Incendies : le camping du footballeur Mathieu Valbuena, détruit, était en infraction

Parmi les dégâts les plus spectaculaires et les plus médiatiques causés par les incendies de Gironde figure la destruction des cinq campings de la dune du Pilat.

Le footballeur Mathieu Valbuena copropriétaire d'un camping

Directement touché par le sinistre en tant que copropriétaire du Pyla-Camping, l'international Mathieu Valbuena, actuellement à l’Olympiakos le Pirée à Athènes (Grèce), déclarait au Parisien : « J’ai beaucoup de mal à réaliser qu’il n’y a plus rien. Le temps permettra de reconstruire. »

Trop de mobil-homes

Mais le journal révèle que l’administration était depuis des années en conflit avec ces campings et que « le Pyla-Camping était d’ailleurs, la veille de l’incendie, le dernier encore "en infraction". Il n’avait pas de permis d’aménager. » Contrôlé en mai, il devait réduire le nombre de ses mobil-homes à 35 maximum visibles depuis la dune. Selon un contrôle de l’inspection des sites cité par Le Parisien, « le Pyla-Camping n’avait enlevé que 10 habitations légères sur les 19 requises ».

Défense des propriétaires

Les copropriétaires du camping avancent un argument économique. Pour Stéphane Carella, copropriétaire du Pyla-Camping avec Mathieu Valbuena : « Ils voulaient nous faire passer de 120 à 35 mobile-homes, mais là, on serait mort économiquement. Nous avons baissé à 69 cette saison. »

Les assureurs et l'État

C'est évidemment un problème pour les assureurs, qui pourraient utiliser ce contentieux pour éviter les indemnisations. Mais le gouvernement semble faire pression : dans un courrier envoyé jeudi, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a appelé « à la plus grande mobilisation des assureurs pour participer à la résolution de cette crise […]. Nous pensons notamment aux campings et restaurants qui ont été détruits. »

Quid de la reconstruction ?

Quant à la reconstruction, Emmanuel Macron, en visite sur place, a semblé évoquer le problème : « On ne pourra pas reconstruire les campings comme ils étaient avant, il faut qu’ils intègrent mieux les règles de prévention, de respect du littoral et de la forêt », a-t-il déclaré.