du parti adverse qui dirigeait le pays depuis plusieurs années. Nous parlons d’élections démocratiques, raisonnablement démocratiques, du moins, et ceci, dans un pays démocratique. Nous ne parlons pas d’un épouvantable coup d’État renversant la démocratie. Les élections, qui se sont déroulées dans des conditions à peu près normales, ont donné une nette majorité à notre Trump fictif.
Au cours de sa campagne, en particulier, notre Trump fictif a dénoncé les médias télévisuels publics, affirmant que ces médias publics militaient ouvertement contre lui, n’étaient donc que des organes de propagande du parti dirigeant, et que, de plus, l’instance étatique chargée de réguler les médias (et, premièrement, les médias publics) n’était qu’une grossière officine au service de la clique au pouvoir.
Imaginez que, sur la base de cette affirmation maintes fois répétée durant sa campagne, et se prévalant du mandat qu’il vient de recevoir du peuple, notre Trump fictif, moins d’une semaine après son intronisation, limoge sans autre forme de procès tous les membres de l’instance étatique chargée de réguler les médias.
Imaginez que, dans les heures qui suivent, cette instance étatique désormais devenue entièrement « trumpiste » licencie illico presto toutes les équipes de direction de la télévision publique, de la radio publique et de l’agence de presse publique, et les remplace par de nouvelles équipes entièrement aux ordres du nouveau gouvernement.
Imaginez que, dans un acte de résistance, certains journalistes occupent une des chaînes de télévision en protestant contre ces mesures autoritaires et antidémocratiques et qu’en réponse, notre Trump fictif fasse purement et simplement couper le signal de cette télévision : écran noir !
Mais non, vous ne pouvez l’imaginer. Ce sont là les mœurs d’une dictature. Les États-Unis, malgré notre Trump fictif, resteront une démocratie, un État de droit. S’il y avait à changer quelque chose dans tel média public, qui éventuellement se serait mis au service du parti au pouvoir, on suivrait des procédures claires, impartiales et contradictoires.
Vous avez raison de ne pas l’imaginer, ce Trump fictif. Vous avez raison de ne pas l’imaginer, car celui qui a fait cela n’est ni un Orbán, ni un Erdoğan, ni même un Donald Trump (fictif ou réel).
Celui qui a fait exactement tout ce qui vient d’être décrit, et qui l’a fait en décembre 2023, est en vérité un autre Donald : Donald Tusk, actuel Premier ministre de Pologne, ancien Premier ministre de Pologne entre 2007 et 2014, ancien président du Conseil européen entre 2014 et 2019, président du Parti populaire européen à partir de 2019, champion de « l’État de droit », des « valeurs démocratiques » et valeureux opposant à « l’extrême droite ».
Et, bien sûr, tous les journalistes « défenseurs de la liberté d’expression et de l’État de droit » se sont dressés, comme un seul homme, contre ce coup de force scandaleux. C’est pourquoi vous n’avez cessé d’entendre leurs protestations véhémentes contre ces méthodes dictatoriales.
Quoi ? Vous n’en avez presque pas entendu parler ? Y aurait-il deux poids deux mesures ? Je ne saurais le croire. Car j’ai foi en l’honnêteté et en l’impartialité de la presse. Et vous, dans le fond, cessez donc de ricaner bêtement.
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45 commentaires
Et comme Macron est en train de le faire
Excellent article qui souligne bien les dérives de nos démocraties où la presse ne joue pas son rôle de neutralité. Mais comme le clamait Victor Hugo: « Quand le peuple sera intelligent, alors le peuple sera souverain ». Puisse ce message être entendu par l’ensemble des électeurs qui ont trop tendance à se laisser manipuler.
Vous êtes gentil, il y a aussi un bon pourcentage dont le raisonnement ne va pas plus loin que le bout de leurs chaussures !! Des éléctions législatives tous les 4 ans et plus de suffrage universel !! Le niveau est devenu tel que 40% des électeurs ne sont plus aptes à voter !!!
Bien que cet épisode de l’histoire polonaise soit bien triste, votre « papier » est excellent. Rendons grâce à not’bon maître Micron 1° d’avoir su s’assurer de l’impartialité du CSA, pardon de l’ARCOM…
Le conseil de l’Europe, c’est blanc bonnet, bonnet blanc. La démocratie en Europe soit tu es d’accord avec ceux qui nous gouvernent, si non tu es d’extrême drouate. Pensez au traité de Lisbonne, et vous aurez tout compris. Je me demande même comme le Président Macron est diabolique, il est capable de dire que la France est en danger avec Poutine, et qu’il est le seul capable de prendre les bonnes décisions, d’où un temps non défini pou rester le Président. Attention.
En fait, on pourrait se croire dans un album d’Astérix, où un seul pays persiste vraiment à résister à l’envahisseur mondialiste qui saccage l’Europe. Dirigé par un certain Orbanix, seul vrai chef encore en vie, du petit pays Maggyar;…Malheureusement, il n’a pas de potion magique.
A Donald, Donald et demi, donc…Remarquez donc qu’en versant des larmes sur Navalny en France, ce qui était pour le moins justifié, nous assistons à une commission parlementaire visant CNews dans la sérénité d’un réquisitoire que n’aurait pas renié Fouquier-Tinville, nous construisons une autoroute, l’A 69, en dépit de ce qui est répété quotidiennement sur « l’avenir de la planète », mais en remerciement, semble-t-il, des obligés de notre Président que sont Dominique Sénéquier et Edmond de Rothshild, principaux actionnaires d’icelle, en affamant ses opposants « perchés », dits « écureuils » : l’état de droit, en somme, celui qui vit si bien respecter le vote populaire opposé à l’Europe de Maastricht…
Appelons les choses par leur nom : la Pologne a subi un « coup d’état », et ce, avec l’appui d’une puissance étrangère : la Commission Européenne.
C’est exactement ce qui se passe actuellement chez nous, doucement, mais surement. Pas la peine de citer Trump comme exemple.
Exactement.
Nous ne sommes pas encore dans cette situation en France mais la macronie tente de forcer le destin. Cet acharnement contre les médias de droite relève bel et bien d’une intention dictatoriale. Tout a commencé avec le JDD. Les menaçants, de gauche naturellement, croyaient effrayer en menaçant par la démission. Ils ont quitté le navire, les rats en font autant, l’ont allégé du poids de leur suffisance. Le JDD ne s’en porte que mieux. Il retrouve du souffle et des lecteurs. Ensuite Cnews, trop « mal pensant » , trop proche d’une vérité à cacher, trop écoutée. Les serfs de la macronie se sont levés. L’inquisition déploie ses ailes. Ses tribunaux s’émeuvent. Mais contre vents et marées, Cnews gagne des téléspectateurs. Ils ne comprennent rien ces macronistes. Trop de superficialités dans leurs rangs. Jusqu’à leur premier de cordée à vouloir faire une guerre en Don Quichotte. Ils nous éprouveront vraiment avec leur sottise. Mais au-delà de toute cette agitation puérile, le redressement de la France n’est pas traité. Dérisoire très certainement !
Apparemment de « Centre droit » Tusk a-t-il raison ?
Évidemment depuis le milieu se sont les autres côtés qui ont à se poser de sérieuses questions.
Et pour la France ?
Comme en France 95% des médias sont « degauche », c’est certain, il y un sacré nettoyage au karcher (R) à faire.
On comprend mieux pourquoi pour les gauchistes c’est haro sur CNews, Europe1, Valeurs Actuelles, etc.
Toute cette clique de bobo-gaucho qui se pince le nez à l’odeur du fric des riches, sauf quand ce même fric remplit leurs coffres-forts.
Le silence assourdissant des autres pays européen est incroyable et nous ferions bien d’en prendre conscience car si de tels agissements ne sont pas dénoncés, c’est nous demain qui serons muselés ! Et les tentatives sont déjà présentes avec l’épisode tellement révélateur de RSF (reporters sans frontières nouvelle version, pas celle de Robert Ménard), les décision du conseil d’Etat et la situation ubuesque dans laquelle se trouve l’ARCOM ! Attention, nous y sommes presque !
Bravo pour cet article.
C’est ce qui se passe en France avec le”procès ” contrecCNews, non ?
Merci pour cet humour que j’adore.
L’Europe est foutue, à part celle de l’est (Hongrie, Slovaquie, Autriche…), mais Vive la Russie de Poutine et l’Amérique de Trump
Du calme, n’allons pas trop loin en imaginant que l’Américain avec ou sans Trump et plus particulièrement le Russe moyen s’il en est avec Poutine vivent dans un jardin d’Heden au sein de démocraties apaisées. respectueuses de l’opinion et bien être de chacun 168 arrestations ce week-end pour un enterrement un voyage voir un déménagement s’impose a certains « l’Europe est fichue » peut être mais pas la France si 60% des Français ne se conduisaient pas comme des enfants ne voulant pas se déplacer pour ce rendre aux urnes hypnotisaient qu’ils sont comme par Kaa du livre de là jungle par des médias mondialiste apeurées a l’idée même du changement et d’un hypothétique retour du fascisme les choses pourraient commencer a changer dès Juin 2024
168 arrestations (prise d’identité) en Russie? En France, 66 agriculteurs arrêtés et amenées au poste sur quelques dizaines qui déposaient une gerbe place de l’Etoile ; un procès stalinien d’une chaine TV qui s’éloigne d’un chouïa de la doxa médiatique… Quant aux urnes, Voter pour qui? de LFI au RN ce sera la même politique que Macron (cf Meloni). Vous avez aimé sans doute le pass liberticide…alors relisez les mots de Martin Niemoller, Noam Chomsky « la fabrique du consentement » ou bien De La Boetie « l’asservissement volontaire ». Avant du montrer les russes du doigt n’aurions nous rien à balayer devant notre porte?