Irène Papas : « Elle personnifiait la beauté grecque à l’écran et sur scène »

IRENE PAPAS

« Elle personnifiait la beauté grecque à l'écran et sur scène », a estimé, dans un communiqué, le ministre de la Culture grec, Lina Mendoni, en apprenant la mort d’Irène Papas dont la beauté classique rappelait en effet les cariatides de la Grèce antique. Décédée à l’âge de 93 ans, Irène Papas restera sans nul doute, avec Melina Mercouri, l’une des actrices grecques les plus connues à l'étranger. Célèbre pour ses fougueuses apparitions dans des films de renommée internationale comme Les Canons de Navarone et Zorba le Grec, elle a joué dans une soixantaine de films durant sa carrière qui s'est étalée sur six décennies. Opposée au régime militaire de son pays, elle devra, comme Melina Mercouri, quitter son pays dès 1967, qu’elle ne pourra regagner qu'à la fin du règne des « colonels » en 1974.

« Viens vite/Je t´invite/Je suis grecque/Et dans ta vie je vois/Des voyages des nuages/Des orages avec moi... » La disparition d’Irène Papas m’offre l’occasion de rappeler la mémoire de Mélina Mercouri. Disparue il y a plus de vingt ans déjà, Mélina Mercouri restera l’icône même de la femme grecque, à l’image des personnages d’héroïne antique ou de fille de joie qu’elle interprétait à sa manière dans les films de Jules Dassin. Avec sa voix rauque, sa gouaille irrévérencieuse, Melina Mercouri incarnait la Grèce contemporaine, avec son allure flamboyante, sa générosité débordante, son exubérante joie de vivre, ses déclarations vibrantes et volubiles dans Stella ou encore Jamais le dimanche ! qui lui valut, en 1960, le prix d’interprétation féminine à Cannes et une nomination aux Oscars.

José Meidinger
José Meidinger
Journaliste - Ancien grand reporter à France 3 Alsace, il passe son temps entre l’Alsace et la Grèce.

Vos commentaires

9 commentaires

  1. Irène Papas chantait aussi admirablement bien. Merci à Boulevard Voltaire de rappeler sa mémoire, car personne n’en parle.

  2. Une vague sensation de malaise, en effet, à la lecture de cet hommage dédié à Irène Papas qui ce transforme en celui destiné à Mélina Mercouri.

  3. Moi qui vis 5 à 6 mois l’an en Grèce, quand je sites le nom de « Melina Mercouri », les grecs font la grimace !
    Parlez-leur de Irene Papas, ou de Katina Paxinou, alors là ils s’illuminent de fierté !

  4. L’essentiel est de parler de ces femmes ,cela nous rappelle que la Grèce a une culture et qu’elle est un pays européen ou les femmes peuvent s’exprimer dans l’art et ne pas disparaître sous des draps noirs!

  5. Vous rendez davantage hommage à Melina Mercouri, morte il y a 20 ans, qu’à Irène Papas qui vient de nous quitter à l’age respectable de 93 ans, et qui semblaitêtrel’objet de votre edito. Vous signalez qu’elle a eu une carrière de 60 ans et joué dans une soixantaine de film, il y aurait certainement eu plus de choses à dire sur elle que d’utiliser sa mort pour rendre hommage à sa collègue…

    • C’est ce que je ressens moi aussi. Très bien de nous rappeler ces deux immenses artistes de renommée mondiale mais c’est Irène Papas qui est décédée depuis peu et il n’en dit pas grand chose et avec moins d’éloges que pour Melina Mercouri décédée depuis bien longtemps avant, tombée dans cet édito censé rendre hommage à Irène.

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