Intempéries en France : attention, notre patrimoine s’effondre !

AMBOISE

Ces derniers mois, et même ces dernières années, la France a connu une série d'intempéries particulièrement violentes, frappant durement plusieurs départements et nombre de nos concitoyens. Cependant, cette météo capricieuse a également mis en péril de nombreux édifices historiques à travers notre pays et rappelle à tous l’importance de préserver notre patrimoine si beau mais également si fragile. En effet, entre tempêtes, pluies diluviennes et inondations, plusieurs châteaux et monuments en France ont subi d’importants dégâts, menaçant parfois leur intégrité structurelle.

Le château d’Amboise et le risque d’effondrement de ses murailles

Perché sur son promontoire dominant la Loire, le château d’Amboise (Indre-et-Loire) fait ainsi face à des risques croissants d’érosion et d’effondrement de ses murailles. Les récentes intempéries ont accentué ces fragilités, notamment en raison des infiltrations d’eau qui alourdissent le terrain et exercent une pression sur d’anciens remparts. Avec le temps, ces derniers menacent de céder sous le poids et l’usure. Ce phénomène, favorisant les glissements de terrain, est d’autant plus préoccupant pour les experts que des fissures ont été détectées sur certaines parties des remparts. Si des travaux d’urgence sont prévus, la sauvegarde du site nécessite des interventions coûteuses et complexes, mais aussi l’évacuation de nombreuses habitations situées en contrebas, en raison du risque d’éboulement. Selon le maire Brice Ravier, déclarant qu’il « ne joue pas avec la sécurité des Amboisiens », « c'est possiblement entre 1.500 et 6.000 tonnes de remblais de terre et de pierres qui pourraient descendre ».

Quand les remparts cèdent : Morthemer et Montreuil-sur-Mer

Dans la Vienne, un autre édifice n’a pas eu la même chance que le château d’Amboise. Dans la nuit du 8 au 9 février, le château de Morthemer a vu l’une de ses murailles s’effondrer, fort heureusement sans faire de victimes. Cet édifice médiéval du XIIe siècle, classé monument historique depuis 1929, était déjà fragilisé par le temps. Ses dernières résistances auront ainsi cédé face au gel, aux infiltrations et aux pressions exercées par l’eau accumulée dans les sols. Des pans entiers de pierre se sont ainsi écroulés, mettant en péril la stabilité du reste de la structure.

Cependant, ce drame n’est malheureusement pas le premier. En effet, en janvier 2024, la magnifique forteresse de Montreuil-sur-Mer avait déjà subi l'effondrement spectaculaire d’une partie de ses remparts vieux de huit siècles. L’humidité persistante et les intempéries avaient provoqué la chute de plusieurs mètres de murailles, soulevant de vives inquiétudes quant à la préservation du site.

Les inondations du château de Blossac

Mais notre patrimoine n’est pas seulement menacé par les effondrements : les inondations constituent également un danger majeur. L’une des plus récentes et plus spectaculaires victimes de ce phénomène est alors le château de Blossac (Ille-et-Vilaine). Situé à une quinzaine de kilomètres de Rennes, il s’est retrouvé encerclé par les eaux de la Vilaine avant d’être submergé. De nombreuses pièces de cet édifice du XVIIIe siècle ont alors été inondées, notamment plusieurs salons dont l’ancien parquet a été disloqué. Une fois la rivière revenue dans son lit, l’humidité excessive encore présente constitue une menace pour les boiseries, mais aussi pour les éléments décoratifs de ce château inscrit au titre des Monuments historiques depuis 1957.

 

Les coûts de restauration et de prévention pour éviter de futures inondations sont alors considérables. Parmi les solutions envisagées, la pose d’une dalle de béton recouverte d’un dallage en pierre, en remplacement du parquet détruit, représente un investissement colossal de 112.000 euros. Afin de financer ce projet et de sauver le château, le propriétaire Christophe de La Rousserie a fait appel aux Français et a lancé une cagnotte via l’association de la Demeure historique.

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Eric de Mascureau
Chroniqueur à BV, licence d'histoire-patrimoine, master d'histoire de l'art

Vos commentaires

16 commentaires

  1. Quand le bâtiment va, tout va ! » mais ce n’est pas le cas de notre pays où Patrimoine et Civilisation s’effondrent et le coupable, c’est notre Gouvernement qui n’a aucune compétence pour gouverner mais qui sait gaspiller l’argent du peuple au profit du TIERS MONDE. Pourquoi faudrait-il que les Français mettent la main à la poche pour entretenir le PATRIMOINE ? Ne paient-ils pas suffisamment d’impôts ? La collecte il faut la faire dans les poches des petits Seigneurs de l’Elysée.

  2. Lire le manifeste de Adrien Hall, avocat au barreau de Paris, et Jean-Baptiste Michau, professeur d’économie à l’École polytechnique, proposent une solution radicale pour mettre fin à un ministère qui gaspille l’argent des contribuables et ne remplit pas sa mission.
    Qui propose la suppression du ministère de la culture.
    Qui balance du pognon pour des spectacles wokes indigents, et tourner les sommes vers la restauration de notre patrimoine

  3. Restons pragmatiques autant que raisonnables et réfléchis ! Nos éminents scientifiques avec quelques carottages, prélevés à 3 200 m sous la calotte glaciaire de l’antarctique, découvrent que sur 740.000 ans, il y a eu huit périodes glaciaires et huit périodes aussi chaudes que celle en cours aujourd’hui qui peut s’étendre sur 15000 ans, on peut donc en déduire qu’il y a un cycle naturel qui fait disparaitre « naturellement » tout ce que l’hêtre humain peut laisser comme traces sur terre, il nous reste de nos ancêtres les « gallo-romain » quelques portions de ponts, d’aqueducs, quelques morceaux de bâtiments., tout ce qui a pu faire face aux tremblements de terre, aux éruptions volcaniques, aux typhons, aux tempêtes, aux incendies, aux guerres,, vous avez compris ou je veux en venir, sauver le patrimoine, comme Nôtre Dame de Paris devient déjà difficile par son cout, alors sauver tout le Patrimoine existant à ce jour, des intempéries, qui ne relève même plus des assurances et qui sera de plus en plus difficile aux États de faire face aux catastrophes naturelles, pour la reconstruction de logements. Il nous faudra choisir d’investir sur des courtes périodes prévisibles sans trop de dangers, rénover un Château et récupérer les sommes investies par des visites touristiques etc. Ce sera dans le domaine du faisable, au coup par coup, après Études de faisabilité, Mais investir l’argent public de nos impôts, à fonds perdus, en sachant, qu’irrémédiablement mère_nature fera son œuvre sur 1000 ou 2000 ans, ne serait pas très sérieux. Ce ne pourrait être que l’œuvre de mécènes.

  4. Quand je pense qu’on jette des milliards d’€, à la Chine, à l’Algérie, aux associations pro-migrants-anti-France, au covid-bidon, et à la Culture même ! Plus de 3 milliards à entretenir des chaînes multiples de « service public », alors qu’une seule chaîne publique suffirait, avec un code de déontologie très strict pour qu’il y ait là, et là seulement, une neutralité politique absolue (en effet, pourquoi imposer une soi-disant « neutralité » aux chaînes privées, alors que les chaînes publiques ne se gênent pas dans leur propagande partisane ?); une chaîne publique d’information seulement, à petit budget.
    Le budget pour les monuments historiques est de l’ordre de 1,5 milliard seulement (chiffre ridicule compte tenu de l’immensité du patrimoine historique bâti) même pas la moitié de celui affecté aux chaînes publiques : quel gaspillage ! quel erreur d’affectation de l’argent des français !

  5. Faire travailler les migrants à des travaux d’entretien du patrimoine et autres avec un encadrement de spécialistes, pourquoi pas ! En échange de ce travail, selon leur ardeur et leur constance, ils recevraient hébergement, nourriture et soins. Pourquoi continuer de leur donner tout sans rien leur demande ?r

  6. Mais nous avons des centaines des jeunes désœuvrés qui s’ennuient ou condamnés à des v »travaux d’intérêt general »
    Utilisons les à la restauration de ces monuments.
    Ils y trouveront un intérêt et n’auront peur être pas d’objection.
    Le travail est la meilleure des occupations

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