Interpellé avec une carabine sous sa djellaba, menaçant et sous OQTF mais… libéré

delinquant

Le jeudi 11 avril dernier, un jeune homme de 18 ans, Haithem B., a été interpellé dans le RER B à Villeparisis, en Seine-et-Marne, car il portait, cachée sous sa djellaba, une carabine de calibre 22 long rifle. Il avait été repéré par des usagers du RER au niveau de la station Denfert-Rochereau (XIVe arrondissement).

Le samedi 16 avril, il a été présenté en comparution immédiate au tribunal judiciaire de Paris où son procès, pour détention illégale d’arme de catégorie C a été renvoyé au 6 mai prochain, comme précisé par le parquet. Il risque une condamnation à « une peine de prison de 2 ans maximum et une amende pouvant aller jusqu'à 30.000 € ».

Un CV long comme le bras

En attendant la date de son jugement, le jeune majeur de nationalité algérienne a été libéré et placé sous contrôle judiciaire avec « obligation de pointage une fois par semaine » et « obligation de soins ».

Ce, alors que, selon les informations de Valeurs actuelles, durant sa garde à vue, il aurait menacé de revenir « avec un AK-47 [l’autre nom de la kalachnikov, NDLR] » et serait très défavorablement connu de la Justice. Il compterait pas moins de 16 mentions au TAJ (traitement d'antécédents judiciaires), ferait l'objet d'un mandat de recherche délivré le 11 avril 2024 pour des faits de vol avec violences datant de septembre dernier et serait sous le coup d’une obligation de quitter le territoire (OQTF).

Il faut se pincer pour le croire, mais le fait est qu’en France, un individu n’ayant aucunement le droit d’être sur le territoire peut commettre un délit, être interpellé, menaçant et libéré en attente de son procès (comme n'importe quel citoyen) plutôt que d’être reconduit manu militari à la frontière.

Des policiers en difficulté à cause du laxisme judiciaire

Au lendemain de l’attentat d’Arras, qui a coûté la vie à Dominique Bernard, Gérald Darmanin réclamait  « l’expulsion systématique de tout étranger dangereux ». L’affaire Haithem B., comme le faible nombre d’OQTF exécutées (6,9 % en 2022), montre que le gouvernement n’est pas en mesure de tenir ses promesses. La faute, notamment, à une Justice laxiste qui sape le travail de la police.

Pour mener à bien l’interpellation du jeune homme portant la carabine et d’un deuxième individu, âgé de 17 ans et de nationalité marocaine, qui l’accompagnait, un important dispositif de sécurité a été mis en place et plus de 70 policiers ont été mobilisés. Alors qu’ils ont parfaitement accompli leur mission, ils constatent malheureusement que la Justice est très clémente. Contacté par BV, Rudy Manna, porte-parole Alliance Police nationale, confie son incompréhension : « On est au taux Vigipirate le plus élevé, on attrape une personne dans un RER avec une carabine 22 long rifle et on la relâche. C’est très surprenant. »

Pour lui, cette remise en liberté est « déplorable » : « C’est ce genre de décisions qui font que les policiers de terrain sont démunis. C’est tout ce qui nous met en difficulté dans les interventions de tous les jours. »  Il considère que, d’une certaine manière, cette libération, sans garantie que la personne interpellée se présente à son procès le mois prochain, annule le travail réalisé par les policiers. Pour lui, « on marche sur la tête » mais cela « n’est même plus surprenant ». « Les policiers sont désabusés » - ils ne sont pas les seuls.

Vos commentaires

55 commentaires

  1. Bon……du moment qu’il n’a pas commis d’excès de vitesse de 20 km/ h….parce que là, ça ne rigole pas…..

  2. A quoi sa sers de les appeler OQTF puisque cette obligation n’est jamais appliqué .
    Mon pays me dégoute .

  3. Un français avec un pot de colle ou une banderole exprimant partiellement le discours d’un membre du gouvernement se retrouve en garde à vue et condamné  »pour l’exemple », mais les criminels OQTF sont libres. Cherchez l’erreur !

  4. La justice ayant prochainement à traiter les cas de délits relatifs à la nature de propos tenus dans le cadre de discussions privées, on ne va pas, en plus, lui demander de s’appesantir sur de banales histoires d’oqtf se baladant avec une arme. La Macronie a ses priorités. Dommage qu’elles ne soient jamais celles de la majorité des Français.

  5. Incroyable mais vrais,par contre le Français qui ose ce défendre contre un bandit(comme celui-ci)prison d’office les juges ne rigolent pas.

  6. Si cet individu commet une tuerie qui sera responsable ? personne ? le peuple pourrait rendre
    son jugement , il peut déjà réagir le 9 juin.

  7. Ne vous étonnez pas si une guerre civile éclate. Les juges qui manquent de courage suivent les ordres du gouvernement destructeur de la France. La France, c’est autre chose que la république trois points.

  8. Il faut peut-être aussi comprendre ce jeune homme, voyager dans un lieu aussi peu sur que le RER, mérite de pouvoir se défendre.

  9. Au point où nous en sommes , en même temps que de le laisser libre , pourquoi ne pas lui avoir fourni les munitions dont il manquait ?

    • Les juges vont voter une loi dans ce sens, car les munitions sont assez chères pour un homme sans ressources…

  10. « L’exécution des OQTF » l’expression est bien choisie, et serait effectivement une solution pertinente et définitive. Quant à « la carabine sous la djellabah », elle ne faisait que 12 cm de long et la justice en a donc conclu qu’il s’agissait d’un très modeste pistolet à eau.

  11. Même s’ils sont distribués avec une parcimonie digne des Fonctionnaires de nos Tribunaux, fort économes en punitions, la réalisation des OQTF serait un sauvetage pour le Chrétien et pour le Républicain .

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