Impunité : un antifa agresse un militant Reconquête, l’affaire est classée

En 2022, un antifa crache sur un militant Reconquête. Le parquet nous informe que l’affaire est « classée sans suite ».
antifa agression Tours
image BV

Ce 4 mars, cinq militants antifascistes comparaissaient devant le tribunal de Rennes pour des faits de violences aggravées sur deux jeunes étudiants, de refus de signalisation et de vol. Six jours plus tôt, en marge d’une manifestation contre l’austérité, Léonard et Elouan, deux étudiants engagés à droite, ont été violemment lynchés par une trentaine d’antifas. « On allait rejoindre une amie à la fac, raconte Léonard, contacté par BV. La manifestation est passée près de nous et là, dans le mégaphone, on a entendu : "Il y a deux individus d’extrême droite bloqués sur le parvis, vous savez ce qu'il vous reste à faire !" »

« La foule s’est mise à nous siffler comme de vulgaires animaux », poursuit Elouan, dans un communiqué. Puis, plusieurs dizaines d’antifas, « cagoulés et armés », se sont dirigés vers les deux étudiants. « Ils m’ont saisi et tabassé. Ils disaient "foutez-le à terre". Je me suis pris une balayette et ils ont continué à me tabasser au sol », se souvient Léonard. Pendant plusieurs dizaines de secondes, les deux étudiants en droit sont alors victimes de « coups de poing, de pied et de parapluie ». La police finit par intervenir et disperser les manifestants. Admis aux urgences, Léonard souffre d’un « traumatisme crânien, de lésions au coccyx et d’hématomes sur tout le corps ». Il s’est vu prescrire cinq jours d’incapacité totale de travail (ITT). Son ami a, quant à lui, reçu deux jours d’ITT. Les deux garçons ont déposé plainte contre plusieurs groupes d’extrême gauche. Jugés en comparution immédiate, les cinq antifas et leurs avocats ont obtenu un renvoi d’audience. Ils seront donc de nouveau appelés à la barre, le 24 avril 2025. Dans l’attente de leur procès, les militants d'extrême gauche restent sous contrôle judiciaire. Depuis leur interpellation, ces militants antifas auraient, en outre, obtenu le soutien de la députée LFI Marie Mesmeur, nous rapporte Julien Masson, porte-parole du Rassemblement national à Rennes. Contactée, l’élue n’a pas donné suite à nos sollicitations.

Il crache sur des militants Reconquête

Les antifas violents, dans la lignée des agresseurs présumés de Léonard et Elouan, bénéficient parfois d'une justice étonnamment clémente. Ainsi de l'agression de Tours, en avril 2022.

À l’époque, en pleine campagne présidentielle, un antifa croise la route de militants de Reconquête qui tractent pacifiquement sur une brocante. Les militants d'Éric Zemmour sont alors violemment pris à partie. « Nous tractions pacifiquement quand un individu, de grand gabarit, nous a attaqués », se souvient Jean-Yves, rencontré par BV. « Il a commencé par s’en prendre à une femme. Je me suis interposé et là, il s’est mis devant moi et m’a insulté. » « Facho de merde ! Tire-toi ! Allez, tire-toi ! Casse-toi ! », crie l'antifa, qu'on entend nettement dans une vidéo prise lors de l’agression. Le militant antifa finit par cracher en direction de Jean-Yves, âgé alors de 68 ans et déjà malade, et par lui arracher sa casquette. Après l’altercation, les trois militants Reconquête décident de déposer plainte contre X, notamment pour violence. Depuis, Jean-Yves reste sans nouvelle de l’enquête lancée pour identifier le ou les auteurs des faits, et de sa plainte.

Contacté par BV, le parquet de Tours finit par nous expliquer que l’affaire est « classée sans suite depuis le 22/2/2024 au motif de l’infraction insuffisamment caractérisée ». Interrogé sur les motivations de ce classement sans suite, le parquet n’a pas donné suite à nos sollicitations. Jean-Yves, qui n’était pas au courant de cette décision, réfléchit à tenter des recours, si ceux-ci sont possibles. « Il faut mettre la pression », conclut-il. Concernant l'agresseur de Jean-Yves, est-ce l'un des antifas incriminés à Rennes ? Plusieurs témoins et des victimes elles-mêmes nous confirment l’avoir reconnu formellement sur des photos. Une information largement relayée sur les réseaux sociaux, mais l'identité de l'agresseur de Jean-Yves ne nous a pas été confirmée par les services de police.

Léonard et Elouan dénoncent, tous deux, « l’impunité » dont jouit l’extrême gauche. Dans un communiqué, Elouan appelle donc à « la dissolution des groupes [d’extrême gauche] Défense collective et Union pirate ». Jean-Yves, également, souhaite que « tout cela s’arrête. Il faut engager une démarche pour dissoudre les groupes antifas. »

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Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

4 commentaires

  1. Scandaleux, édifiant ! et si un militant RECONQUÊTE agresse un antifa, l’affaire sera également classée ?????? Alors que le rôle de la justice pénale est de protéger les intérêts de la société et les victimes en sanctionnant les infractions. Elle doit rechercher, poursuivre et juger les auteurs d’infractions. Conclusion, en France, rien ne va plus ! Comme la France,la Justice part gravement en vrille. Si Macron n’est pas destitué, le pire est à craindre.

  2. Vu que la ville de Tour est a gauche (EELV) il n’est guère étonnant de voir une tel décision.
    Partout ou la gauche a la mairie, l’extreme gauche a les pleins pouvoir pour semer l’anarchie, agresser les citoyens citoyennes qui ne sont pas de sont avis, le tout couvert par la Justice Rouge de ce pays..

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