Un inspecteur des finances à l’Elysée : attention, danger !

Le parcours de Macron est intéressant. Après des études littéraires et Sciences Po, il intègre l’ENA et en sort suffisamment bien classé pour obtenir l’inspection des finances.

L’inspection des finances est un service d’inspection interministériel aux pouvoirs étendus et doté d’une large autonomie sous l’autorité du ministre des Finances. Ses missions relèvent le plus souvent de la gestion des finances publiques et de la modernisation de l’administration.

Selon l’universitaire Frédéric Lebaron, l’IGF représente « le noyau dur de la doxa économique française ». Souvent qualifiée « d’élite de l’élite », l’IGF a, certes, donné de nombreux « grands noms » politiques et économiques. Mais l’IGF a aussi suscité la critique incisive de l’édifiant ouvrage de Ghislaine Ottenheimer, Les Intouchables.

Pour avoir croisé la route de quelques-uns d’entre eux, je me souviens de méthodes inquisitoriales. Par exemple, ils interrogent les subordonnés sur leur chef : « Mais votre directeur, sait-il vraiment se servir de l’outil informatique X ? » Sous-entendu : dites-moi donc s’il ne serait pas incompétent, par hasard ? Délation encouragée… Est également connue leur pratique du « claquage » qui consiste, après avoir cuisiné l’inspecté pendant toute la journée, à tout recommencer à partir de 18 heures jusqu’à ce qu’eux-mêmes n’en puissent plus.

La caractéristique de ces jeunes inspecteurs des finances est de faire fi de l’expérience de plusieurs décennies, de tout le métier, de l’inspecté, pour tout remettre en cause de son travail.

En caricaturant, je dirais que ces jeunes gens, qui savent tout, oseraient presque apprendre à un boulanger à faire sa pâte ou à une infirmière à poser une perfusion !

C’est dire que la France, dirigée par un jeune inspecteur des finances, serait dans un drôle de pétrin ou soignée par un bien étrange traitement !

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