Immigration, Hunter Biden, Covid… : la faillite des fact-checkers

Vent de panique, dans les rédactions françaises. L’annonce de Mark Zuckerberg, patron de Meta, de ne plus financer à l’avenir le fact-checking aux États-Unis pour le contrôle des contenus publiés sur les plates-formes du groupe - une mesure qui devrait arriver inéluctablement en France - agite la presse mainstream et ses défenseurs. Certains, comme le ministre délégué au Numérique et à l’Intelligence artificielle, Clara Chappaz, imagine déjà trouver des outils pour contrer les annonces du patron de Facebook et « assurer que les opinions qui seraient de fausses opinions soient sorties de la plate-forme ». Rapidement interpelle par le présentateur de l’émission, le ministre se corrige et affirme avoir voulu parler de « fausses informations » et non de « fausses opinions ». Ce lapsus - mais en était-ce vraiment un ? - est révélateur de l’état d’esprit de bon nombre de fact-checkers de l’Hexagone qui, depuis plusieurs années, s’autoproclament experts des faits et labellisent la « bonne » information. Mais comme le résume Zuckerberg, les vérificateurs de fait des grands médias ont failli et « ont fait preuve de trop de partialité ». Les exemples sont bien trop nombreux…
Bonsoir madame la ministre @ClaraChappaz,
Qu'entendez-vous par "fausses opinions" qu'il faudrait censurer ?
Qu'est-ce qu'une "vraie opinion" ?pic.twitter.com/b1lHw5TJV0— Pierre Sautarel (@FrDesouche) January 12, 2025
Modification des algorithmes
L’un des plus emblématiques : l’affaire Hunter Biden, fils du président américain. En 2020, alors que la campagne présidentielle bat son plein outre-Atlantique, le New York Post publie quelques images et courriels tirés de l’ordinateur du fils Biden. L’information se retrouve aussitôt étouffée sur les réseaux sociaux. Les algorithmes des plates-formes sont modifiés afin que les articles et publications relayant l’affaire ne soient pas médiatisés. La presse mainstream n’enquête pas. Pire : elle dénonce des « thèses complotistes émanant de l’ultra-droite ». La radio publique RFI publie ainsi sur son site Internet, dans sa rubrique fact-checking, les dessous de l’info, un article sur l’affaire dans lequel la rédaction dénonce un « récit cousu de fil blanc, sans aucun fondement ». Autrement dit, toute cette affaire n'aurait été qu’une stratégie du camp de Donald Trump afin d’affaiblir son principal concurrent dans la course à la Maison-Blanche. Une fois l’élection passée et Joe Biden élu, des médias américains commencent, finalement, à authentifier certains documents. Une affaire aux rebondissements incessants qui prouve bien la faillite des organes de prétendue vérification…
Un changement de titre en catimini
En France, pendant longtemps, des sujets ont ainsi été interdits par les vérificateurs de faits, notamment sur l’immigration. Certains sujets étaient ainsi jugés tabous et pouvaient vous valoir d’être « poursuivi pour incitation à la haine raciale », note, avec le recul, Pierre Sautarel, créateur du site de Fdesouche. Un exemple de sujet censuré : la présence potentielle de terroristes parmi les flots de migrants clandestins. Évoquer cette idée avant 2015 entraînait automatiquement une condamnation pour « fake news ». De nombreux articles de presse, publiés par les médias les plus reconnus et censés être les plus sérieux, accusaient ainsi ceux qui véhiculaient ce genre d'idées de « fantasme », « peur », « fausses rumeurs » ou encore « intox ».
En septembre 2015, France Inter titrait, par exemple, « Réfugiés : le fantasme de l’infiltration ». Mais deux mois plus tard, après les attentats du Bataclan, BV remarque que la radio publique a discrètement changé le titre de son article, désormais intitulé « Des terroristes parmi les migrants ? » L'hypothèse serait-elle désormais autorisée ? Lors du procès des attentats de novembre 2015, François Hollande révélait, en outre, que l’exécutif « savait que des individus s’étaient placés dans le flot des réfugiés pour tromper la vigilance ». Preuve, donc, de l’erreur - volontaire ? - des autoproclamés fact-checkers.
Et comment ne pas citer la période de la crise sanitaire au cours de laquelle les censures, affirmations et démentis ont été si nombreux. Rappelons seulement qu’un vérificateur du service public promettait qu’aucun passe sanitaire ne serait exigé pour se rendre au restaurant…
La faillite des fact-checkers a non seulement abîmé leur crédibilité, mais également celle de l’ensemble des médias. Selon le dernier baromètre La Croix, 62 % des Français ne font pas confiance aux médias pour le traitement des grands sujets d’actualité. Une petite remise en question serait-elle à l’ordre du jour, chez certains de nos confrères ?
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29 commentaires
Les fact-chekers..
Moi, ils me font penser aux guignols de l’info, et autant rire parfois..
Pour que les sujets d’actualité soient traités de façon aussi impartiale que possible, il faudrait déjà que les sujets « historiques » puissent être traités. En vrac, et de façon non exhaustive: les morts des guerres de Vendée, l’attitude des alliés face aux soldats non-allemands ayant revêtu l’uniforme allemand (WWII), la rapidité du procès de Pierre Laval et sa condamnation…et tant d’autres
Et les exactions du fln, et les faux résistants de 45 et leurs exactions, des qu’on sait de source directe ce qui s’est réellement passé, le récit officiel est incomestible.
Les « fact- checkers » ne sont que des organes de censure progressistes qui ne disent pas leur nom.
J’ai constaté à plusieurs reprises que, lorsque je transfere des articles de BV, autant Free que SFR semblent censurer ces communications car je reçois régulièrement en retour que mon mail contiendrait un spam ! Et seuls ces deux plateformes dont on connait les attaches avec le pouvoir semblent bien agir ainsi… Etonnant non ?
Faire confiance aux médias en temps ordinaire était déjà compliqué et la mise en place de ces trieurs d’opinions l’a rendu encore plus difficile. Le Français est-il tellement bête qu’il faille lui dire ce qui est bon pour lui et ce qui ne l’est pas.
Il fallait vraiment être un suppôt de Rassemblement national pour oser penser qu’il pouvait y avoir des terroristes en dormance parmi ces malheureux réfugiés, des gens tous médecins, ingénieurs, chercheurs de haut niveau qui venaient chez nous pour faire les basses besognes dont les Français ne veulent pas et payer nos retraites … On nous prenait (et l’on nous prend toujours) pour des idiots !
J’ai vu la fameuse séquence où la ministre évoque les « fausses opinions » et depuis lors, une question me taraude l’esprit.
Si je dis que je n’ai pas été impressionné par la fulgurance intellectuelle de cette dame, est-ce une fausse opinion ou simplement la mienne ?
Ha, ha, excellent !
YouTube est truffé de bêtises, elles ne sont pas censurées car le pouvoir n’est pas mis en cause
Ils n’ont pas abimé que les médias mais la tête qui sonnait déjà le creux des idiots utiles.
Rien ne sert de gagner la Présidence si les véritables lieux de pouvoir ne sont pas assainis.
Clara Chappaz est bien le commissaire politique zélé du soviet suprême européen.
Ils nous font ch…, ces Français, à sortir de leur torpeur !
Rendormez vous, braves gens et continuez à vous faire vacciner et confiner, stériliser (pour sauver la planète) et boboïser (pour voter à gauche ou écolo).
Merci d’évoquer les turpitudes de la gestion de la crise sanitaire.
D’un autre côté vivre pleinement la moitié de sa vie et utiliser l’autre moitié pour la commenter sur facebook, X, instagram, etc… Il faut vraiment n’avoir rien d’autre à faire.
Ministre de l intelligence artificielle…Hum hum …… Artificielle, c est assez vraisemblable à l écouter bredouiller son sabir techno-geek…Intelligence? Malgré son CV impressionnant il faut minimum bac+7 en objectivité bienveillante et méthode Coué pour lui accorder le bénéfice du doute lors de cette prestation médiatique…O tempora O mores…
mais que vaut le BAC à notre époque ?
« Réfugiés : le fantasme de l’infiltration »: On se rappelle comment le malheureux Christian Estrosi s’était fait laminer pour avoir évoqué la présence éventuelle de terroristes cachés dans le flot de réfugiés.
Wahou ! … Evoquer Estrosi comme étant « un malheureux homme politique » fallait oser ! …
A part mettre des caméras partout mais pas chez lui, c’est le gars « macron-compatible » ! …
Je lance les paris qu’il sera dans le prochain « gouverne-et-ment du « Président-des-cercueils » ! …
l’objectivité devrait néanmoins vous amener à constater que c’est quand même bien Estrosi qui avait parlé d’infiltration de terroristes dans les flux de refugiés … et Sarko qui avait proposé de fermer le robinet plutôt que de répendre l’inondation dans la salon puis la chambre etc…. dans les deux cas, la gauche les a insultés au motif que le premier stigmatisait des braves gens qui fuyaient juste la misère et que le second osait comparer des humains à une inondation…. quant au RN, sa haine pour la droite LR le pousse à critiquer aussi toute prise de position de celle ci ajoutant ainsi son poids à la gauche…. peut être serait il même capable de nier à LR le droit de constater qu’il fait jour à midi parcequ’ils l’ont dit les premiers: sectarisme!
Justement. Pour une fois qu’il avait raison, on ne va pas l’accabler.
Comment faire confiance à ces médias grassement subventionnés . Il fut une époque ou nous avions de vrais journalistes que rien n’arrêtait , des gens courageux et intègres . Combien en reste t’il aujourd’hui ……
Très peu !…
Hélàs ……