Influenceurs algériens haineux : les femmes s’y mettent aussi !

© TikTok
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Et de quatre ! Après Zazou Youcef, Imad Tintin et Doualemn, c’est au tour d’une dénommée Sofia Benlemmane d’être interpelée par la police pour des propos haineux et des menaces proférées sur les réseaux sociaux. Il est notamment reproché à cette influenceuse algérienne d’avoir insulté une femme lors d'un live en arabe en septembre, en lui lançant « nique ta mère toi et ta France », « j'espère que tu seras tuée, j'espère qu'ils vont te tuer ». La charmante internaute a été placée en garde à vue pour « menaces de mort et provocation publique à la haine », a précisé Nelson Bouard, directeur interrégional de la police nationale.

Le sentiment d’impunité de madame Benlemmane est d’ailleurs tel qu’elle n’a pas hésité à porter plainte contre Chawki Benzehra, le lanceur d’alertes qui a porté à la connaissance des autorités les propos haineux de tous ces « influenceurs ». Elle aurait même dévoilé l’adresse personnelle de l’activiste à ses followers, le mettant ainsi gravement en danger. « J’espère que la réponse pénale sera ferme vue la gravité de ses propos et de ses actes », indique Chawki Benzehra sur X.

La pointe émergée d’un immense iceberg francophobe

Ces affaires d’influenceurs algériens mettent en lumière - s’il en était besoin - l’existence d’une certaine population qui réside dans notre pays alors qu’elle le déteste du plus profond de son cœur. Zazou Youssef était suivi par plus de 400.000 abonnés sur TikTok. Sofia Benlemmane en compte 300.000. Comment ne pas avoir des sueurs froides en pensant à ces légions d’individus dont la plupart vivent sans doute dans l’Hexagone, possèdent la nationalité française, mais qui se repaissent de discours violents envers notre pays et ses habitants ?

Plus que jamais se posent de manière urgente les questions de l’expulsion des OQTF et de la naturalisation d’étrangers peu désireux de s’intégrer dans la société d’accueil.

Des femmes dangereuses

Cette quatrième arrestation nous rappelle aussi que les hommes n’ont pas le monopole des appels à la haine et du séparatisme. Les femmes ne sont pas des petites choses fragiles et innocentes comme certains voudraient nous le faire croire. Décidément très attachée à son pays d’origine, Sofia Benlemmane s’était d’ailleurs déjà illustrée en 2001, lors du match de foot de sinistre mémoire France-Algérie. Elle avait alors été la première personne à s’introduire sur la pelouse du Stade de France, drapeau de l’Algérie à la main, provoquant l’interruption de la rencontre. Ayant commencé par une Marseillaise copieusement sifflée par les supporters maghrébins, ce match qui se voulait être celui de la réconciliation et du vivre-ensemble avait rapidement tourné au fiasco.

Les femmes peuvent être encore plus haineuses et violentes que les hommes, mais aussi plus fanatisées. Il y a quelques mois, l’avocate et essayiste Louise El Yafi avait traité dans un livre le sujet de la radicalisation au féminin. Son enquête La Femme est un islamiste comme les autres (Éditions du Cerf) insistait sur le rôle trop souvent négligé des femmes dans l’essor de l’idéologie islamiste, en France comme à l’étranger. « C’est un sujet essentiel. Oublier les femmes dans le phénomène islamiste revient à occulter 50 % du phénomène », écrit-elle dès la première page de son ouvrage.

Louise El Yafi rappelait également que la gent féminine représente un tiers des personnes fichées pour radicalisation en France, et 42 % des départs pour l’État islamique. Loin de s’en tenir aux fourneaux, elles savent se muer en kamikazes – comme lors de l’attentat raté de la cathédrale Notre-Dame, à Paris, en 2016 -, en recruteuses pour Daech, ou encore en « influenceuses » diffusant sous la burka l’idéologie djihadiste. Un angle mort à prendre en compte quand reviendra l’éternel débat du « rapatriement » des épouses de djihadistes détenus en Syrie…

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Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

6 commentaires

  1. C’est un pur scandale. Trois influenceurs et seulement une influenceuse pour agonir la France d’injures. Nous sommes loin de la parité homme/femme. J’espère que Sandrine Rousseau va saisir ce dossier à bras-le-corps pour dénoncer le patriarcat blanc et d’extrême droite.

  2. Ils sont tous binationaux par définition.
    Droit du sang par leurs parents et naturalisation ou droit du sol pour être des français de papier.
    La déchéance de nationalité française pour les binationaux délinquants devrait être la norme.
    On le fait bien pour les terroristes condamnés

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