Isidore nous prend au mot : repli sur soi

douane frontière

« Le repli sur soi ». C’était le grand mot d’Emmanuel Macron pour justifier son rejet des frontières, du nationalisme et de ces idées qui ne peuvent venir que de l’extrême droite… puisqu’elles ne sont pas de gauche ! Car pour le Président, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. On s’ouvre au monde, on vit tous ensemble ! Mais ça, c’était il y a longtemps. Avant le Covid-19.

Le repli sur soi était donc une tare, une faute, une faiblesse à combattre, selon le chef de l’État. En vérité, le repli est une attitude sage dans bien des circonstances. Une stratégie en temps de guerre, une ruse pour le dernier Horace qui, en se repliant, a vaincu un à un les trois Curiaces : un grand classique… de Corneille !

Le repli sur soi peut se traduire par une retraite provisoire. Pas une démission, pas un égoïsme, mais plutôt une pause pour la réflexion. Se replier est toujours utile pour faire le point, le bilan, les comptes sur sa situation, ses forces et les mesures à prendre ou une stratégie nouvelle à adopter.

C’est d’autant plus évident qu’on est effrayé d’être gouverné par quelqu’un qui ne voit pas ce b.a.-ba. Certains chefs d’État ont très bien su diriger leur pays en défendant ses frontières, en protégeant son territoire. Cela s’appelle l’indépendance, la liberté et la sécurité : tout ce qu’un peuple a de plus cher. Le Président devrait  en prendre de la graine, puisqu’il cite ces grands hommes et va se recueillir sur leur tombe.

Ce vendredi 29 janvier, une grande conviction macroniste s’est écroulée par la voix du Premier ministre qui a annoncé la fermeture et le contrôle des frontières. Les mondialistes n’avaient pas prévu le coronavirus. Et quand ce dernier sévissait depuis de longs mois, ces messieurs prétendaient que le contrôle aux frontières n’y changerait rien.

C’est pourtant une question de bon sens. Il aura fallu un an de tergiversations, de confinement en déconfiture, de maladresses, d’obligations et d’interdictions. Pire, des peines d’argent, des amendes de plus en plus fortes au moment où le peuple est de plus en plus faible.

Nos gouvernants se décident désormais à reconsidérer la réalité de leurs limites et l’utilité de celles du pays. Le virus ne connaît pas les frontières, « ces limites administratives», disait le Président. « Oui, mais les gens qui portent les virus peuvent être arrêtés à la frontière », lui rétorquait Marine Le Pen.

Tant que la société progressiste ne considérera que la vie économique, numérique, sanitaire, commerciale, avec un marché de sept milliards de clients, tant qu’elle traitera le corps humain comme une marchandise interchangeable et modifiable, alors, on peut craindre qu’elle progresse, oui, en effet, vers le précipice !

Le mondialisme, avant le Covid-19, c’était beau, c’était le progrès. Et le progrès matériel n’avait pas plus de limites que de frontières. Les GAFAM nous le prédisaient : « Un jour, on tuera la mort. » Mais qu’ont-ils fait contre le virus mondial ? Rien. On attend toujours. Et demain, à quoi leur servira cet orgueil quand le séisme annoncé, le Big One, frappera la Silicon Valley ? Car rien n’est impossible à… la nature.

Isidore
Isidore
Chroniqueur

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