Intervention militaire en Ukraine : la Macronie plus va-t-en-guerre que jamais

La France va-t-elle envoyer des troupes en Ukraine ? Une question lancinante depuis des mois qui revient au premier plan alors que le conflit russo-ukrainien, sur fond d’arrivée aux affaires de Donald Trump, le 20 janvier prochain, s’intensifie. À cette question, lors d’une interview donnée à la BBC, Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, qui venait de rencontrer son homologue britannique, répondait, la semaine dernière : « Nous n’écartons aucune option. » En clair, la France n’exclut pas d’envoyer des troupes au sol. Une prise de position qui n’est pas nouvelle – on se souvient de la déclaration, en février, dernier d’Emmanuel Macron qui avait pris à contre-pied nos alliés – mais qui prend un tour particulier, aujourd’hui.
Mais au fait, qu’en pensent les Français ? Selon un sondage réalisé par l’institut CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD, publié ce 28 novembre, la majorité des Français est opposée à ce que « la France intervienne militairement pour défendre l’Ukraine ». 68 % ! Certes, depuis que la guerre existe, c’est-à-dire depuis toujours, cela se saurait si l’on demandait l’avis des opinions publiques avant de partir au casse-pipe, la fleur au fusil. Néanmoins, on n’imagine pas qu’un pouvoir raisonnable ne tienne pas un minimum compte de son opinion publique. Cela dit, faudrait-il encore qu’il y ait un pouvoir et que ce pouvoir soit raisonnable ! La dissolution, genre « coup d’un soir », décidée par Emmanuel Macron le 9 juin dernier ne peut pas ne pas nous interpeller sur ce sujet.
Une majorité de Français opposée à une intervention militaire
À ce sujet — [ÉDITO] Macron, le va-t-en-guerre
Déjà en février 2022, alors que la menace d’invasion de l’Ukraine se faisait imminente, les Français, selon le même institut de sondage, étaient défavorables à 70 % à une intervention militaire française. La proximité de ces deux pourcentages (70 % en 2022, 68 % en 2024) montre, finalement, une grande stabilité de l’opinion française sur cette question, alors même que la situation entre 2022 et 2024 a profondément évolué. À l’époque, qui croyait vraiment à une invasion russe ? Aujourd’hui, on sait qu’une guerre particulièrement meurtrière, comparable à celle de 14-18 (la technologie en plus), a bien lieu sur le flanc est de l’Europe. Que traduit ce refus majoritaire et constant des Français d’un engagement, sur le terrain, de nos troupes ? Crainte d’un engrenage qui nous conduirait vers une Troisième Guerre mondiale, mais aussi, à tort ou à raison, que ce conflit n'est pas le leur ? Et ce, en dépit - ou à cause ! - des nombreuses déclarations d'Emmanuel Macron depuis le début du conflit. Peut-être aussi, plus profondément, parce que les Français ont renoncé à l'idée même de faire la guerre. Tant que cela se passait « loin de chez nous, en Afrique », tout allait bien, si l'on peut dire. On connaît cette phrase de Thucydide : « La force de la cité ne réside ni dans les remparts ni dans les vaisseaux, mais dans le caractère de ses citoyens »...
Des différences selon les opinions politiques
Quoi qu'il en soit, si cette opposition à une intervention militaire est majoritaire chez nos compatriotes, il convient cependant de la moduler selon le positionnement politique des sondés : ainsi, 84 % des proches du RN s’opposent à l’envoi de troupes, contre 63 % pour les LR, 51 % chez les macronistes, 52 % chez les socialistes, 55 % chez les écolos et 73 % chez les Insoumis. Un positionnement qui a d’ailleurs sensiblement évolué par rapport à février 2022, avant l’invasion russe. À l’époque, LR, RN et Reconquête avaient une position quasi similaire : respectivement 76 %, 78 % et 79 % étaient opposés à une intervention militaire. Il en était de même, à gauche, entre LFI, PS et écolos, opposés respectivement à 61 %, 66 % et 66 %. Les macronistes, eux, étaient alors opposés à 63 %. Le « front » des opinions sur ce sujet s'est donc figé et traduit globalement la partition de la France politique en blocs décidément irréconciliables.
Aujourd’hui, les macronistes – ou, tout du moins, ce qu’il en reste –, avec 49 % d'opinion favorable à une intervention militaire (contre 31 %, seulement, pour l’ensemble de la population), seraient donc plus va-t-en-guerre que le reste des Français ? On notera, d’ailleurs, que les cadres supérieurs plus (CSP+) ne s’opposent qu’à 64 % à l’envoi de troupes, contre 68 % pour l’ensemble de la population. On imagine - cela va sans dire - qu’en cas d’intervention militaire française dans les plaines d’Ukraine, ces braves gens seraient les premiers à encourager leurs enfants à laisser tomber leurs études pour s’engager immédiatement sous nos trois couleurs... et, bien sûr, sous la bannière étoilée de l'Union européenne...
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128 commentaires
La guerre est horrible, c’ est un fait. Mais il y a déjà des soldats nord-coréens parait-il, sur place. Que pouvons-nous faire face aux moyens humains et matériel de la Russie? Que feront les alliés russes, notamment du BRIC ? Enfin, la France faisant partie de l’ OTAN, notre implication n’entrainerait-elle pas, de facto, les autres nations qui représentent l’ OTAN? Cette escalade pourrait être voulue par Biden car, battu aux élections, il souhaite mettre Trump en difficulté voire en échec. Une fois l’ OTAN engagé….Trump ne nous soutiendra guère et nous serons ( une nouvelle fois !) les dindons de la farce ( de la force?)….Je plains beaucoup les ukrainiens, mais l’ issue ne peut être que diplomatique. Olaf Scholtz semble montrer le chemin….
Depuis la fin de la guerre de 14 la France , aurait du suivre l’exemple de la Suisse que sommes nous devenus ou sont nos belles embellies sur les droits des hommes , la guerre de 14 a complétement changé la généalogie de la famille combien de nos grands pères , de nos disparus futur grand pères n’ont pas eu le bonheur de revenir de cette boucherie a quel titre n’ont ils eu la chance de survivre a cette hécatombe pour voir naitre et grandir les générations futures . Aujourd’hui nous payons le prix fort nous sommes un pays divisé dans sa tète et ses idées .
Début des années 60 , la crise des missiles , les Soviétiques installent sous le nez des Américains à Cuba , des missiles , les Américains réagissent , menace de guerre , téléphone rouge , et les missiles retournent en Union Soviétique.
De nos jours , chute du mur de Berlin , les Américains arrivent avec des dollars , intégrant dans l’OTAN des pays , installent des bases militaires sous le nez des Russes , les Russes réagissent , et , rien ….
En même temps , en Ukraine , des populations russophones veulent leur indépendance , l’Ukraine aurait pu traiter le problème démocratiquement , non , elle fait la guerre , guerre civile , dans l’indifférence de l’UE.
Les Russes aident les ukrainiens russophones , et , acte injustifiable , envahissent l’Ukraine .
L’Europe et les Américains en tête , aident l’Ukraine , il ne faut pas que l’Ukraine perde , mais il ne faut pas que la Russie perde , étrange guerre .
Pour faire la guerre il faut des femmes et des hommes prêts à mourir pour défendre une cause , et du matériel militaire , l’UE a-t-elle tout cela ?
La solution ne peut qu’être la négociation , avec retour à l’origine du problème , des populations russophones ukrainiennes demandent leur indépendance .
« La France va envoyer des troupes…Au fait, qu’en pensent les Français ». C’est quoi la France ? Il y a un an c’était le macron, qui voulait partir en Ukraine pour se battre ( alors qu’il veut désarmer Israël, allons comprendre).. Tout porte à croire que les temps changent aux USA et en Europe et qu’il faut à tout prix (?) forcer le destin, car les élections ne sont pas bonnes, on l’a vu avec Trump, en Moldavie, maintenant en Roumanie, la Géorgie fait la moue, les pays européens ne veulent plus de migrants, même Frau VDL se prend un vice président » post-fasciste », rien ne va plus, il faut forcer l’affaire !
Qu’on envoie tous ces va-t-en-guerre sur le front ukrainien.
Après nous en reparlerons.
Ou pas…
C’est facile de jouer à la guerre avec des soldats de plomb dans son bureau ou son salon…
On ne risque pas d’être éclaboussé par le sang de ceux qu’on a envoyés au casse-pipe !
Qu’est ce qui empêche ces macronistes sincères de s’engager dans l’armée ukrainienne ou d’y envoyer leurs enfants ou leurs proches ? On attend des actes pas seulement des paroles.
La constitution étant ce qu’elle est, en théorie le président peut déclarer la guerre à un autre pays sans passer par le parlement, pour une durée de six mois, ceci serait très bien si la France était attaquée et que la riposte ne pourrait attendre les tergiversations des députés, mais dans le cas présent, nous n’en sommes pas du tout dans ce cas de figure, il n’y a pas d’attaque contre notre pays, ni risques qu’il y en ait, si Macron et ses généraux de salons, ne jouons pas au « boute-feux ».
Macron à trouvé la solution pour relancer l’économie et l’industrie
Faire la guerre à une puissance supérieure afin que cette dernière transforme la France en ruines: les ruines ça se reconstruit… Maudits soient-ils ceux qui lui on donné les clés de la France!
Comme nous n’avons plus les effectifs dans notre armée régulière pour entamer une aventure guerrière , je propose que seuls les macronistes puissent s’engager « pour la durée de la guerre » et soient formés à Mourmelon dans une brigade de mercenaires. Il est de plus indispensable pour faire peur à son futur ennemi que cette grande unité d’un nouveau genre soit commandée exclusivement par les membres du gouvernement avec à leur tête monsieur Barrot lui-même et équipée intégralement de matériels payés généreusement par les larges bénéfices sur les vaccins covid.
31%, cela me parait déjà énorme. La propagande marche très (trop) bien. Et ils sont sans doute du genre « Allez vas y, montres leurs comme je suis fort »
« La force de la cité ne réside ni dans les remparts ni dans les vaisseaux, mais dans le caractère de ses citoyens » La cité « France » n’a plus de remparts, ses frontières sont ouvertes à tous les vents. De vaisseaux, elle ne dispose plus que d’une force échantillonnaire. Quant à ses citoyens, ils ont élu puis réélu Macron, ça situe le niveau de leur caractère. Après avoir détruit économiquement, financièrement et moralement la France, il ne restait plus à Macron qu’à la détruire physiquement. Ce Tartuffe va le faire pendant que les Français continueront à « faire barrage » à l’extrême droite. La cause de tous nos maux, comme chacun le sait.
Je crois Macron capable de faire rentrer la France dans cette guerre, pour les mêmes raisons qu’il a récemment dissous l’Assemblée, et qu’il prononce des prises de position contre Israël …Destitution d’urgence ?
Malheureusement, la taille de notre armée, malgré ses qualités, ne nous permettrait pas de peser dans le conflit.
Par ailleurs, la France ne compte plus dans la solution du conflit, car ce n’est plus une grande puissance.
Beaucoup de bruit pour rien.
Macron a déjà enfilé son treillis pour partir …lui qui aime tant la guerre ….non à la guerre ..
oui mais seulement un treillis de grand couturier ! vraiment un petit qui aboie beaucoup mais quand l’ours russe sortira de son antre et que l’on ne pourra plus l’y faire rentrer ce ne sera plus la même histoire ! Si ce petit président pouvait partir hors de France pour que nous puissions sauver ce qu’il nous reste !
Je pense qu’il a déjà demandé à Zelinski l’adresse de son tailleur…
Épouvantable
Serait-ce ceux parce que trop vieux, ou hommes politiques, ou n’ayant pas de progéniture qui souhaitent une guerre avec une puissance nucléaire comme la Russie, c’est comme ceux non imposables qui veulent plus d’impôts ou encore ceux au grand cœur que l’invasion migratoire ne dérange pas, persuadés que les problèmes seraient pour les autres? Seulement voilà, la guerre, la spoliation fiscale ou l’invasion migratoire, on sait quand et comment cela commence, mais jamais comment cela se termine. En 1914, les Français pensaient que la « drôle de guerre » ne durerait que quelques jours. Après 4 ans et 18,6 millions de morts, nos aînés ont compris. Aujourd’hui, après 40 ans de politique fiscale contre-productive et de redistribution aveugle, nous sommes en faillite. Après une politique migratoire basée sur l’idéologie totalement anarchique, toutes les régions sont aujourd’hui concernées.