[Immigration clandestine] Après l’injonction de Bardella, Darmanin au pied du mur 

bardella

Si, après bientôt sept ans, on ne sait toujours pas « d’où » parle Macron, il est en revanche aisé de savoir « avec qui ». Ainsi, après avoir reproché à Élisabeth Borne ses saillies anti-RN, la girouette qui nous gouverne déclare aujourd’hui que le parti de Jordan Bardella « n’appartient pas à l’arc républicain ».

Ainsi va Macron, à droite quand il parle au Figaro, à gauche lorsqu’il se confie à L’Huma… Son slogan : je suis partout. Quant à ses ministres, qu’ils se débrouillent avec ça. On attend donc avec beaucoup d’intérêt la réponse de Gérald Darmanin à la lettre ouverte que vient de lui adresser Jordan Bardella.

En cause, une décision du Conseil d’État qui remonte au 2 février. Bien qu’elle n’ait pas soulevé de réactions dans la classe politique, cette décision est pourtant lourde de conséquences pour le peuple français. Le Conseil a en effet « annulé la partie du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile qui permettait aux forces de l’ordre de procéder à des refus d’entrées sur le territoire national ». C’est donc la fin au système de « non-admission » qui autorisait jusqu’à présent le refoulement immédiat, vers leur pays d’origine, des étrangers en situation irrégulière tentant de s’introduire sur notre territoire. Le Conseil d’État entend ainsi s’aligner sur une décision de la Cour de justice européenne du 21 septembre 2023 « qui interdit les éloignements immédiats de migrants illégaux ». Cela revient donc à priver l’État français « de son pouvoir de régulation des frontières et de protection des Français ».

Une explosion des tentatives de franchissement illégales des frontières

À l’évidence, écrit Jordan Bardella, cette décision « risque de se traduire par une explosion des tentatives de franchissement illégales de la frontière entre la France et l’Italie, notamment à Menton, confrontée depuis plusieurs années à une importante immigration subie ».

Et de rappeler le ministre de l’Intérieur à ses responsabilités, à savoir la défense et la sécurité des citoyens de ce pays. Une seule solution : le référendum sur l’immigration, sachant que seule une révision constitutionnelle permettra de « contrer des jurisprudences incapacitantes et de graver dans le marbre de la loi suprême le bouclier administratif et juridique pour reprendre le contrôle ».

« Plus vous tarderez à prendre cette décision, plus la situation se dégradera », le met-il en garde, si bien que « c’est au bord de l’abîme que vous serez alors contraint de vous rallier à une proposition du Rassemblement national. » Il poursuit : « Les Français ont un droit inaliénable à vivre en paix, garanti par un État qui leur doit la protection. Il n’existe, en revanche, aucun "droit à la France" permettant à quiconque de s’installer chez nous contre la volonté du peuple, en violation de nos lois et en contradiction avec toutes les règles de l’hospitalité. » Et de conclure, à l’adresse du ministre de l’Intérieur : « C’est à vous que revient la mission de protéger le peuple français : soyez-en digne, en refusant tout sectarisme et en étant ouvert aux propositions de bon sens formulées par votre opposition. »

On peut, hélas, parier qu’il n’y aura pas le référendum attendu sur l’immigration, pas plus qu’on ne durcira la loi Immigration vidée de toute substance. Le RN monte, les discours haineux de la gauche et les propos insanes du Président ont pour unique effet de faire grimper sa cote. On est alors fondé à penser que c’est le but poursuivi. Trop lâche, trop veule, trop couchée et depuis trop longtemps, la clique au pouvoir n’a qu’une idée en tête : grimper dans le canot de sauvetage avant que le pays ne sombre. Et s’il faut se battre pour sauver ce qui peut encore l’être, eh bien, le RN s’en chargera !

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

53 commentaires

  1. Quand j’étais un jeune ( et brillant ) Officier de Marine, dans les années 1960, mes instructions étaient que toute personne recueillie en mer devait être ramenée a son port de départ ou ….. dans son pays d’origine !

  2. Joli coup de com de Bardella avant les élections européennes.
    Et après ?
    Après, rien, puisque le RN ne veut pas sortir de l’UE européenne ni de ses instances juridiques.
    N’oublions pas que l’inquiétante commissaire européenne aux affaires intérieures Ylva Johansson veut accélérer le processus migratoire.

  3. Non, non, trois fois non! Il est impensable que les discours anti-Z, anti-RN, anti-tous ceux qui s’opposent à une immigration massive et incontrôlée, soient destinés à refiler le bébé au RN. L’arrivée du RN au pouvoir n’assurerait la sauvegarde d’aucun canot porteur des responsables du désastre, mais signifierait au contraire le torpillage de ces canots, sans que les naufragés puissent espérer autre chose que des coups de rame. Ces discours témoignent d’une véritable panique, qui inaugure une série de coups tordus destinés à déconsidérer Jordan, Marine, Z, Marion, et tous ceux qui etc. L’actuel cafouillage va sans doute être remplacé par un meilleur usage de l’artillerie disponible, qui est d’une puissance considérable. Macron, ses complices européens, l’UE en tant que telle, mais aussi les Etats-Unis, le Conseil de l’Europe (qui n’est pas, je le rappelle, un organe de l’UE, et qui comprend 47 membres; qui a aussi pour antenne la Cour européenne des Droits de l’Homme), les ONG subversives subventionnées par Soros, Ford, Gates et d’autres. Sans oublier l’administration, la police et les services spéciaux. Une victoire de MLP en 2027 serait un quasi miracle, quelle que soit la volonté des Français.

  4. Et on va récupérer, en métropole, tous les indésirables de Mayotte. Il va être temps de vider la poubelle France car elle commence à déborder sérieusement!

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